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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Carte scolaire 1er degré 2024 : compte-rendu du CSA SD du lundi 12 février 2024

 

Réunion carte scolaire 1er degré en CSA-SD

Ont siégé pour l'Unsa Education : Solenne Massicard, Agathe Bonnemayre, Jean-Michel Alavoine, Benoit Folb.


 

Le mesures présentées dans ce projet seront soumises à la validation en CDEN le 23 février. Nous appelons les directeurs et directrices qui ont des éléments nouveaux à nous les remonter bien avant cette date pour que nous puissions défendre leur école.

Déclaration liminaire de l’Unsa-Éducation au CSA-SD de la Marne – 12 février 2024

 Madame l’Inspectrice d’Académie,

Mesdames, Messieurs,

Le manque d’attractivité des métiers de l’Éducation nationale pointé comme un sujet prioritaire par l’Unsa-Éducation depuis de nombreuses années est tellement fort qu’il est de plus en plus compliqué de trouver un politique qui accepte le poste de Ministre de l’Éducation nationale. Décidément l’Éducation nationale ne fait plus rêver.

4 ministres depuis sa réélection en mai 2022, décidemment, le président de la République mène une valse effrénée des ministres de l’Éducation nationale. L’Unsa-Éducation est consternée par la manière dont l’École est considérée, ou plutôt déconsidérée.

Si l’École a besoin d’un choc, à l’instar d’un électrochoc pour lui permettre de repartir sur de bonnes bases, à l’Unsa-Éducation, nous prônons un choc de stabilité. Le pilotage de l’École de la République a en effet besoin de stabilité, tant les enjeux sont d’ampleur pour toute la jeunesse et l’avenir de notre pays. Il ne s’agit pas seulement de nommer un VRP de la politique éducative arrêtée par le président de la République ou le Premier ministre. Or ces dernières années, le changement perpétuel de pilotage renvoie une image de grande fragilité qui nuit à l’Ecole, ses élèves et ses personnels.

Combien de temps devrons-nous encore attendre une École publique laïque où la souffrance des personnels, des élèves et de leurs parents disparaîtra au profit de l’épanouissement et du bien-être ?

Combien de temps devrons-nous encore attendre une École publique laïque qui facilitera la réussite scolaire que notre République doit à chaque élève ?

Combien de temps devrons-nous encore attendre une École publique laïque qui rendra fiers les personnels, les élèves et leurs parents ?

Enfin, combien de temps les personnels de l’Éducation nationale devront-ils encore attendre pour se sentir entendus par  un pouvoir exécutif qui impose inlassablement sa vision passéiste de l’École bien éloignée de leur réalités vécues quotidiennement ? 

Si à l’Unsa-Éducation nous ne nous faisons guère d’illusion sur le fait que Madame Nicole Belloubet s’affranchisse de la feuille de route macronienne, nous continuerons de dénoncer les orientations présidentielles pour l’École.

Le choc des savoirs est un leurre empreint de nostalgie.

Groupes de niveau, redoublement, manuels labellisés et obligatoires pour porter LA bonne parole pédagogique et didactique, obligation d’obtenir le DNB pour poursuivre sa scolarité au lycée, toutes ces mesures se heurtent au même écueil : où se trouvent les solutions pour faire réussir les élèves en difficulté et ceux en situation de handicap ?

C’est en élevant  le niveau des élèves les plus fragiles, notamment dans des établissements ségrégés que l’on relèvera le niveau moyen des élèves. Ce n’est donc pas d’une réforme globale du système scolaire dont le pays a besoin mais d’une attention toute particulière à une partie des élèves, que le système actuel ne fait pas suffisamment réussir.

Et pour l’Unsa-Éducation, c’est dans le cadre de la mixité sociale et scolaire que reculera la difficulté scolaire.

Mais encore faut-il que l’École soit dotée de moyens suffisants, adaptés au public accueilli aujourd’hui en classe.

Les discours politiques sur la lutte contre la difficulté scolaire ou sur l’École inclusive ne peuvent suffire à établir une vraie politique éducative. Sans moyens à la hauteur de l’ambition républicaine pour l’École, ce seront encore et toujours les plus fragiles qui resteront sur le bas-côté, renforçant la fracture sociale et scolaire.

Concernant la préparation de la rentrée 2024 dans le 1er degré marnais, à l’ordre du jourb  de ce CSA-SD, l’Unsa-Éducation dénonce une nouvelle fois que la baisse des effectifs élèves entraîne un retrait de 26 emplois. Si le taux d’encadrement est effectivement maintenu, il n’en demeure pas moins que les conditions d’enseignement ne permettent pas de consacrer autant de temps que nécessaire pour la réussite de l’ensemble des élèves.

Et puisque le remplacement ou plutôt le non remplacement des enseignants absents dans le 1er degré semble être aujourd’hui un sujet national, n’aurait-il pas été judicieux de ne pas reprendre des postes au titre de la démographie afin d’abonder sensiblement le nombre de remplaçants sans influer sur le nombre moyen d’élèves par classe ?

Encore un acte manqué !

Pour conclure cette déclaration liminaire, l'Unsa-Education vous rappelle, Madame l’Inspectrice l’Académie, nos demandes en matière de carte scolaire :

  • Abonder la brigade de remplacement, pour les absences et surtout la formation.
  • ·   Renforcer les équipes de Rased pour pouvoir intervenir sur tout le territoire pour la grande difficulté scolaire.
  • ·   Accompagner les directeurs/directrices qui perdraient du temps de décharge en allouant des moyens supplémentaires.
  • ·        Faire attention aux fusions, qui seraient mal préparées, à l'inquiétude des collègues concernés et à la temporalité.
  • ·      Ne pas fermer en produisant des cours triples ou surtout quadruples, rester vigilant sur la répartition pédagogique.
  • ·       Regarder avec attention les écoles hors éducation prioritaire qui ont un Indice de Positionnement Social comparable.

Merci pour votre attention.

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 Présentation de la démarche pour la carte scolaire de rentrée 2024.

Mme l'Inspectrice d'Académie rappelle que l'Education Nationale est et reste le 1er budget de la nation, alors même que la baisse démographique est très importante :  – 177 000 élèves en 2023, prévisionnel de  – 155 000 en 2024. Il faudra de nombreuses années pour inverser la tendance nationale, car la baisse démographique est profonde et touche par conséquent la conception structurelle des établissements en France.
Mme Prestaux salue de nouveau la structuration scolaire mature et responsable du département de la Marne, qui fait prévaloir depuis déjà de nombreuses années l'intérêt général plutôt qu’individuel (RPI). Pourtant notre département n’est pas qu’urbain. Cette carte scolaire s'inscrit dans la consolidation du travail réalisé autour d’une structuration scolaire robuste, pérenne et moderne, conçue pour une dimension nécessaire à l’action.
En 2023, l'académie perd 2000 élèves, et en prévision autant en 2024. Ainsi, pour la Marne, nous avons perdu 701 élèves en 2023 et nous en perdrons à peu près 793 en 2024.
Entre 2017 et 2024, nous notons la perte d'un peu plus de 10% d'élèves, ce qui correspond à 5 000 élèves. Dans le même temps, nous avons gagné 41 postes et il y a plus de classes pour moins d'écoles (effet des dédoublements entre autres).


Intervention de l'UNSA Education qui déplore que depuis des années, et notamment depuis 2019, la carte de l'EP ne soit toujours pas revue.


Mme l'Inspectrice d'Académie précise que l'académie de Reims possède le taux d'encadrement le plus important.

La répartition est soucieuse d'un équilibre territorial et aussi d'un équilibre social : ce sont les critères essentiels à la construction de la carte scolaire pour Mme Prestaux, notamment en portant une attention particulière aux indices de positionnement social bas.


L'UNSA Education  rappelle que l'académie de Reims, comme celles d'Amiens ou de Lille, possède un taux illettrisme au-dessus de la moyenne depuis de nombreuses années.  
Mme Prestaux en prend note et en tiendra compte.

Elle souhaite également renforcer l'accompagnement des débuts de carrière (T1, T2, T3, contractuels), abonder en moyens de remplacement, accompagner les projets innovants en Territoire Educatif Rural.

En effet, la Marne signe une convention interdépartementale et interacadémique pour l'Argonne (Ardennes et Meuse) pour proposer un meilleur encadrement tout en valorisant l'usage des équipements des territoires et un parcours éducatif scolaire, périscolaire, culturel et sportif... Ce type de démarche sera répandu dans d’autres territoires.

De même, la poursuite des dédoublements et plafonnements est ciblée, avec une attention portée en EP aux autres niveaux d’enseignements, l'organisation pédagogique de l'école qui est bien laissée aux équipes afin d'ajuster au mieux leurs effectifs. Mme Prestaux envisage son action jusqu'en 2027 et souhaite donner une dimension plus qualitative pour corriger les inégalités (comme la création d'un dispositif - de 3 ans à Sermaize-les-Bains).
Enfin, Mme l'Inspectrice d'académie partage nos préoccupations concernant l'état et les constats inquiétants de l'école inclusive : elle souhaite un partenariat plus vigoureux, pour exercer pleinement l'inclusion scolaire et sortir de la souffrance, avec les acteurs du champ medico-social. Les situations à accompagner se multiplient et imposent des concertations d'équipes pluridisciplinaires et spécialisées, pour permettre aux équipes en écoles ordinaires de souffler (diagnostic partagé avec le Conseil départemental, la Préfecture…). Il est primordial d'échanger les pratiques, de s'épauler.
51 dispositifs Ulis 1er degré et 47 en collège couvrent le territoire.



Déclinaison des mesures : 26 postes à rendre pour la Marne

 

IMPLANTATIONS : EN EDUCATION PRIORITAIRE : au titre de la démographie


Mat Barthou Reims
Elem Admunsen Vasco de Gama Reims
Mat Dauphinot Reims
Elem Dauphinot Reims
Mat Jacques Adnet Sermaize-les-Bains dispositif moins de 3 ans


RETRAIT EN EDUCATION PRIORITAIRE : au titre de la démographie


Elem La Neuvillette Reims
Mat Ravel Reims
Elem Galliéni Reims
Mat Galilée Reims
Elem Blanche Cavarrot Reims - 2 postes
Mat Billard-Legros Reims
Elem Hippodrome Reims
Elem Galilée Reims


IMPLANTATIONS EN EDUCATION PRIORITAIRE : au titre des dédoublements

 

En REP + >
Mat Galilée Reims

Elem Galliéni Reims
Elem Blanche Cavarrot Reims


 

En REP >
Elem la Neuvillette Reims
Mat Ravel Franchet Reims
Mat Dauphinot Reims
Elem Dauphinot Reims


RETRAITS EN EDUCATION PRIORITAIRE : au titre des dédoublements

 

Elem Admunsen Vasco de Gama Reims
Mat Charles Péguy
Reims
Elem Charpentier Reims
Mat Raoul Duffy Cavarrot Reims
Elem Provençaux Reims Reims
Prim Joliot Curie Reims


Total balance en éducation prioritaire : 12 implantations et 15 retraits.

 

HORS EDUCATION PRIORITAIRE


IMPLANTATIONS

 

 + 1 prim Bezannes
+ 1 prim Jean Moulin Cernay les Reims
+ 1 mat Victor Hugo Chalons en champagne
+ 1 prim Mont st Michel Chalons en chanpagne
+ 1 elem le village Courcy
+ 1 prim Ecueil
+ 1 Mat Lavannes
+ 1 mat Pommery Reims
+ 1 elem Adriatique Reims
+ 1 Prim Pont de Muire Tinqueux
+ 1 mat Vandeuil
+ 1 Prim les Carrières Vraux
+ 1 Elem Connantre


 

Total : + 13

 

RETRAITS


En Maternelle :
Chatillons sur Marne, Saintonge Epernay, Haut des collines Fagnières, Gueux, Carteret Reims, Clairmarais Reims, La Pérouse Reims, Centre Fismes
 

En élémentaire :
Pierlot Ay, Paul Lapie Chalons en Champagne Jules Ferry Chalons en Champagne, Damery, Chaude-Ruelle Epernay, Frignicourt, Magenta, Montmirail, Nogent l’abbesse, General Carre Reims, Jamin Reims, Jean Macé Reims, Jean d’Aulan Reims, Ruisselet Reims, Turenne Reims, St Thierry

 

En Primaire : 
Ambonnay, Yves Duteil Bergeres les Vertus, André Malraux Chalons en ChampagneClovis Jacquiert Chalons en Champagne, Chaumuzy, Courtisols, Couvrot, La Chaussée sur Marne, Loisy sur Marne, Sculpteurs Jacques Reims, Saint Amand sur Fion, St Ouen Domprot, Sept Saulx, St Remy en Bouzemont, Val des Marais, Vitry-en-perthois, RPI Igny Comblizy


Total : 41 retraits

 

RESTRUCTURATIONS - PRIMARISATION :

 

Primarisation pour la rentrée prochaine :

Elem Pierlot + Mat Ay Centre / Chatillons sur Marne pour rentrée prochaine

Nouvelle commune "Coeur de la Vallée" en projet.

 

·       Décharges de direction supplémentaires :

Mme l'Inspectrice d'Académie nous explique son projet de rentrer progressivement dans les décharges réglementaires. Elle défend la quotité de décharges des directeurs d’école auprès des autorités ministérielles. Elle souhaite une délégation de moyens réglementaires au niveau de département, ce qui permettra d’argumenter en faveur d'une amélioration du temps de décharge au lieu de masquer les difficultés. Elle souhaite également asseoir de manière convaincante auprès des élus la structuration de regroupements utiles et raisonnables, robustes, modernes et pérennes.

A ce jour, Mme Prestaux indique qu'elle sera attentive aux situations à caractère exceptionnel, notamment pour les restructurations complexes. Cet accompagnement des mesures sera pour 1 an, pour ne pas sortir du cadre de l'exercice.
Toutes les mesures de fermeture ne seront pas accompagnées, cependant toute la mise à jour pour revenir à une équité des décharges s'étalera sur 4 ans.
Les décharges accordées exceptionnellement seront données ultérieurement.


Maintien du moyen supplémentaire de Coordo. TER (poste à profil à titre provisoire en Territoire Educatif Rural) sur Ste Menéhould Elem Lancelot.


Postes de brigades de remplacement :
Restent 5 postes, qui seront réinvestis dans le remplacement et l'accompagnement (si besoin à Sermaize et pour allouer quelques moyens supplémentaires en décharge de direction).
En juin, s’il reste des moyens, le solde sera versé en brigade départementale. Une phase d'ajustement aura lieu à la marge en juin, et si nécessaire en septembre, cependant les moyens seraient provisoires.


 

Vote des représentants des personnels :

  • Abstention : 1 SGEN
  • Contre : UNSA Education 4 + FSU 5

Si nous saluons la maîtrise de l'équilibre porté dans cette carte scolaire,  l'enveloppe attribuée ne nous convient pas.
Le CDEN du 23 février actera la carte scolaire 2024.