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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

CDEN du 30 novembre 2012

 

Déclaration de l’UNSA-Education

CDEN du 30 novembre 2012

 

Monsieur le Préfet, Madame la Directrice académique, Monsieur le Président du Conseil Général, Mesdames, Messieurs,

 

« Après un quinquennat de destruction, osons un quinquennat de l’ambition pour l’Education ! »

Nous avions conclu  ainsi notre déclaration liminaire du précédent CDEN, espérant que  la casse systématique du Service Public d’éducation  que  nous avons vécue ces 5 dernières années soit enrayée.

Les choses vont dans le bon sens. L’éducation nationale est devenue une des priorités de ce gouvernement ; la refondation de l’Ecole , le recrutement de nouveaux professeurs, la volonté d’une concertation accrue de la part du Ministre, le rétablissement d’une formation pour les enseignants , de nouveaux programmes , plus de maîtres que de classes, un socle commun de connaissances, de compétences et de culture dont le contenu sera révisé et adapté  nous font augurer des jours meilleurs. Le projet de loi de programmation et d’orientation sera présenté très bientôt.

Cependant, tout n’est pas parfait

L’UNSA- Education reste extrêmement vigilante concernant ce changement, notamment

  • au sujet des rythmes scolaires : peut-on conjuguer intérêt des élèves et intérêt des enseignants ? Plus qu’une possibilité, c’est une nécessité. L’UNSA-Education demande que cette réforme des rythmes scolaires soit aussi synonyme de progrès  pour les élèves  tout comme pour les personnels en prenant mieux en compte les différentes dimensions de leur métier. En l’état actuel des négociations, on est très loin du compte.
  •  au sujet du rôle des directeurs d’école et de leurs conditions de travail : la question de l’aide-administrative demeure. Ce n’est pas le saupoudrage de quelques contrats aidés qui suffira à améliorer leur sort.
  • au sujet de la Maternelle : la relance de la scolarisation des moins de 3 ans dans les zones difficiles  en 2013 doit déboucher, à terme, sur une scolarisation des moins de 3 ans pour tous. La formation initiale doit comprendre un module spécifique « maternelle », comme pour chaque cycle d’ailleurs.
  • au sujet de la prise en charge de la grande difficulté scolaire et des élèves en situation de handicap : la quasi disparition des RASED, l’incertitude sur leur devenir, la baisse sensible et continue de l’orientation en SEGPA dès la 6ème, le manque de moyens pour la formation ASH des enseignants comme des AVS , laissent l’UNSA-Education sceptique. L’UNSA-Education exige une prise en charge à la hauteur des enjeux.

 

Reconstruire sur les ruines du Service Public d’Education va être bien difficile d’autant que la confiance de beaucoup de nos collègues envers l’Institution qui les a malmenés sera compliquée à restaurer.

 

A l’échelle des départements et des communes, il ne faudra pas rater le RV !  Avancer sur ce sujet, a toujours été délicat, tant les intérêts des uns et des autres peuvent être contradictoires. Nous venons de le voir sur l’épisode du calendrier scolaire 2013/2014.

Si les dernières annonces sont confirmées, 2 échéances s’offriraient pour la mise en œuvre de cette nouvelle organisation de la semaine. Rentrée 2013 ou rentrée 2014.

L’Unsa Education appelle à la responsabilité les acteurs locaux que sont les communes, les instances départementales. Les difficultés seront grandes à fonctionner différemment sur le territoire, nous le savons. La même échéance, rentrée 2013 est pour nous souhaitable.

Cependant, ceux qui attendraient 2014 pour rentrer dans le nouveau dispositif ne devront le faire que pour présenter un projet local cohérent et ambitieux et non pas  « pour traîner des pieds ».  L’intérêt des élèves et des personnels prime sur le reste.

Sur la préparation de la carte scolaire prochaine, il faudra avoir une réflexion profonde sur la ventilation utile des moyens (dont nous ne connaissons pas encore la teneur).

La fédération Unsa Education  ne comprendrait pas que les moyens ne soient pas affectés à la refondation  qui doit permettre de penser le système éducatif de demain. Il ne doit pas y avoir d’acte manqué !