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RĂ©forme du lycĂ©e GT : Évaluation, stop la pression !
Article publié le mercredi 12 février 2020.
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L’objectif premier de la réforme du bac et du lycée correspondait à une promesse d’Emmanuel Macron pendant la campagne des présidentielles 2017 pour alléger le poids des épreuves terminales. Pourtant, dans la réforme en cours d’application, la fin de l’année de terminale restera marquée au troisième trimestre par des épreuves de spécialité, puis par des épreuves de contrôle continu (HG, enseignement scientifique, langues vivantes A et B, mathématiques dans la voie technologique) puis par un oral et une épreuve de philosophie. Un peu plus étalées dans le temps, cela ne change pas grand-chose.
 
Si la pression sur les Ă©preuves terminales oĂą tout se joue en une semaine diminue pour les Ă©lèves, en revanche le poids constant des Ă©preuves de contrĂ´le continu et des bulletins trimestriels, qui comptent pour 10 %, constituent une forme d’évaluation permanente. Ce n’est pas ce que le SE-Unsa avait portĂ© comme propositions !
 
 
La démarche du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa Ă©tait d’accord avec l’objectif initial de rĂ©duire le poids des Ă©preuves terminales en introduisant une part de contrĂ´le continu. Les E3C semblaient un bon compromis entre cadrage national et contrĂ´le continu organisĂ© dans les Ă©tablissements. Mais pourquoi introduire les moyennes des bulletins en plus de ces Ă©preuves ?
Le SE-Unsa s’est impliquĂ©  dans la concertation sur la rĂ©forme du bac et du lycĂ©e, en 2018 et en 2019, pour limiter le poids de l’évaluation : en demandant des Ă©preuves plus courtes ou encore en demandant un cadrage lĂ©ger pour les E3C. Nous n’avons pas eu gain de cause.
 
 
Nos propositions pour avancer
 
- limiter les E3C Ă  deux sessions par discipline concernĂ©e : Ainsi, l’évaluation est rĂ©gulière mais l’organisation des E3C ne paralyse pas la vie de l’établissement. Pour le SE-Unsa, il faut aussi que les Ă©preuves soient courtes pour ne pas dĂ©sorganiser les emplois du temps.
 
- compenser réellement la surcharge de travail pour les enseignants, pour toutes les épreuves en cours d’année. Le SE-Unsa a obtenu la création d’une indemnité pour les E3C, il faut maintenant obtenir un montant raisonnable, par copie et non par division, qui n’est pas la solution la plus pertinente au vu de la constitution des classes (ex. groupes en langues).
 
- supprimer les « 10 % bulletins Â» dans la note du bac pour rĂ©duire la pression Ă©valuative : soit on Ă©value en contrĂ´le continu intĂ©gral, soit dans des Ă©preuves normĂ©es, mais pas les deux, pour le SE-Unsa ! Les 10 % bulletins, en imposant de faire plusieurs contrĂ´les pour obtenir une moyenne, entretiennent une pression Ă©valuative sans permettre aux enseignants de tenter d’autres mĂ©thodes d’évaluation, notamment formatives.
 
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