Audience avec le Recteur, assisté de M. DENOYELLE

Mercredi 6 février 2013 à 16h

Cette audience concernait la mise en place de la réforme des rythmes à l’école primaire.

La délégation du SE-UNSA était composée de Pascal ROUYER et Jean-Michel ALAVOINE.

Note d’ambiance : L’audience s’est déroulée dans un bon état d’esprit. Le Recteur souhaitait avoir des informations de terrain avant de rencontrer le ministre. Il est bien au fait des revendications nationales des différentes organisations syndicales sur la question des rythmes scolaires.

Nous avons dit au recteur que le SE-UNSA regrettait que la question des rythmes scolaires vienne occulter le réforme de la Refondation de l’Ecole, réforme que le SE-UNSA soutient puisqu’elle fait sienne de nombreux mandats de congrès du SE-UNSA. Ce qui ne nous empêche pas de faire des propositions  d’amendements  à la loi d’orientation afin de faire encore progresser ce texte. Nous lui avons d’ailleurs remis les 11 fiches éditées par l’UNSA-Education sur ce sujet.

Par contre, concernant le décret portant sur la nouvelle organisation des rythmes scolaires, notre analyse est toute autre. On a là un véritable point de crispation allant du désappointement à la déception en passant par l’agacement.

Pour de nombreux collègues toucher aux rythmes n’était sans doute pas la priorité. Et le faire dans la précipitation encore moins.

De nombreux collègues estiment que :

• cette réforme ne va pas atteindre son but à savoir alléger la journée des enfants
• cette réforme va dégrader les conditions de travail des élèves et des enseignants

Nous avons ensuite énuméré certains points qui demandent des précisions ou qui suscitent des inquiétudes.

Concernant le Projet Educatif Territorial (PEDT) : Nous avons fait remarquer que ce PEDT laissait perplexe les collègues et les élus. Il serait utile de bien faire le point sur le périmètre exact de ce projet éducatif territorial.

Le périscolaire est la chasse gardée des collectivités territoriales même si son organisation et sa qualité a des conséquences sur la qualité du travail fourni par les élèves en classe.

Pas facile de naviguer entre ces deux bornes.

Le Recteur a dit que l’administration serait attentive à la qualité des PEDT présentés par les Mairies.

Commentaire du SE-UNSA : Mais comme le PEDT n’est pas obligatoire…

 

Concernant l’APC : Quelle lecture sera faite par l’administration sur l’organisation de l’APC ?

 La notion de groupe restreint sera-t-elle prépondérante ? Autant cela se conçoit si on évoque l’APC par le biais de l’aide aux élèves en difficulté ou l’aide méthodologique, autant cela ne se conçoit plus avec la même automaticité en cas d’activités culturelles.

Pour le Recteur, toute organisation doit être possible à partir du moment où elle repose sur un projet.

Concernant les animations pédagogiques : Quand auront  lieu les 9h d’animations pédagogiques en présentiel ?

Nous avons réaffirmé que nous ne souhaitions pas que ces conférences pédagogiques aient lieu le mercredi après-midi. Cela dégraderait en effet nos conditions de travail. Nous demandons que trois mercredis matins soient libérés, comme cela se fait à Toulouse afin de suivre ces conférences pédagogiques sur le temps de travail devant élèves.

Nous n’avons bien sûr obtenu aucune réponse, mais notre demande a été notée.

Nous avons fait également état des difficultés que la mise en place de cette réforme des rythmes va occasionner pour les collègues qui effectuent des compléments de service, pour les collègues à temps partiels, pour les directeurs, pour les conseillers pédagogiques, mais également pour les secrétaires des inspections…

Cette même problématique va également impacter les collègues qui vont participer au mouvement et qui ne vont pas avoir une bonne visibilité pour faire leurs choix en toute connaissance de cause… puisque l’an prochain nous seront sur en période transitoire avec des écoles à 4 jours et d’autres à 4,5 jours…

Pour le rectorat, il y a là une vraie difficulté qu’il faudra traiter dans les départements en inventant des dispositifs comme ce fut le cas avec le 80%. Et cette année, les collègues qui participeront au mouvement devront accepter le fait qu’ils seront face à des inconnues.

Concernant les RISTT : pour lui, elles se feront en dehors du temps scolaire devant élèves… donc plus le mercredi matin.(nous négocierons ce point au niveau national !)

Nous avons enfin abordé la question des programmes : Nous avons réaffirmé que nous en faisions une priorité et qu’il était urgent de s’y atteler. Notre remarque sera remontée au ministère.