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Jour de carence : Une double injustice qui frappe les agents publics !
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Pour l’UNSA Fonction Publique, les agents publics malades ne doivent pas assumer le coût du déficit budgétaire!

Le ministre de la Fonction Publique vient d’annoncer dans la presse une nouvelle piste d’économie sur le dos des agents publics et en particulier sur celui des fonctionnaires.

A savoir :

L’instauration de 2 nouveaux jours de carence, portant leur nombre à 3 en cas de maladie. Ainsi, les agents publics ne seront plus rémunérés durant les trois premiers jours de leur arrêt de maladie.

De plus, le ministre ajoute une double peine : la rĂ©munĂ©ration pour les jours suivants, toujours en cas d’arrĂŞt de maladie, ne sera plus complète mais portĂ©e Ă  90% de leur rĂ©munĂ©ration.

 

L’instauration d’un premier jour de carence en 2017 avait conduit à une diminution des arrêts courts, mais à un allongement de leur durée, les agents essayant de tenir plus longtemps face à la maladie.

Dans le secteur privĂ©, la SĂ©curitĂ© sociale prĂ©voit certes trois jours de carence en cas d’arrĂŞt maladie. Mais il s’agit du taux rĂ©glementaire, ces trois jours peuvent ĂŞtre compensĂ©s partiellement ou complètement par les entreprises, dans les faits 75 % des salariĂ©s du secteur privĂ© bĂ©nĂ©ficient d’un maintien de salaire par l’employeur et ne subissent donc pas la sanction des jours de carence, ils bĂ©nĂ©ficient en outre de la participation de leur employeur Ă  leur protection sociale complĂ©mentaire.

L’UNSA rappelle que les employeurs publics, jusqu’à prĂ©sent, ont pour la plupart fait l’économie de leur contribution Ă  la protection sociale complĂ©mentaire et Ă  la prĂ©voyance des agents publics. Le ministre prĂ©conise que l’on applique une mĂŞme mesure rĂ©glementaire Ă  des situations de prise en charge de fait très diffĂ©rentes, c’est une mesure injuste. 

Cet Ă©tat de fait n’est pas prĂŞt de s’arrĂŞter puisque les employeurs publics ont refusĂ© la prise en charge de ces mĂŞmes jours de carence dans l’accord sur la protection sociale des agents de la fonction publique. L’UNSA Fonction Publique exhorte le gouvernement Ă  corriger cette injustice 

Elle considère en effet que ce n’est pas aux agents de payer et de financer leur absence pour raison de santĂ© car aucun d’entre eux ne choisit d’être malade ou accidentĂ© ! Par ailleurs, les employeurs publics comme le gouvernement ne peuvent pas escamoter la dĂ©gradation des conditions de travail qui a un effet avĂ©rĂ© sur les arrĂŞts maladie.

L’UNSA Fonction Publique dĂ©nonce ces mesures dĂ©magogiques et appelle le ministre, le Premier ministre et le Parlement Ă  renoncer Ă  ces deux mesures injustes. Elles stigmatisent une nouvelle fois les agents publics alors que leur rĂ©munĂ©ration n’est toujours pas revalorisĂ©e en 2024, ne le sera pas en 2025, et que la fonction publique souffre dĂ©jĂ  d’un dĂ©ficit d’attractivitĂ© certain. 

 

Bagnolet le 28 octobre 2024
Luc Farré

 

 
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