Depuis plusieurs mois, le président de la République, le premier Ministre, le Haut-Commissaire chargé des retraites et le ministre de l’Éducation nationale n’ont de cesse de répéter que la réforme des retraites sera juste pour les enseignants et pour l’ensemble des fonctionnaires.
L’UNSA Éducation constate que le temps avance et que rien de concret ne vient confirmer ces propos. Cela aurait dû pourtant être le cas lors de la réunion du 8 octobre avec J.P. Delevoye et J.M. Blanquer. L’UNSA Éducation dénonce l’absence d’annonce tangible et d’engagement suffisamment solide pour une revalorisation actée avant le passage de la loi sur les retraites à l’Assemblée nationale.
L’UNSA Éducation avec son union interprofessionnelle, l’UNSA, n’était pas demandeuse de cette réforme des retraites. Si le Président souhaite la réaliser, il est indispensable qu’une enveloppe financière conséquente soit attribuée pour revaloriser les carrières des enseignant·e·s mais aussi de tous les personnels qui pourraient y perdre, en particulier ceux qui ont un très faible régime indemnitaire.
Les 15 premières générations concernées par cette réforme doivent également être protégées entièrement de ses effets.
À l’UNSA Éducation, nous sommes prêts à négocier mais pas sans actes concrets.
Il est donc temps que l’exécutif prenne ses responsabilités, sinon l’UNSA Éducation prendra les siennes.
Soit dès la prochaine réunion du 7 novembre au ministère de l’Éducation nationale, de premières mesures de revalorisation sont clairement annoncées et l’engagement est pris de discuter et finaliser un plan de revalorisation global avant le passage de la loi au parlement ; soit l’UNSA Éducation appellera à une journée de grève dans l’Éducation nationale, le 5 décembre prochain.
Ivry sur Seine, le 14 octobre 2019.
Frédéric MARCHAND
Secrétaire Général de l'UNSA Éducation