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SE-UNSA 55


 Par SE-UNSA 55
 Le  mercredi 29 septembre 2021

Covid : annonce d’une expérimentation de dépistages rapides dans le 1D dès un cas positif

 

Ce mardi 28 septembre, le ministre a annoncé sur FranceInfo une expérimentation dans une dizaine de départements pour des opérations de dépistages rapides quand il y a un cas positif dans une classe du premier degré. Les élèves testés négatifs pourront continuer à être scolarisés en présentiel.

Cette expérimentation avait été abordée lors d’un point sanitaire avec les organisations syndicales la veille mais de façon beaucoup moins explicite.

Ce qu’a annoncé le ministre :

Expérimentation de dépistages rapides :

Lancement, la semaine prochaine, d’une expérimentation dans une dizaine de départements consistant à tester toute la classe si un cas de Covid survient et à n’isoler que les enfants du primaire positifs. Si un élève ne participe pas au dépistage, il sera considéré comme positif. Ce nouveau protocole sera testé dans des départements à "profil variés" en termes de taux d’incidence

Passage au niveau 1 du protocole :

Par ailleurs, la liste des territoires qui passeront au niveau 1 du protocole sera rendue publique jeudi prochain et devrait contenir "entre un tiers et la moitié" des départements. 

Port du masque :

La question du port du masque chez les enseignants sera tranchée également jeudi.

 

Cette annonce fait suite au dernier avis du conseil scientifique qui préconisait un dépistage systématique hebdomadaire en ne renvoyant chez eux que les élèves positifs. Le ministère ne suit cependant pas la totalité de la recommandation du conseil scientifique de faire un dépistage systématique car jusqu’à présent, il ne réussit pas à atteindre l’objectif de 600 000 tests par semaine (environ 200 000 sont réalisés) compte-tenu de la réalité de l’adhésion des familles et aussi des capacités des laboratoires.

 

L’avis du SE-Unsa :

Cette expérimentation pourrait permettre de maintenir la scolarité en présentiel et surtout de mieux maitriser la circulation du virus, y compris en famille, lorsqu’un cas positif survient dans une classe.

Néanmoins, elle soulève plusieurs questions :

* Le dispositif sera-t-il en capacité de tester dans la journée et de donner les résultats avant le retour en classe le lendemain ? Si oui, peut-on se passer de l’information préalable aux familles même quand l’autorisation a été délivrée en amont ? Aujourd’hui, même quand les autorisations ont déjà été récupérées, les familles sont informées du déroulement de la campagne de tests.

* En population générale, les personnes cas contact et non-vaccinées (c’est le cas des enfants de moins de 12 ans sans masque) doivent s’isoler 7 jours quel que soit le résultat d’un test. S’agit-il ici de déroger à cette règle ?

* Y aura-t-il d’autres tests dans les jours qui suivent pour surveiller l’évolution pendant la durée possible d’incubation ?

 

La mise en place réelle de cette expérimentation la semaine prochaine semble impossible.

Ce dispositif de dépistage rapide doit être complètement calé avant d’être mis en œuvre. Les personnels, d’une part, et les familles, d’autre part, doivent être précisément informés avant d’y être confrontés. La logistique dot être complètement prévue, notamment avec le soutien de médiateurs.

Les équipes d’école, et en particulier les directrices et directeurs, ne doivent pas faire les frais d’annonces mal ficelées auxquelles ils devraient palier.

L’expérimentation, pour être une vraie expérimentation, doit être explicitée mais aussi suivie en toute transparence, localement et nationalement, avec les représentants du personnel notamment.