L’objectif premier de la réforme du bac et du lycée correspondait à une promesse d’Emmanuel Macron pendant la campagne des présidentielles 2017 pour alléger le poids des épreuves terminales. Pourtant, dans la réforme en cours d’application, la fin de l’année de terminale restera marquée au troisième trimestre par des épreuves de spécialité, puis par des épreuves de contrôle continu (HG, enseignement scientifique, langues vivantes A et B, mathématiques dans la voie technologique) puis par un oral et une épreuve de philosophie. Un peu plus étalées dans le temps, cela ne change pas grand-chose.
Si la pression sur les épreuves terminales où tout se joue en une semaine diminue pour les élèves, en revanche le poids constant des épreuves de contrôle continu et des bulletins trimestriels, qui comptent pour 10 %, constituent une forme d’évaluation permanente. Ce n’est pas ce que le SE-Unsa avait porté comme propositions !
La démarche du SE-Unsa
Le SE-Unsa était d’accord avec l’objectif initial de réduire le poids des épreuves terminales en introduisant une part de contrôle continu. Les E3C semblaient un bon compromis entre cadrage national et contrôle continu organisé dans les établissements. Mais pourquoi introduire les moyennes des bulletins en plus de ces épreuves ?
Le SE-Unsa s’est impliqué dans la concertation sur la réforme du bac et du lycée, en 2018 et en 2019, pour limiter le poids de l’évaluation : en demandant des épreuves plus courtes ou encore en demandant un cadrage léger pour les E3C. Nous n’avons pas eu gain de cause.
Nos propositions pour avancer
- limiter les E3C à deux sessions par discipline concernée : Ainsi, l’évaluation est régulière mais l’organisation des E3C ne paralyse pas la vie de l’établissement. Pour le SE-Unsa, il faut aussi que les épreuves soient courtes pour ne pas désorganiser les emplois du temps.
- compenser réellement la surcharge de travail pour les enseignants, pour toutes les épreuves en cours d’année. Le SE-Unsa a obtenu la création d’une indemnité pour les E3C, il faut maintenant obtenir un montant raisonnable, par copie et non par division, qui n’est pas la solution la plus pertinente au vu de la constitution des classes (ex. groupes en langues).
- supprimer les « 10 % bulletins » dans la note du bac pour réduire la pression évaluative : soit on évalue en contrôle continu intégral, soit dans des épreuves normées, mais pas les deux, pour le SE-Unsa ! Les 10 % bulletins, en imposant de faire plusieurs contrôles pour obtenir une moyenne, entretiennent une pression évaluative sans permettre aux enseignants de tenter d’autres méthodes d’évaluation, notamment formatives.
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