Le recours au 49.3 après plusieurs semaines d'action, un débat raccourci au parlement et des millions de français dans la rue est une preuve s'il en était besoin que le roi est nu. Le président et son gouvernement, drapés dans leur suffisance ont toisé les français depuis leur tour d'ivoire.
Quelle erreur ! Les français ne veulent pas de cette réforme, comment faut-il le dire pour que ce message soit entendu sous les ors de l'Elysée et de Matignon?
Le SE-UNSA, sa fédération l'UNSA Education et son union l'UNSA sont des organisations syndicales engagées depuis le début dans le combat contre cette réforme injuste. Mais l'attitude anti-démocratique du gouvernement et du président pourraient inciter certains manifestants et certaines organisations à franchir la ligne rouge.
Quand 250 000 gilets jaunes sans leader désigné s'en prennent à des batiments patrimoniaux Emmanuel Macron sort des milliards d'euros. En comparaison plusieurs millions de français défilent pacifiquement dans les rues depuis 2 mois et sa seule réponse est le mépris et le 49.3.
Faut-il pour autant que le mouvement syndical franchisse cette ligne rouge de la violence?
Pour l'Unsa la réponse est non! Nous refusons d'entrer dans le cercle vicieux de la violence. Nous refusons de participer à des actions qui s'attaqueraient aux biens, aux personnes ou à l'avenir de notre jeunesse. C'est pour cette raison, craignant des débordements, que nous n'avons pas appelé à manifester ce samedi devant les permanences parlementaires, que nous ne nous inscrivons que dans les actions légales et refusons d'utiliser le baccalauréat comme un moyen d'action. Les lycéens français n'ont pas à être sacrifiés sur l'autel du mouvement social. Le Baccalauréat est une épreuve importante, génératrice de stress et nous refusons d'ajouter du stress au stress.
Dans le cadre de l'intersyndicale interprofessionnelle, nous continuons et continuerons à agir légalement pour obtenir le retrait de cette réforme et serons comme des millions de français dans le rue jeudi 23 mars.
Nous vous donnons rendez-vous jeudi 23 mars à 11H square de Boston pour exiger le retrait de cette réforme. Rejoignez-nous nombreux sous les banières bleues de l'UNSA, rejoignez les militants d'un syndicalisme déterminé mais responsable.