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SE-UNSA 56


 Par SE-UNSA 56
 Le  jeudi 14 février 2013

Maquettes des nouveaux concours : à améliorer…

 

Le ministère a réuni les organisations syndicales mercredi 23 janvier pour un temps d’échanges et de débats autour de la maquette de concours mises en œuvre pour les futurs recrutements des personnels enseignants et d’éducation (session 2015).

Certifier ou Sélectionner ?

L’idée est de rendre cohérent le processus de sélection et le système de formation. Le concours doit être le moins structurant possible du master. Le concours est là pour sélectionner mais pas  pour certifier. La certification appartient au master et son obtention est une condition de la titularisation. Nos interlocuteurs ont insisté à plusieurs reprises sur la complémentarité entre les contenus du master et ceux des épreuves du concours en écartant clairement les redondances possibles entre les 2 dispositifs.

Quelle place pour le concours ? Pour l’année de stage ?

La totalité des épreuves (admissibilité et admission) se situe en fin de M1. Les 2 phases du concours seraient espacées de quelques semaines.

L’année de M2 sera consacrée à l’année de stage et à la préparation du M2.

Et les cas particuliers ?

Ceux qui auront validé le M1 sans obtenir l’admissibilité bénéficieront de modules de rattrapage sous le format d’ECTS leur permettant de préparer à nouveau les épreuves d’admissibilité.

Ceux qui voudront préparer le concours avec un master en poche suivront uniquement les ECTS professionnels du parcours M2 MEEF.

Un canevas commun :

Il s’agit d’une trame générale : les mêmes principes seront appliqués pour les 60 concours de recrutements prévus.

Le schéma retenu est plutôt classique. Il comprend 4 épreuves (2 par phase). Chaque épreuve vise à évaluer 2 à 3 compétences particulières. On constate un crescendo dans la prise en compte de la dimension professionnelle. La première compétence (« maîtriser un corpus de savoirs ») est présente dans les 4 épreuves mais sa prise en compte est dégressive au fur et à fur du déroulement des épreuves.

Des métiers de l’oral !

Sur le choix d’un coefficient plus fort pour les épreuves d’admission à hauteur de 2/3, le ministère constate que la sélection par les épreuves écrites permet de surévaluer les épreuves orales. A égalité de notes entre 2 candidats, il considère que c’est l’oral qui doit être le critère de départage car l’enseignant est un métier de l’oral.

Les certifications qui ont fait tant parler…

Il n’est plus question d’exiger les certifications du CLES et du C2i2e au moment de la stagiairisation ou de la titularisation. Elles feront partie du cahier des charges des Masters. Les compétences seront donc validées pendant la formation initiale.

Ce qu'en pense le SE-Unsa:

L’introduction d’une  cadre commun de compositions des maquettes nous semble être un élément tout à fait pertinent. Les spécificités de chaque corps pourront être prises en compte  lors de l’élaboration des épreuves en elles-mêmes.

Nous ne pouvons qu’approuver la prise en compte croissante de la dimension professionnelle dans la définition des épreuves et l’augmentation du coefficient en faveur des épreuves orales.

Cela dit, nous restons sur notre faim sur trois principaux aspects :

  • Le manque de liens entre le référentiel de compétences travaillé en parallèle et les compétences affichées dans la maquette de concours est évident et pose légitimement la question de la cohérence des documents.
  • Lors de la passation d’un concours, l’objet de l’évaluation des candidats doit davantage porter sur des aptitudes et des connaissances et moins sur des compétences professionnelles qui sont chez les candidats en construction progressive.
  • Pour le SE-Unsa, il faudrait éviter les redondances dans les aptitudes évaluées et renforcer encore la dimension professionnelle dans le contenu des épreuves. C’est pourquoi nous proposons, pour la phase d’admissibilité, l’ajout d’une épreuve didactique (épreuve 1) et la mise en place d’une étude de cas (épreuve 2).