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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

CTA du 7 octobre 2021

 

Le Comité Technique Académique en sus de traiter les dossiers de politique générale de l'académie est l'occasion de poser des questions diverses et d'obtenir des réponses officielles. Nous mettons certains sujets sur la "table" et portons la voix des personnels que nous représentons.

Nous vous proposons un compte-rendu à l'envers, en commençant par nos questions diverses et quelques points mis en exergue dans notre déclaration liminaire.

Précision : le recteur était absent. La secrétaire générale et le DRH ont conduit la réunion.


Présents pour l'UNSA Education : Jean-Michel Alavoine, Sylvie Ganthier, Mickaël Adamkiewiez, Véronique Braconnier.

 

Questions diverses de l’UNSA  Education

- Mutuelle santé : Pour bénéficier à compter du 1er janvier de la prise en charge de 15€ mensuels sur la mutuelle santé, les personnels doivent justifier qu’ils ont bien une mutuelle santé. Quels est le circuit d’envoi de ce justificatif pour les personnels du 1er et du 2nd degré ?

Prise en charge effective à compter du 1er janvier 2022, pour le moment, en attente de certains circuits, : le dépôt des demandes et attestations se ferait par l'application "Colibri". Les personnels en précompte de mutuelle (MGEN uniquement) n’auraient pas besoin de fournir un justificatif. Pour les autres, il faudrait avoir un justificatif. Encore des incertitudes. Donc attente d’une circulaire rectorale pour le moment. Au pire, il y aura un traitement rétroactif.

Attention particulière donnée pour les AED et les AESH qui sont bien évidemment éligibles.

 

- Obligation vaccinale : Quel est le nombre de personnels par corps (médecins, infirmiers, PsyEn, personnels administratifs, remplaçant en EMS) concernés par l'obligation vaccinale et qui n’ont pas encore remplis cette obligation ? Quelle est alors leur situation administrative ?

4 Psy-EN, 1 infirmière et 1 administratif : 2 sont suspendus et pour les 2 autres il y a des soucis médicaux.

Point sanitaire du 6 octobre : aucun établissement fermé, 26 classes fermées, 58 cas d’élèves COVID confirmés, 2 personnels positifs. Sur les tests, en cumulés, en auto test : 564 remis depuis le début de l’année, 9984 tests salivaires, 11 tests antigéniques.

Sur la vaccination, 12277 élèves ont été vaccinés. Les 4 départements seront en vert lundi.

 

- Suite aux nouvelles mesures concernant les AESH, leur reclassement dans la nouvelle grille indiciaire doit se faire au 1er septembre 2021. Quelles dispositions ont été prises pour la mise en oeuvre effective et rapide de ces mesures ? Quelles ont été les modalités d’information des personnels intéressés ?

Pour le moment attente d’une circulaire paye pour ceux gérés par la DSDEN (Titre 2) avec la procédure technique de relèvement de l’indice plancher. Objectif est de faire un traitement automatisé mais besoin d’éditer les avenants au contrat et les faire signer au plus vite. Le rectorat va essayer de le faire sur le salaire d’octobre. Pour les autres (Hors titre 2), un autre outil différent est utilisé et les contrats ont déjà commencé à être saisis.  Le lycée Jean-Jaurès avait anticipé et est bien engagé dans la modification des contrats !

Indemnité CSG des AESH : elle est toujours en suspens (par le ministère) ! Pour l’UNSA Education, c’est inadmissible. Ils attendent depuis 3 ans, la régularisation de cette indemnité.

 

- Moyens supplémentaires en AED : L’académie de Reims a-t-elle reçu des moyens supplémentaires d’AED (« AED covid » ou autres) ? Si oui, quelle en a été la répartition dans les établissements et quels sont les critères d’attribution pris en compte ?

Pas de moyens supplémentaires reçus, par contre une petite enveloppe (12 ETP « sanitaires) pour 3 mois seulement pour aider aux opérations de vaccination. Répartition actuelle en cours.  POur l'UNsa Education, c'est indécent !

 

- La liste complémentaire du CRPE : Combien de moyens ont pu être alloués aux départements de l’académie ?

Appel à la liste complémentaire  mais aucune réponse du ministère ! L’utilisation normale est de pallier au désistement de candidats ayant eu leur concours. L’UNSA Education est intervenue pour indiquer que les LC n’ont pas été contactés pour être contractuels. Ce qui est illogique pour nous, car ils sont mieux placés au concours. Il y a eu une seule personne prise sur la LC pour remplacer une démission.

C'est bien mal parti pour ouvrir cette liste.

 

- Les professeurs stagiaires ont le choix entre l’Indemnité Forfaitaire de Formation (IFF) et les frais de stage.

Concernant les frais de stage (décret n°2006-781 du 3 juillet 2006), en plus de la somme allouée par jour de formation, les stagiaires ont droit à 1 aller-retour par période de formation. Quelle est votre interprétation de la période de formation et comment ces frais sont-ils versés ?

Frais de stage : forfait pour chaque jour de déplacement, + si les jours de formation sont continus , cela entraîne la prise en charge d’un aller-retour par semaine.

 

- La circulaire concernant l'obtention du CAPPEI par VAE : Devait être diffusée à la rentrée à l'ensemble des enseignants de l'académie pour une étude de recevabilité des dossiers aux vacances d'automne. Quand sera-t-elle diffusée ? Le calendrier pourra-t-il être tenu ?

Publiée tardivement car distorsion entre la circulaire nationale prévue et les documents joints par le ministère. Le ministère a publié une FAQ le 30 septembre. D’où cette attente. 

Avis de l’UNSA Education : le laps de temps indiqué pour le renvoi du dossier est très court.


Nos interventions particulières dans la déclaration liminaire

Sur les Conseillers pédagogiques, Erun et formateurs :

"Concernant les CPC, les ERUN et les formateurs en général, savez-vous Monsieur le Recteur quelles sont les conditions de travail de tous ces formateurs dont la charge de travail s’accroit d’année en année, provoquant un turn-over pesant sur les «titulaires stables » et pouvant également impacter la qualité du service rendu par épuisement professionnel ?

Les solutions sont pourtant assez aisées à mettre en œuvre, et absorbables budgétairement, à notre sens.

  • Des formations de formateurs, en nombre et avec des experts (ces formations ne génèrent pas de besoin de remplacement)
  • Du temps dégagé, régulièrement, sur leur temps de service pour mutualiser entre pairs, créant ainsi une dynamique bénéfique à tous,
  • Rendre possible le télétravail (pas seulement possible selon l’IEN)
  • Des moyens matériels : connexion informatique supportant la mise en place des visios, téléphones portables professionnels (les CPC ne restent pas vissés sur leur chaise), moyens en phococopies ...
  • Prendre en compte les faisant fonction dans le déroulé de carrière

Pour les Erun plus spécifiquement : des moyens informatiques dignes de leurs missions, un accès aux outils sur lesquels ils doivent former les directeurs ou enseignants et une formation à ces outils.

Un ERUN n'est pas touché par une grâce numérique qui le rend compétent avec n'importe quelle nouvelle application, par simple transmission de pensée d'IA (entendre IA comme Intelligence artificielle et non pas comme notre « fort apprécié » supérieur hiérarchique !).

Il est urgent de prendre en compte ces « revendications », somme toute « raisonnables ». La formation initiale et continue est au cœur de l’Unsa Education, les personnels l’assurant, également. "

Le recteur étant absent, nous n'avons eu aucune réponse sur les sujets de la déclaration liminaire. Nous avons posé à nouveau ce sujet, nous y reviendrons.

 


Compte-rendu du CTA

 

Compte rendu du Comité Technique Académique (CTA) de l’académie de Reims

du JEUDI 7 octobre 2021 à 14h30 au rectorat (Reims)

 

 Membre de l’administration du Rectorat de Reims présent.e.s

Mme Sandrine CONAN, secrétaire générale

M. Cyrille BOURGERY, Secrétaire Générale d’Académie Adjoint DRH

Madame Catherine MOALIC, DASEN des Ardennes

Monsieur Frédéric BABLON, DASEN de l’Aube

Monsieur Bruno CLAVAL, DASEN de la Marne

Madame Charlier, DAFOP

Madame Baudoin, CSAIO

 

Représentant.e.s de la Fédération Unsa Education Grand Est académie de Reims présent.e.s

Jean-Michel ALAVOINE, SE-UNSA Reims

Mickaël ADAMKIEWICZ, SA A&I UNSA Reims

Sylvie GANTHIER, SE-UNSA Reims

Véronique BRACONNIER, SNPDEN UNSA Reims

 

Mme la SG tient à nous informer de l’absence de M le Recteur du fait d’une demande très tardive de la part du ministre (la veille pour le lendemain) pour présider l’ouverture d’un évènement à Langres. Mme la SGA n’a pas voulu reporter la veille pour le lendemain le CTA.

 

Ordre du jour

 

 

Point 1 : Approbation du procès-verbal du 08 juillet 2021

Point 2 : Évolution de la politique indemnitaire ATSS 2021 (pour avis)

Point 3 : Plan de formation 2020-2021 : bilan définitif (pour information)

Point 4 : Bilan des résultats aux examens (pour information)

Point 5 : Bilan de l'orientation (pour information)

Point 6 : Bilan du mouvement des personnels 2021 (pour information) reporté au CTA 2 du 16/11/2021

Point 7 : Questions diverses

 

Secrétaire adjoint de séance : FSU

 

 


Déclaration liminaire de l’Unsa-Éducation

au CTA du 7 octobre 2021

 

 

Académie de Reims

 

Madame la Secrétaire Générale, Mesdames, Messieurs,

 

Deuxième rentrée scolaire sous l’ère (« l’air ») Covid...

Au début de la crise sanitaire, nombreux étaient ceux qui disaient, à l’instar de l’Unsa-Éducation, qu’il y aurait un avant et un après Covid. Mais « l’après » tardant, il faut bien vivre « avec »...

C’est d’ailleurs ce que l’on a fait dans les écoles et les établissements scolaires sous diverses formes. On sait faire... Mais à quel prix !

 

Il ne suffit pas de répéter sur la scène médiatique que la fierté de la France est d’avoir continué à faire fonctionner l’École quand de nombreuses nations faisaient le choix de la fermeture.

Il ne suffit pas non plus de multiplier les hommages aux enseignants et personnels d’éducation et à leur formidable capacité d’adaptation... en oubliant d’ailleurs trop souvent les autres personnels, eux aussi largement impactés par cette crise sanitaire.

Ces sorties médiatiques ministérielles ne donnent pas le sentiment que le pouvoir politique ait réellement pris en compte qu’il faudra vivre durablement avec cette pandémie (et certainement d’autres à l’avenir).

Pour l’Unsa-Éducation, il est temps de repenser le fonctionnement de notre système éducatif, en n’oubliant pas la question qui fâche : celle des moyens.

• des moyens humains : des classes surchargées ne sont pas acceptables notamment dans le second degré ; la question des moyens en remplacement doit également être abordée ;

• des moyens en formation professionnelle, tant initiale que continue ; la maîtrise de l’outil informatique notamment dans son aspect communication à distance doit être un objectif prioritaire de formation ;

• des moyens en matériel et en infrastructures fiables et adaptés aux nouveaux cadres d’enseignement et de fonctionnement qui s’imposent à nous ;

• des moyens mis dans le bâti scolaire : une grande réflexion avec les collectivités territoriales propriétaires des locaux doit être engagées et aboutir très rapidement sur des actes concrets ;

• enfin, des moyens pour l’École inclusive et pour les Élèves à Besoins Éducatifs Particuliers et les équipes éducatives qui les prennent en charge.

C’est à ce prix que doit se faire l’adaptation de notre système scolaire. Et sur ce plan, il y a urgence !

Or concrètement, notre ministre ne semble pas être dans cette dynamique, ce qui est doublement regrettable.

Regrettable, car notre Ministère de l’Éducation Nationale ne semble toujours pas avoir pris la mesure du moral des personnels, toujours au plus bas...

L’Unsa-Éducation n’a eu de cesse d’attirer l’attention de notre ministre sur cette question, lui demandant de faire une étude d’impact de la pandémie sur les personnels.

Alors certes notre ministre a diligenté une étude de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance pour apporter un éclairage sur la crise sanitaire et ses conséquences, celle-ci étant centrée sur les élèves et leurs apprentissages. Si cette étude était également une demande forte de l’UNSA Éducation, il manque selon nous un maillon essentiel : celui des personnels en charge des élèves et des apprentissages eux-mêmes et plus largement du bon fonctionnement de toute l’institution.

Si l’Institution ne fait pas son analyse en tenant compte des élèves et des personnels, alors les conclusions de cette étude en seront faussées et inadaptées.

 

Certes, fort de ses conclusions du Grenelle, le Ministre a insisté sur l’enjeu d’une meilleure qualité de vie au travail des personnels de l’Éducation nationale, particulièrement par une gestion des ressources humaines profondément renouvelée car plus lisible, plus humaine, plus individuelle et plus réactive.

Comme toujours le discours est doux à l’oreille et porteur d’espoir... Le changement, c’est maintenant...

Par contre à l’épreuve des faits, c’est bien différent.

Interrogé sur son action au Ministère de l’Éducation nationale, Jean-Michel Banquer déclarait récemment qu’il espérait rester dans les mémoires comme « le ministre qui aura œuvré au bien être des personnels ».

L’UNSA Éducation a une toute autre vision et pointe un écart important entre le discours public ambitieux et la réalité vécue par les personnels.

Quand publiquement le ministre annonce une révolution quant à la personnalisation de la gestion de chaque agent pour une meilleure qualité de vie au travail et un système plus performant, il pressure en interne les différents échelons de notre ministère pour une mise en œuvre immédiate, sans moyens supplémentaires et sans accompagnement des collectifs comme des individus en charge de mettre en œuvre cette révolution.

La mise en place de cette RH de proximité dans notre académie n’échappe pas à ce constat. L’Unsa-Éducation était d’ailleurs intervenue en GT pour dire que si nous pouvions être d’accord avec les principes exposés dans la feuille de route académique, sa mise en place dépendrait clairement des moyens dont disposerait l’Académie. Nos craintes s’avèrent malheureusement fondées. Il suffit de regarder la carte académique des conseillers en RH de proximité. Certains collègues cherchent la proximité, notamment la proximité géographique.

L’UNSA Éducation demande au ministre d’une part, de cesser tout discours dont les ambitions affichées seront nécessairement source de déception pour les personnels en matière de mise en œuvre effective et, d’autre part, de prendre en compte les alertes, à plusieurs reprises renouvelées, et revoir en urgence sa copie quant à la gestion des personnels.

A tous les niveaux et sur tous les territoires, malgré un engagement sans faille de tous pour un service public d’Éducation de qualité, les personnels exercent dans des conditions de plus en plus dégradées et notre institution est au bord de la rupture.

La crise, trop souvent arguée pour justifier les dysfonctionnements ne peut désormais plus tout expliquer.

Le traitement « sanitaire » de la pandémie de Covid-19 a mis sous l’éteignoir bien des aspects des conditions de travail des personnels, hormis leur sécurité sanitaire.

Notre Ministère et plus généralement notre gouvernement ne peuvent plus ignorer les conditions de travail dégradées dans lesquelles les personnels évoluent, et évoluaient déjà avant même la crise sanitaire.

Nous n’allons pas reprendre aujourd’hui la litanie de toutes les attentes légitimes des différentes catégories d’agents de l’Éducation nationale. Mais désormais, dans chacune de nos interventions, nous ferons un focus sur une ou deux catégories de personnels.

En ce CTA de rentrée, l’Unsa-Éducation attire votre attention, Monsieur le Recteur, sur la situation des CPC, les ERUN et les formateurs en général et les personnels administratifs de catégorie C.

Les personnels administratifs de catégorie C sont toujours en attente d’une revalorisation à la hauteur des fonctions exercées. La première étape de la revalorisation présentée ce jour ne peut en aucun cas être un aboutissement. Ce doit être au contraire un commencement car il matérialise des avancées concrètes pour nos collègues et ouvre une perspective pluriannuelle indispensable.

L’Unsa-Éducation veillera au respect de cet engagement.

Concernant les CPC, les ERUN et les formateurs en général, savez-vous Monsieur le Recteur quelles sont les conditions de travail de tous ces formateurs dont la charge de travail s’accroit d’année en année, provoquant un turn-over pesant sur les «titulaires stables » et pouvant également impacter la qualité du service rendu par épuisement professionnel ?

Les solutions sont pourtant assez aisées à mettre en œuvre, et absorbables budgétairement, à notre sens.

 

- Des formations de formateurs, en nombre et avec des experts (ces formations ne génèrent pas de besoin de remplacement)

- Du temps dégagé, régulièrement, sur leur temps de service pour mutualiser entre pairs, créant ainsi une dynamique bénéfique à tous,

- Rendre possible le télétravail (pas seulement possible selon l’IEN)

- Des moyens matériels : connexion informatique supportant la mise en place des visios, téléphones portables professionnels (les CPC ne restent pas vissés sur leur chaise), moyens en phococopies ...

- Prendre en compte les faisant fonction dans le déroulé de carrière

Pour les Erun plus spécifiquement : des moyens informatiques dignes de leurs missions, un accès aux outils sur lesquels ils doivent former les directeurs ou enseignants et une formation à ces outils.

Un ERUN n'est pas touché par une grâce numérique qui le rend compétent avec n'importe quelle nouvelle application, par simple transmission de pensée d'IA (entendre IA comme Intelligence artificielle et non pas comme notre « fort apprécié » supérieur hiérarchique !).

Il est urgent de prendre en compte ces « revendications », somme toute « raisonnables ». La formation initiale et continue est au cœur de l’Unsa Education, les personnels l’assurant, également.

 

Regrettable ensuite parce que la crise sanitaire a reléguée au second plan un sujet hautement préoccupant : l’accentuation des inégalités.

Les rentrées passent, les ministres se succèdent et les inégalités se creusent. Est-ce une fatalité ? Pas pour

l’UNSA-Éducation.

Si avec la crise sanitaire, les inégalités se sont accentuées, rappelons-nous que celles-ci étaient bien présentes avant mars 2020. Il y a donc urgence à réduire ces inégalités qui fracturent notre société.

L’Unsa-Éducation s’oppose à la persistance du déterminisme social. Pour notre fédération, La lutte contre les inégalités est le cœur même de notre projet : l’École n’est pas responsable de tous les maux, cependant elle est au cœur des évolutions nécessaires.

En cette dernière année du ministre Blanquer, avant l’élection présidentielle, force est de constater que les inégalités n’ont pas disparu. Malgré les mesures continuellement mises en avant dans la communication ministérielle comme les petits déjeuner dans les écoles défavorisées, les dédoublements en éducation prioritaire, le dispositif « Devoirs faits », ou encore les moyens donnés en faveur des territoires ruraux, les inégalités scolaires restent une réalité. Dans la circulaire de rentrée, le ministère considère que « depuis 2017, beaucoup a été fait en la matière au service de l’égalité des chances, aussi bien en éducation prioritaire, qui fait pour la première fois l’objet d’un secrétariat d’État dédié, que dans les territoires ruraux».

Dans cette même circulaire, on découvre que le ministère s’est souvenu qu’il fallait « renforcer la mixité sociale des établissements les plus favorisés, en priorisant les dérogations au titre des demandes de bourses».

Malheureusement, on est loin du compte. Les mesures prises ne suffisent pas à inverser la tendance. Malgré l’investissement des équipes, le poids de l’origine sociale des élèves, est beaucoup trop important dans la réussite scolaire. Les résultats de l’enquête internationale PISA nous le rappelle chaque année : l’école française fait partie des plus inégalitaires. La France demeure un pays dans lequel les ressources matérielles et culturelles comptent le plus dans la performance des élèves. Doit-on s’y résigner ?

Non, l’Unsa-Éducation souhaite parler des enjeux éducatifs et dépasser les discours des politiques sur l’égalité des chances. Les questions éducatives doivent être au cœur des débats. Nous devons faire entendre que la réduction des inégalités et la mixité sociale doivent être des priorités. Nous pensons que la question des inégalités doit être au cœur des débats de la prochaine présidentielle.

Combattif et mobilisé pour la défense d’un Service Public d’Éducation, résolument engagé dans la réussite scolaire de l’ensemble des jeunes de notre pays et tout aussi fermement impliqué dans l’amélioration des conditions de travail et l’évolution de la rémunération des personnels, l’Unsa-Éducation sera encore aux côtés des personnels durant cette année scolaire.

 

N°1 : Approbation du procès-verbal du 08 juillet 2021

 Report au prochain CTA

N°2 : Évolution de la politique indemnitaire ATSS 2021 (pour avis)

Madame la SG : Revalorisation envisagée et encadrée sur certains corps et pour les personnels administratifs A, B, C une démarche différente car chaque région académique était dotée proposaient une évolution indemnitaire par catégorie.

M. Bourgery rappelle le travail conduit sur la revalorisation indemnitaire qui s’inscrit dans des mesures d’évolution du RISET et dans les mesures du Grenelle de l’Education. Un premier volet concernait les personnels d’éducation, ce second volet concerne les personnels administratifs et de santé.

Le chiffrage a été établi par le ministère pour chaque académie. (BOP 141)

Convergence indemnitaire entre les 3 académies de la grande région en prenant en compte les deux BOP (141 et 214). Grands écarts au niveau des abattements pour les personnels logés, objectif revenir à un écart de 15% logé / non logement alors qu’il pouvait être du double. Il s’agit d’une revalorisation indemnitaire rétroactive au 1er janvier 2021. Première année d’un plan de travail pluriannuel

Deux approches : soit travailler sur la réduction des plus grands écarts mais consommation de la totalité de l’enveloppe soit avoir un effort sur les réductions d’écarts sans chercher à arriver au 15 % immédiatement et pouvoir toucher un maximum d’agents bénéficiant de cette revalorisation. C’est le choix retenu.

Pour l’académie de Reims, particularité avec la création d’une subdivision par grade.

UNSA : Les personnels infirmiers, malgré cette augmentation indemnitaire, ne comprennent pas qu’ils perçoivent la plus faible indemnité de tous les corps de catégories A. Il y a une vraie nécessité de reconnaitre le travail considérable de ces personnels durant toute cette période de pandémie. Des collègues n’ont pas été rémunérés pour leur engagement sur leur temps libre dans la campagne de vaccination. Le ministère maltraite ces personnels.

Mme la SG rappelle que les infirmières sont passées il y a peu de temps en catégorie A et le ministère va certainement se saisir de ce passage pour poursuivre leur revalorisation. Il s’agit probablement d’une première étape. Personne n’y perd même si cette année certains ne progressent pas beaucoup.

UNSA : qu’en est-il des personnels Jeunesse et Sports ?

Le Rectorat : ils sont intégrés et sont arrivés avec une clause de sauvegarde de leur indemnitaire.

 

VOTE : l’UNSA a voté POUR / SGEN : pour, FSU : abstention

 

N°3 : Plan de formation 2020-2021 : bilan définitif (pour information)

Le Rectorat fait une présentation. La pandémie a entrainé l’annulation de certaines formations et le passage d’actions à distance pour d’autres. 72 % des modules étaient prévus en présentiel, 12 % à distance et 15 % en hybride. Au final, 24 % en présentiel. Une volonté de ne pas annuler toutes les formations et de rendre celles maintenues plus attractives. Un PAF atypique avec la crise sanitaire. Les formations de proximité dans les établissements ont été très fortement impactées par la crise sanitaire.

Pour les personnels autres qu’enseignants : formations Individuelles : 5867 journées stagiaires (4225 assidus), formations collectives 1168 (1894 assidus car les mêmes personnes sur plusieurs stages et comptés plusieurs fois), formations désignées 16486 journées stagiaires (11456 assidus).

UNSA Education : dans le 1er degré, la forte baisse des demandes des congés de formation nous interpelle. Il serait bien aussi de connaitre le nombre de demandes satisfaites. Nous déplorons aussi que seuls 126 mois ont été attribués alors que le potentiel était de 240.

Mme la SG : besoin d’améliorer ces tableaux et d’apporter des précisions.

M. le DASEN de la Marne précise que 2 demandes n’ont pas été satisfaites car une personne était proche de la retraite et demandait une formation de 6 mois, et l’autre de 10 mois pour préparer un concours SAENES pour lequel il n’y avait pas besoin d’un temps aussi long de formation.

UNSA Education : deux années de crises pas simples, peut-être faudrait-il veiller à ce que la circulaire soit publiée plus tôt dans l’année. L’an dernier, il y avait à peine deux semaines pour constituer le dossier.

Le Rectorat : Pour le second degré, publication fin janvier de la circulaire l’an dernier et dépôt de la demande pour le mois d’avril. Peut-être adopter ce même calendrier pour le premier degré.

 

N°4 : Bilan des résultats aux examens (pour information) 

- BAC :  96.5 % de réussite pour le Bac Général, 91.6 % pour le Bac techno, 83.6 % pour le bac Pro.

- DNB : 88.1% pour le DNB série générale (89 % pour le niveau National), 85.3% pour le DNB série professionnelle (78 % au niveau National)

UNSA Education : absence du CFG dans les résultats et va-t-il y avoir une mise à jour de la page intranet du rectorat qui donne des chiffres de 2018 ? Gros écarts sur les résultats du DNB entre les 4 départements. Comment l’expliquer ?

Le Rectorat : pas d’éléments sur le CFG, pas très rigoureux sur la mise à jour mais cela va être fait. Pour le DNB, le volume des cohortes est déterminant pour expliquer les chiffres.

 

N°5 : Bilan de l'orientation (pour information)

Le Rectorat reprend le bilan de l’orientation et affection des élèves à la rentrée 2021. 63.2 % de décision vers la seconde GT. Les écarts entre les filles et les garçons se creusent encore. Des actions sont prévues cette année. 89% des élèves ont été affectés sur leur premier vœu en seconde GT (85 % en 2020).

93.7 % des élèves de 2nde GT ont été admis en première.

Choix des EDS : 21 % des élèves ont pris la combinaison Maths/Phys-Chimie/SVT (en baisse), 49% des élèves ont choisi « SES », 22 % « Humanités, littérature, Philosophie »

EDS abandonnés en Terminal : 66 % Sciences de l’ingénieur, 44% Humanités, littérature, Philosophie, 43 % Histoire des Arts.

Bilan Parcoursup : + de 17 000 places disponibles, 10881 places disponibles dans l’académie pour 374 formations. 16360 candidats ont confirmé au moins un vœu en phase principale.

 

N°6 : Bilan du mouvement des personnels 2021 (pour information) reporté au CTA 2 du 16/11/2021

 

N°7 : Questions diverses des organisations syndicales

 

1- la réanimation de comités locaux de suivi des réformes du lycée général et professionnel ?

Mise en place par Madame INSEL de groupes de travail pour accompagner la réforme du bac. Ils se sont réunis une fois avant le confinement. Souhaitable de faire un bilan de la mise en place sur la réforme du bac lors du CTA.

2- la communication et un échange sur le bilan annuel d'activités du CHSCT-A et du médecin du travail

Difficultés des médecins face au nombre de demandes et problèmes aussi car manque d’outils pour extraire des statistiques. Un bilan est dressé par le médecin devant le CHSCTA.

3- Quels sont les établissements de l'académie concernés cette année par l'auto-évaluation ?

39 collèges dont 6 collèges privées 13 lycées, 1 EREA, 6 Lycées pro et 5 écoles.

4- L’académie sera-t-elle doté de postes (POP) ?

Déploiement de postes POP (postes profilés) dans le 1er et 2nd degré (avec un contingent pour le 1er degré : entre 25 et 300 au niveau national pour le premier degré pour les régions peu attractives)

 

Questions de l’UNSA  Education

5- Mutuelle santé : Pour bénéficier à compter du 1er janvier de la prise en charge de 15€ mensuels sur la mutuelle santé, les personnels doivent justifier qu’ils ont bien une mutuelle santé. Quels est le circuit d’envoi de ce justificatif pour les personnels du 1er et du 2nd degré ?

Prise en charge effective à compter du 1er janvier 2022, pour le moment, en attente de certains circuits, : le dépôt des demandes et attestations se ferait par Colibri. Les personnels en précompte de mutuelle (MGEN uniquement) n’auraient pas besoin de fournir un justificatif. Pour les autres, il faudrait avoir un justificatif. Encore des incertitudes. Donc attente d’une circulaire rectorale pour le moment. Au pire, il y aura un traitement rétroactif.

Attention particulière donnée pour les AED et les AESH qui sont bien évidemment éligibles.

- Obligation vaccinale : Quel est le nombre de personnels par corps (médecins, infirmiers, PsyEn, personnels administratifs, remplaçant en EMS) concernés par l'obligation vaccinale et qui n’ont pas encore remplis cette obligation ? Quelle est alors leur situation administrative ?

4 Psy-EN, 1 infirmière et 1 administratif : 2 sont suspendus et pour les 2 autres il y a des soucis médicaux.

Point sanitaire du 6 octobre : aucun établissement fermé, 26 classes fermées, 58 cas d’élèves COVID confirmés, 2 personnels positifs. Sur les tests, en cumulés, en auto test : 564 remis depuis le début de l’année, 9984 tests salivaires, 11 tests antigéniques.

Sur la vaccination, 12277 élèves ont été vaccinés. Les 4 départements seront en vert lundi.

- Suite aux nouvelles mesures concernant les AESH, leur reclassement dans la nouvelle grille indiciaire doit se faire au 1er septembre 2021. Quelles dispositions ont été prises pour la mise en oeuvre effective et rapide de ces mesures ? Quelles ont été les modalités d’information des personnels intéressés ?

Pour le moment attente d’une circulaire paye pour ceux gérés par la DSDEN (Titre 2) avec la procédure technique de relèvement de l’indice plancher. Objectif est de faire un traitement automatisé mais besoin d’éditer les avenants au contrat et les faire signer au plus vite. Le rectorat va essayer de le faire sur le salaire d’octobre. Pour les autres (Hors titre 2), un autre outil différent est utilisé et les contrats ont déjà commencé à être saisis.  Le lycée Jean-Jaurès avait anticipé et est bien engagé dans la modification des contrats !

Indemnité CSG : elle est toujours en suspens (par le ministère) ! Pour l’UNSA Education, c’est inadmissible.

- Moyens supplémentaires en AED : L’académie de Reims a-t-elle reçu des moyens supplémentaires d’AED (« AED covid » ou autres) ? Si oui, quelle en a été la répartition dans les établissements et quels sont les critères d’attribution pris en compte ?

Pas de moyens supplémentaires reçus, par contre une petite enveloppe (12 ETP « sanitaires) pour 3 mois seulement pour aider aux opérations de vaccination. Répartition actuelle en cours. INDECENT !!!!

- La liste complémentaire du CRPE : Combien de moyens ont pu être alloués aux départements de l’académie ?

Appel à la liste complémentaire mais aucune réponse du ministère ! L’utilisation normale est de pallier au désistement de candidats ayant eu leur concours. L’UNSA Education est intervenue pour indiquer que les LC n’ont pas été contactés pour être contractuels. Ce qui est illogique pour nous, car ils sont mieux placés au concours. Il y a eu une seule personne prise sur la LC pour remplacer une démission.

- Les professeurs stagiaires ont le choix entre l’Indemnité Forfaitaire de Formation (IFF) et les frais de stage.

Concernant les frais de stage (décret n°2006-781 du 3 juillet 2006), en plus de la somme allouée par jour de formation, les stagiaires ont droit à 1 aller-retour par période de formation. Quelle est votre interprétation de la période de formation et comment ces frais sont-ils versés ?

Frais de stage : forfait pour chaque jour de déplacement, + si les jours de formation sont continus , cela entraîne la prise en charge d’un aller-retour par semaine.

- La circulaire concernant l'obtention du CAPPEI par VAE : Devait être diffusée à la rentrée à l'ensemble des enseignants de l'académie pour une étude de recevabilité des dossiers aux vacances d'automne. Quand sera-t-elle diffusée ? Le calendrier pourra-t-il être tenu ?

Publiée tardivement car distorsion entre la circulaire nationale prévue et les documents joints par le ministère. Le ministère a publié une FAQ le 30 septembre. D’où cette attente. 

Avis de l’UNSA Education : le laps de temps indiqué pour le renvoi du dossier est très court.

Fin du CTA à 19H30.