La grande instabilité politique de ces derniers mois impacte de plein fouet la préparation de la rentrée 2025. Si le nouveau gouvernement a annoncé maintenir le budget à la hauteur de celui de 2024, rien n’est à ce jour signifié quant aux arbitrages budgétaires et aux effets sur les emplois.
La réunion ministérielle (CSAMen*) traitant des moyens en postes pour la rentrée n’a cessé d’être reportée puisque les arbitrages n’étaient pas connus.
Avec une rentrée 2025 qui doit normalement être en préparation dans les territoires à cette période, les rectorats naviguent à vue et le temps pour faire des choix adaptés se réduit de jour en jour.
Le CSA Académique est prévu à Nantes le lundi 27 janvier et le CSA Départemental le lendemain à Laval. L'Unsa Education a demandé le report du CSAD, en vain. Un Groupe de Travail sur la carte scolaire en Mayenne aura finalement lieu le mardi 21 janvier, sans connaître la dotation mayennaise. Cela permettra de mener un premier travail sur les situations d'écoles qui seront abordées en CSAD.
Par ailleurs, tout retard pris constitue une difficulté supplémentaire pour les opérations de mobilité des personnels qui doivent subir ces dernières années une mobilité de plus en plus verrouillée.
Au plan national, lors de la réunion du 17 janvier, le SE-Unsa défendra un budget sans aucune suppression de postes comme nous l’avons fait depuis l’annonce des 4 000 postes en moins. Les enjeux sont énormes : nombre d’élèves par classe, situation de l’École en milieu rural, remplacements…
Le SE-Unsa exigera également que le financement de l’indispensable réforme du recrutement et de la formation initiale soit prévu.
Au plan départemental, l'Unsa Education a pour habitude de ne pas refuser toutes les fermetures et exiger des ouvertures partout par prinicipe mais d'avoir une analyse pragmatique de la situation sur le terrain. Les règles de la carte scolaire sont connues: nous agissons au plan national pour que la dotation soit la plus importante possible mais une fois cette dotation redescendue dans les départements, nous prenons acte de son insuffisance et essayons de rendre la répartition des moyens la plus juste. C'est dans cet esprit que nous allons à nouveau travailler, inquiets mais déterminés à ce que la ruralité, les élèves à comportement perturbateurs, le nombre de niveaux par classe, le nombre de classes dans l'école, la proximité d'écoles privées concurrentes ... soient des critères pris en compte au-delà des mathématiques P/E et nombre d'élèves moyens par classe.
*Comité social d’administration du ministère de l’Éducation nationale