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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

ASH bradée ?

 
Déclaration du SE-UNSA sur les formations spécialisées
à la CAPN 14 juin 2011
 
« Recherche profs pour élèves handicapés et en difficulté, bonne présentation, pas de qualification exigée, performant. » Ne va-t-on pas brader l’ASH et mettre aussi en place des job datings pour remplacer aussi les enseignants spécialisés sur les postes difficiles où l’éducation nationale affecte beaucoup trop de jeunes enseignants sans expérience ni formation comme les ITEP, les établissements médico-sociaux, les CLIS dont environ 40% sont occupés par des non spécialisés, soit environ 1500 postes ? L’ASH semble bradée au profit de l’école inclusive. Alors que l’ensemble des indicateurs met l’accent sur le nombre considérable d’élèves en situation de handicap ou en grande difficulté scolaire, alors que le nombre d’élèves en situation de rupture avec le système scolaire est problématique, le ministère doit prendre en compte la mesure de tous les besoins existants pour lesquels une réponse spécialisée est nécessaire. Le SE-UNSA condamne la politique actuelle qui prive les élèves et leur famille de réponses adaptées. Pire encore, en raison de choix budgétaires inconséquents, il contribue encore plus à la dégradation de la situation alors qu’un vivier de candidats désireux de se spécialiser existe. La politique nationale décidée concernant les mesures budgétaires présentes et à venir conduit les inspecteurs d’académie à opérer d’importantes fermetures de postes laissés vacants par le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et par le déficit de départs en formations spécialisées, notamment dans l’ASH ce que le SE-UNSA dénonce avec fermeté.
 
Or, la priorité affichée par le ministère notamment lors de la conférence nationale du Handicap cible particulièrement les moyens nécessaires à la scolarisation des élèves en situation de handicap ainsi que le rôle majeur des formations initiale et continue des enseignants.
Comment entendre alors la réduction et le manque d’ambition des départs en formation notamment DDEAS, DEPS ? Qu’en est-il des options E, F, G puisqu’aucune information n’est donnée nationalement ? Le SE-UNSA demande l’état des lieux des besoins et des réponses pour toutes les options spécialisées. Le SE-UNSA exige également un point d’information sur la mise en œuvre des formations (lieux, contenus, modalités d’organisation,) le nombre de candidats libres et le nombre de postes ASH vacants dans les départements ?
Si un effort a été fait pour augmenter le départ en formation A, B, C et D autisme, qu’en est-il aussi de la prise en charge des « dys » ? Il n’est pas pensable de laisser aux collègues non spécialisés la gestion d’une hétérogénéité d’élèves dont certains en grande difficulté ou en situation de handicap sans l’aide d’enseignants spécialisés au sein de l’Ecole.
Actuellement « apprendre, c’est appréhender des certitudes » ; or il serait plus juste d’ « apprendre à affronter des incertitudes ». En effet, il est important de redonner du sens à l’Ecole et aux savoirs. L’ASH a vraiment tout son rôle pour aider ces élèves à investir l’Ecole et les apprentissages et pour accompagner les enseignants dans leurs missions.