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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Des consignes fantaisistes données par des syndicats irresponsables : serions nous en période électorale ?

 

Comme d’habitude en période d’élections, des syndicats non représentatifs dans le premier degré réapparaissent cherchant des niches électorales. Les directeurs d’école et leur ras-le-bol justifié sont une cible importante. L’Union pour une Ecole Républicaine, alliance de circonstance électorale des SNE-CSEN, Snep-FAEN et Scenrac-CFTC a donc décidé de surfer sur la colère des directeurs d’école en lançant des consignes aussi séduisantes qu’imprécises et inconséquentes.

 

Ils appellent les directeurs d’école « à appliquer strictement le décret sur les heures d’aide personnalisée. Il y est clairement exprimé dans le décret  que si les directeurs doivent organiser cette aide ils ne sont pas tenus d’en assurer des séquences ».

 Or le décret n’évoque pas le service des directeurs d’école. Le service des directeurs d’école, lui, est explicité dans la circulaire de juin 2010 (PJ) :

 Service des directeurs d'école

Les directeurs d'école contribuent à l'organisation et à la coordination au sein de leur école des soixante heures d'aide personnalisée aux élèves, notamment par l'élaboration du tableau de service prévu au I.

À ce titre, ils bénéficient d'un allègement ou d'une décharge sur le service de soixante heures prévu au I.B.1, définis comme suit :

- directeurs d'école ne bénéficiant pas de décharge d'enseignement : ces directeurs peuvent bénéficier d'un allègement de service, après accord de l'IEN dans la limite maximale de 10 heures de service ;

- directeurs d'école bénéficiant d'un quart de décharge d'enseignement : décharge de 20 heures de service ;

- directeurs d'école bénéficiant d'une demi-décharge d'enseignement : décharge de 36 heures de service ;

- directeurs d'école bénéficiant d'une décharge totale d'enseignement : décharge de 60 heures de service.

 

Les directeurs d’école ont donc une décharge de service sur les 60h proportionnelle aux nombre de classes qu’ils doivent bien évidemment utiliser à plein en ce début d’année (C’est même nous qui l’avons obtenue en 2008). Pour autant on ne peut laisser croire que ce serait un droit à ne pas faire en totalité les heures d’aide personnalisée pour tous les directeurs.

 

Par ailleurs, cette consigne pose le problème de la cohésion de notre profession. Si certains ont jeté leur dévolu sur une cible, récupèreront des voix et disparaîtront au lendemain du scrutin, nous, nous avons le souci de l’ensemble des enseignants. Cette consigne brutale peut monter les uns contre les autres à l’inverse de pratiques d’écoles où les équipes s’organisent pour réaliser l’AP auprès des élèves qui en ont besoin tout en dégageant du temps au directeur.

 

Le ras le bol chez nos collègues directeurs d’école est considérable. Il est plus que justifié. Le SE-Unsa se bat pied à pied pour avancer tant sur la question immédiate de l’aide administrative que sur la nécessaire évolution de la direction et du fonctionnement de l’école. Il appelle les collègues à maintenir le blocage administratif et à continuer à faire signer la pétition « Le bricolage, ça suffit » qui a déjà réuni 14 000 signatures.