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SE-UNSA 55


 Par SE-UNSA 55
 Le  vendredi 23 avril 2021

Reprise au 26/04 : des mesures tardives, des manques et quelques avancées

 

Pour l’UNSA Éducation, l’enjeu majeur dans la période qui vient est de s’inscrire dans la durée : maintenir cette ouverture des écoles et des établissements jusqu’à la fin d’année scolaire sans entretenir la situation épidémique et en protégeant les personnels et les élèves.

 

Dans cette perspective, certaines mesures annoncées (retrouvez la synthèse de l’Unsa Education ici) vont dans le bon sens : demi-jauge pour les lycées, hybridation pour les collèges des départements en tension, fermeture des classes dès le premier cas, recrutements de médiateurs·trices supplémentaires pour aider à assurer le « tracing », arrêt de la répartition des élèves dans les autres classes en primaire en cas d’absences, l’augmentation de la capacité de tests.

Pour autant, des éléments sont aujourd’hui encore vraiment problématiques.     Retrouvez l’article complet de l’Unsa Education ici

Détails des annonces :

-       Confirmation du retour en présentiel des élèves de maternelle et élémentaire le 26 avril.

-       Protocole sanitaire à l’intérieur des écoles et établissements non modifié (insistance sur aération renforcée des pièces toutes les heures, port du masque dès 6 ans, encouragement aux classes et activités sportives de plein-air, non-brassage des classes à la cantine)

-       Fermeture de classe dès 1 cas d’élève positif confirmé sur l’ensemble du territoire.  Dans un point sanitaire avec les organisations syndicales à l'issue de ces annonces, le ministre à précisé qu' en cas, d’absence de leur enseignant dans le premier degré, les élèves ne devront pas être répartis dans les autres classes. Soit il y aura un remplaçant, soit les familles devront les garder.

- Lors de ce point sanitaire, il a également été précisé que pour les parents de collégiens qui sont professions indispensables à la gestion de la crise, l'accueil sera maintenu dans les collèges la semaine du 26 avril. Cela concernera les parents enseignants du premier degré ayant des enfants de moins de 16 scolarisés au collège.   

-       Augmentation de la capacité à tester :

o     400 000 tests salivaires la semaine prochaine

o   600 000 tests par semaine d’ici la mi-mai dans les écoles et les collèges 

o   2 autotests par semaine fournis par l’EN à chaque personnel à partir de la semaine prochaine

-       Recrutements actuels de 5000 remplaçants supplémentaires (commentaire : cela doit inclure le contrats « covid » déjà en cours)

 

L'analyse du SE-Unsa à la suite de ces annonces :

 La situation des prochaines semaines reste très incertaine. Au-delà du retour à l’école lundi prochain, c’est la capacité à tenir plus de 10 semaines qui est en jeu.

La fermeture de la classe dès 1 cas avéré de Covid, et ce sur l’ensemble du territoire, est une demande formulée depuis plusieurs semaines dans ce contexte épidémique toujours très élevé.

-  La capacité à tester est une nécessité pour lutter contre l’épidémie et préserver l’Ecole. Néanmoins, en mars, la campagne de tests salivaires n’a pas montré d’efficacité significative pour détecter et rompre rapidement la contagion dans les écoles ciblées. Les conditions de la mise en œuvre de ces campagnes nécessitent d’être retravaillées. L’arrivée des autotests pour les personnels est une bonne nouvelle. En revanche, la mise en œuvre des autotests dans les établissements pour les lycéens va entraîner des lourdeurs importantes d’organisation. Le SE-Unsa regrette que le choix du partenariat et de la confiance avec les familles n’ait pas été fait. Il continuera de porter cette proposition.

- La reprise est marquée par l’inquiétude et la lassitude. Inquiétude face à la situation épidémique. Lassitude face à l’incertitude des prochaines semaines après un an de crise sanitaire. Il faut se donner les moyens de tenir 10 semaines et aussi préparer tout de suite l’année scolaire prochaine. Il fallait et il faut toujours recruter pour le remplacement et étoffer les vies scolaires notamment. Le SE-Unsa dénonce le retard pris. L’annonce de 5000 remplaçants intervient trop tardivement pour être effectivement et rapidement réalisée.

- L’accès à la vaccination des personnels est  actuellement nettement insuffisant. Son accélération par un élargissement à toutes les catégories et tous les âges, est très attendue. (lire également notre article sur la vaccination des enseignants en Meuse)

- Les mesures annoncées entendent une partie des demandes formulées par le SE-Unsa. La confrontation au réel pourra conduire l’exécutif à faire encore évoluer les décisions. Le SE-Unsa continuera de porter ces demandes et suivra la situation chaque jour aux côtés des équipes.