Retour à l'article normal

SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

ALerte sociale pour la direction d’école : propositions départementales à la DASEN

 

Alerte sociale portant sur :

Aide administrative et conditions de travail des directeurs d’école

Nous avons été reçus par la Madame FIHLO, Directrice Académique, Monsieur WAMBECKE le Directeur Académique adjoint, Monsieur ADNOT IEN Adjoint, et Madame GERARDIN, Secrétaire Générale.

Un premier constat chiffré nous a été donné. Nous attendons, les derniers éléments. Une franche discussion a été menée. Nos interlocuteurs sont sensibles à la situation des directeurs et évoquent surtout le manque de moyens.

Le relevé de conclusions comportant les réponses de l’administration sera envoyé à l’ensemble des personnels premier degré du département.

 

 Nos demandes (voir courrier alerte sociale)

 

Bilan détaillé chiffré de la situation des EVS aide administrative dans les écoles : évolution sur les trois dernières années. Combien reste-t-il de contrats en cours ? Combien prendront fin d’ici la fin de l’année ? A quelles dates ? Va-t-il y avoir de nouveaux recrutements ?

Bilan sur les décharges de direction :

Les deux jours de décharge à la rentrée sont-ils octroyés pour toutes les écoles de moins de 4 classes ? Si non, combien n’en n’ont pas bénéficié ? Pour quelle(s) raison(s) ?

Bilan d’éventuels jours supplémentaires de décharge accordés au cours de l’année : nombre de demandes satisfaites/insatisfaites et périodes des demandes.

- Bilan chiffré des « invitations » à réunion pour les directeurs de la part des circonscriptions et/ou de la direction académique sur l’année scolaire.

Nombre de postes de direction vacants au mouvement ces trois dernières années.

 

AUDIENCE NEGOCIATION

Le SE-UNSA a lancé une alerte sociale sur la direction d’école  au niveau national et dans les départements. Lors de la négociation nationale, le ministre a annoncé la date d’ouverture de discussions et répond à la demande du SE-Unsa en faisant porter les discussions sur la redéfinition des missions des directeurs, l’aide administrative,  la rémunération,  le régime des décharges,  la valorisation des parcours de carrière.

Nous avançons, en outre, que la réforme des rythmes scolaires ne pourra se faire sans les directeurs d’école, qui  sont ou seront fortement sollicités, y compris en dehors de leur temps de service.

Nous pensons que localement, des améliorations peuvent d’ores et déjà être trouvées.

 

Nous prenons appui sur plusieurs éléments et constats :

1/ le protocole d’accord sur la direction d’école signé en 2006

2/ l’enquête 2012 « DUER »

3/ la situation locale et les remontées vers notre organisation syndicale

 

1/ le protocole d’accord sur la direction d’école signé en 2006

Nous demandons sa pleine application sur les trois volets :

-         Les décharges : les décharges pour les écoles à 4 classes ont bien été mises en place, mais qu’en est-il des deux jours pour les écoles à 2 et 3 classes ?

-         La revalorisation financière  (de la compétence ministérielle) : appliquée

-         L’aide administrative : 1 à 2 emplois subsistent sur le département,  cet aspect de l’accord est le point d’achoppement. Même si le choix de permettre à des personnes en situation difficile ou de perte d’emploi peut se comprendre sous l’angle d’une aide immédiate et de pouvoir reprendre pied dans la vie active,  il n’en reste pas moins que l’objectif doit être la création d’emplois pérennes et qualifiés (et permettre aux EVS en contrat aidé d’obtenir ces postes avec une validation des acquis de l’expérience). Les directeurs ont vu se succéder ces dernières années des personnels qu’il leur a fallu accompagner et former au poste pour les voir être remerciés au bout de 6 mois à 1 an.

 

2/ l’enquête 2012 « DUER » = Document Unique de l’Evaluation des Revendications des directeurs d’école 

>http://www.se-unsa.org/UserFiles/File/dossier_presse_DUER.pdf

Très majoritairement, les réponses à l’enquête expriment un très vif intérêt pour la direction d’école.

98% disent que c’est intéressant. Mais cet intérêt ne suffit pas à en faire oublier la difficulté quotidienne à l’exercer. La tâche est jugée épuisante, stressante voire décourageante dans les mêmes proportions.

Les missions du directeur sont pléthoriques.   Elles sont jugées plus ou moins lourdes pour chacune d’entre elles mais leur somme devient insurmontable. Et ceci est accru par le fait que les directeurs ont aussi la charge totale ou quasi-totale d’une classe.

 

Ce que les directeurs  jugent très lourd

·       Avoir la charge d’une classe et la direction : 73%

·       Élaboration du projet d’école et son suivi : 67%

·       Téléphone, courrier, mails : 60%

·       Demandes et enquêtes de l’administration : 59%

 

Ce qu’ils veulent :

·       Une revalorisation financière de la fonction : «Tout à fait prioritaire » 90%

·       Une amélioration de toutes les décharges : «Tout à fait prioritaire » 89%

·       Un guide précis des attributions : «Tout à fait prioritaire » 74%

·       Une formation régulière : «Tout à fait prioritaire » 60%

·       Un secrétariat pérenne sur un emploi stable : «Tout à fait prioritaire » 58%

 

3/ la situation locale et les remontées vers notre organisation syndicale

Les témoignages vont dans le même sens. S’y ajoutent les réunions hors temps de service qui ont du mal à être comptabilisées dans le quota des 108 H. 

 

Nos propositions :

- Le besoin d’une aide administrative est une priorité : nous avons eu l’annonce de 120 000 emplois aidés qui seront bientôt recrutés, sans doute sur un fléchage « handicap ». Pour nous, les directeurs doivent pouvoir en bénéficier. Le SE-UNSA demande  donc à Madame la Directrice Académique de voir avec le recteur et le préfet pour qu’un volant de ces emplois soit destiné à l’aide administrative des directeurs.

- toutes les réunions spécifiques aux directeurs doivent avoir  lieu sur le temps de service. Certains IEN ont demandé aux directeurs par secteur de collège de prendre le même jour de décharge, pour ceux qui en ont, et ils sont réunis quelques fois dans l’année ce jour-là… c’est une solution de bon sens qui peut être étudiée. Les directeurs non déchargés doivent pouvoir être remplacés et y participer. Les réunions à "invitation" spécifiques hors temps de service, si elles persistent, doivent pouvoir être déductibles des heures d’animations pédagogique, par exemple, nous demandons de la souplesse. Se pose le problème des frais de déplacement.

-Les enquêtes  transmises aux directeurs : elles doivent être limitées. Nous souhaitons que les directeurs aient un retour du bilan des enquêtes fondamentales. Les tâches qui sont effectuées doivent avoir du sens.

 -De la formation continue doit être proposée à tous les directeurs en poste : cela existe dans certaines circonscriptions et ce serait sans doute à étendre. C’est également une demande exprimée dans l’enquête DUER. Certaines animations de circonscription pourraient être destinées spécifiquement aux directeurs.

 

- lorsqu’ils ne sont pas appelés à remplacer, les ZIL  pourraient intervenir dans une autre école que leur école de rattachement de façon à permettre à un directeur d’avancer dans ses tâches, à tour de rôle sans oublier les écoles rurales. Les ZIL doivent pouvoir garder leur ISSR.

 

 - les moyens M2 (dits concours 2013-2) qui doivent faire 9h en responsabilité de classe : nous souhaitons qu’ils soient placés pour accorder un « plus »  (décharge dans les écoles à 3 classes, voire à deux classes),  décharge dans les écoles avec une CLIS  …

- élaboration d’un guide des tâches  avec les spécificités locales : pourquoi pas déposer des fiches pratiques sur un espace du site départemental (en lien avec la formation continue des directeurs)