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Nouveau programme de maternelle : la mobilisation paye mais la vigilance reste de mise
Article publié le vendredi 4 juin 2021.
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La « Loi pour une École de la confiance », en abaissant à 3 ans l’âge de l’instruction obligatoire, a servi de prétexte à une demande ministérielle de réécriture du programme de maternelle. Les révisions de ce programme, sur lesquelles le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) a été consulté le 27 mai, ne seront pas aussi néfastes que l’annonçait en décembre le Conseil supérieur des programmes. La mobilisation des syndicats et des organisations pédagogiques a payé.
 
Ouf !
 
Les programmes de 2015, alors plĂ©biscitĂ©s par le corps enseignant, ont Ă©chappĂ© de justesse Ă  une rĂ©Ă©criture introduisant des attendus de fin de cycle trop prĂ©coces qui auraient crĂ©Ă© artificiellement de l’échec scolaire, ainsi qu’à des pratiques pĂ©dagogiques inadaptĂ©es aux jeunes enfants. 
 
Le projet initial de réécriture avait bien en ligne de mire la réussite aux évaluations nationales d’entrée au CP, alors que celles-ci, de l’aveu même de leurs concepteurs, ne sont pas conçues pour être un bilan des acquis et que certains items sont présents pour repérer des compétences remarquables.
 
Le SE-Unsa l’a rappelé à la Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco) et nous avons pu faire entendre la voix de celles et ceux qui connaissent le mieux les élèves : leurs enseignant·es. Leur liberté pédagogique n’est pas menacée par ce nouveau texte mais le pilotage qui accompagne les évaluations nationales doit mettre moins de pression sur les enseignants et leurs élèves.
 
Le texte finalement présenté au CSE le 27 mai aurait pu être encore amélioré. Néanmoins, il ne change pas l’esprit des programmes de 2015 et le SE-Unsa fait totalement confiance aux collègues de maternelle pour repérer et éviter les quelques écueils restants et choisir les modalités pédagogiques adaptées à leurs élèves.
Les enseignant·es doivent être mieux associé·es aux décisions, surtout lorsque ces dernières concernent leurs pratiques quotidiennes. La confiance ne se décrète pas, elle se gagne.
 
 
Une Dgesco moins ouverte au dialogue lors du CSE

Si les amendements dĂ©posĂ©s par les organisations syndicales sur les attendus de fin de cycle ont donc permis d’attĂ©nuer la pression que les enseignants et leurs Ă©lèves auraient pu subir, la Dgesco s’est nĂ©anmoins montrĂ©e peu encline Ă  rĂ©viser son jugement et cela mĂŞme lorsque les amendements proposĂ©s Ă©taient très largement plĂ©biscitĂ©s par le CSE. Ainsi, un des amendements du SE-Unsa portant sur les attendus concernant la graphie des lettres n’a pas Ă©tĂ© retenu malgrĂ© notre argumentaire, la seule justification de la Dgesco Ă©tant que nous en avions dĂ©jĂ  parlĂ© lors des rĂ©unions prĂ©paratoires et alors mĂŞme que le Conseil lui Ă©tait largement favorable. 

Seule contre tous, contre des organisations qui ont parmi elles des enseignants qui exercent en maternelle depuis de nombreuses annĂ©es et qui s’appuient sur l’analyse de mouvements pĂ©dagogiques ayant Ă  coeur la rĂ©ussite de tous ainsi que sur des chercheuses et chercheurs spĂ©cialisĂ©s en maternelle, seule contre tous donc, la Dgesco, sans doute mandatĂ©e dans ce sens par le Cabinet du ministre, a très peu modifiĂ© le texte en sĂ©ance. 
 
Les résultats du vote sur ce texte (7 voix pour et 49 abstentions, dont le SE-Unsa) s’expliquent largement par le décalage entre les attentes des professionnels pour une école maternelle de la réussite de tous les enfants et ce projet de réécriture, aussi light soit-il au final.
 
 
 
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