CTSD de la Marne 2 Avril 2021
Déclaration de l’UNSA Education
Monsieur l’Inspecteur d’académie,
Mesdames et Messieurs,
L’UNSA Education prend acte des décisions prises par le Président de la République qui permettent d’apporter une première réponse à la forte inquiétude de la communauté éducative face à l’épidémie et suspendent la désorganisation, vécue depuis plusieurs semaines dans les écoles et les établissements, provoquée par la multiplication des cas positifs chez les élèves, des fermetures de classes et des absences chez les personnels.
L’Unsa Education et ses syndicats regrette que le scénario finalement retenu n’ait fait l’objet d’aucune discussion malgré les demandes répétées pour anticiper tous les cas de figure dont celui des vacances avancées qui était pourtant évoqué depuis plusieurs jours et qui aurait mérité une concertation préalable avec les représentants des personnels, des parents d’élèves et des collectivités.
Pour les écoles nous espérons que la « fermeture » de trois semaines (une semaine d’enseignement à distance, deux semaines de vacances) ne soit pas trop courte pour sécuriser la rentrée. Nous serons très attentifs à ce que nos collègues ne soient pas mobilisés sur leurs deux semaines de vacances dont ils ont bien besoin.
Il faut absolument que très rapidement toutes les précisions soient données aux personnels qui doivent gérer les décisions, s’organiser et ne peuvent être informés par voie de presse. Il est nécessaire que la clarté la plus complète soit faite sur toutes les mesures à prendre, à la fois pour l'accueil des enfants des personnels prioritaires, pour la continuité pédagogique, mais également sur la gestion de l’ensemble des personnels et leur positionnement administratif.
En conséquence de ces annonces, des arbitrages rapides doivent être rendus pour les examens en privilégiant le contrôle continu. Les personnels, les élèves et les parents doivent être rassurés et ne peuvent attendre de voir comment la pandémie va évoluer en mai.
Les conditions de la reprise doivent impérativement se préparer dès maintenant : des adaptations pédagogiques (en particulier en ce qui concerne les examens et toutes les formes d’évaluation) et les modalités organisationnelles (jauges adaptées à l’évolution de la situation sanitaire pour les collèges et les lycées) doivent être envisagées dès à présent.
La vaccination des personnels qui travaillent dans les écoles, collèges et lycées est une priorité et doit se concrétiser rapidement. Les recrutements qui permettront d’assurer les remplacements et le renforcement des vies scolaires, doivent se faire sans attendre, sans oublier de se donner les moyens de mettre en place correctement le triptyque « tester-alerter-protéger ». De même partout où c’est possible, les mesures y compris les travaux qui favorisent le lavage des mains, l’aération des locaux, l’assainissement de l’air doivent être engagées.
Cette décision est prise dans un contexte de fort épuisement de tous nos collègues. Les personnels de direction, les directeurs et directrices d’école, les inspecteurs et inspectrices, les adjoints·es gestionnaires et les équipes administratives qui passent leur temps à réorganiser en fonction des fermetures de classe, les équipes de vie scolaire qui sont débordées et souffrent du manque d’effectif pour faire face à la désorganisation et aux absences, les personnels de santé qui trop peu nombreux et sans les renforts nécessaires sont mobilisé·es pour assurer le «contact-tracing », pour effectuer les dépistages et ont trop souvent été contraints de délaisser leurs missions vers les élèves. Les assistant·es de service social mobilisé·es depuis le début de cette crise doivent absolument être reconnu·es et associé·es étroitement pour accompagner les élèves et leurs familles.
A l’UNSA Éducation, nous avons toujours exprimé l’importance du maintien de l’ouverture des écoles, des collèges et des lycées pour limiter les conséquences sociales, psychologiques, éducatives qui touchent toujours plus fortement les jeunes les moins favorisés.
Il faut donc rapidement se donner les moyens d’envisager la réouverture. Dans cette crise qui dure depuis plus d’un an, tenir dans la durée devient difficile pour les personnels d’une École sous pression et le ministre doit en prendre vraiment la mesure. Préserver des vacances, anticiper la suite, et se donner les moyens de tenir sont de sa responsabilité. Répéter l’exception française du nombre de semaines de classes sauvées ne suffit pas à soutenir les équipes. Les personnels ne participent pas à un concours international mais à l’éducation au quotidien.
Concernant plus précisément la préparation de la rentrée 2021 pour le 2nd degré, nous formulons tout d’abord 2 remarques générales :
Concrètement dans les établissements ce sont seulement quelques enseignants qui pourront encore supporter l’augmentation du nombre d’heures supplémentaires alors même que des postes devront être supprimés dans leur discipline. Concrètement toujours, ce sont les emplois du temps des élèves qui vont en pâtir car, pour des classes différentes, un même enseignant ne peut faire ses heures que les unes après les autres quand deux enseignants peuvent les faire en même temps. Ce ne sont donc pas les besoins des élèves qui prévaudront pour construire les emplois du temps mais les contraintes humaines alors qu’aucune mesure n’est prévue non plus pour renforcer l’encadrement éducatif. Pour l’UNSA Education, ce n’est pas un bon choix.
Nous constatons que beaucoup de collèges voient leurs effectifs approcher de 30 élèves par classe, comme au collège de Mourmelon par exemple pour les 4 classes de 5ème qui sont à 30, sans compter la présence des AESH pour les ULIS et les élèves à besoins particuliers.
Les salles de classe n’étant pas extensibles il va se poser des soucis au niveau de la place et de la gestion des classes, sans compter la possible arrivée d’élèves en cours d’année
Concernant les BMP :
La politique de suppression de postes dans notre académie se fait bien sentir à travers l’existence des 70 BMP de plus de 17,5 h (encore en augmentation par rapport à l’an dernier), au lieu de créations de postes au mouvement ; créations qui pourraient stabiliser les collègues au lieu de les laisser dans un statut de remplaçant qui génère beaucoup d’inquiétude sur le lieu d’exercice d’une année sur l’autre au moment de la phase d’ajustement.
Nous remarquons aussi les nombreux petits BMP de 2/3 h qui vont multiplier les déplacements et le nombre d’établissements dans lequel ils seront affectés, notamment en langue avec 2 h impossible à réaliser de suite
Merci pour votre écoute
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Présents pour l’UNSA Education : Aline Geeraerts, Christophe Chadeau, Nicolas Gohiez, Benoit Folb, Solenne Massicard
Ordre du jour : moyens 2nd degré pour la rentrée 2021. C’est une information après le vote du CTA et ce ne sera pas voté en CTSD.
Déclaration liminaire de l’Unsa éducation.
Point d’actualité lié à la Covid
L’actualité nécessite un échange entre nous, suite aux déclarations du président sur la crise sanitaire
L’Unsa souhaite qu’il n’y ait pas trop de pression sur les personnels à propos des modalités de continuité pédagogique et que les 2 semaines de vacances soient réellement des congés. Il faut faire confiance.
Réponse du IA-Dasen : Confiance dans les équipes qui ont déjà fait lors du premier confinement. L’adaptation sera meilleure et il y aura un accompagnement des équipes
Le contexte national
Petite évolution des effectifs 0,9% donc 43518 élèves. Le ministre a souhaité 2 priorités :
Les HSA compensent la disparition des Heures poste. Le travail fait avec les chefs d’établissement est quotidien pour des ajustements réguliers afin de ne pas pénaliser le fonctionnement des établissements.
Le contexte académique
Notre académie perd des effectifs. Le premier degré perd des élèves ( -1200 élèves en différentiel à la rentrée dernière) et le Second degré : - 436 élèves (-0.5%)
Les choix politique du recteur
Collèges publics du département :
Les indicateurs de gestion
- Education Prioritaire : pas fait d’évolution, 25 élèves par division
- hors Education Prioritaire : 29 en 6ème et 29,75 de la 5ème à la 3ème (an passé : 28 et 29)
Limite les fermetures à 2 max par établissement. Les prévisions ne sont pas simples, par rapport au déclaratif des familles interrogées dans le 1er degré pour le passage en 6ème. Il faudra affiner la méthodologie l’an prochain.
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Rentrée 2020 |
Rentrée 2021 |
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REP |
REP+ |
Hors-REP |
REP |
REP+ |
Hors REP |
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6ème |
25 |
25 |
28 |
25 |
25 |
29 |
5ème |
25 |
25 |
29 |
25 |
25 |
29.75 |
4ème |
25 |
25 |
29 |
25 |
25 |
29.75 |
3ème |
25 |
25 |
29 |
25 |
25 |
29.75 |
Pour la Marne : prévisions stables
Monsieur Grégory REGHOUYA, Chef de division du SPFE, présente les attributions des dotations et remercie les collègues du service, qui malgré le contexte arrivent à préparer dans les temps.
Les dotations ex-Eclair et Rep/REP+ sont remplacées par une dotation dite « équité » en faveur des établissements qui présentent des fragilités sociales et/ou territoriales, notamment ceux ne relevant pas de l’Education prioritaire. Cette dotation est progressive, corrélée au H/E. Ainsi, à la rentrée 2021 4 catégories de collèges seront accompagnés.
Catégorie |
Dotation |
Collèges REP+ |
De 15 à 21 heures |
Collèges REP |
De 9 à 15 heures |
Collèges avec un IPS et un H/E inférieurs à l’IPS et au H/E le plus favorable en REP |
De 6 à 12 heures |
Collèges avec un IPS inférieur à 100, et un IE supérieur à 3 et un H/E inférieur ou égal au H/E le moins favorable en REP |
De 3 à 9 heures |
Les dédoublements possibles sont étudiés dans chaque établissement (autonomie)
A la rentrée 21 : si indice IPS est inférieur à 95, il y aura 9 h de dotation complémentaire.
Monsieur le DASEN fait remarquer que les explications de gestion présentées concernent la dotation des moyens. Le H/E permet de mieux mesurer la réalité et le nombre d’élèves par classe permet de mieux mesurer l’évolution. Certains établissements hors de l’Education prioritaire auront un nombre d’heures supplémentaires, grâce à l’IPS.
Pour les lycées et les LP : les indicateurs de gestion ainsi que les dotations sont maintenus (maintien de l’accompagnement, maintien de la prise en charge d’un groupe d’enseignement optionnel de Maths complémentaires et poursuite de la politique d’accompagnement des lycées et de LP défavorisés). 35 lycées et LP seront accompagnés à la hauteur de 9 h supplémentaires.
Le taux d’encadrement départemental est de 25, 8 pour les collèges.
IA-Dasen entend ce qui est dit sur le ratio des HP/HS, c’est un caractère national. Le dialogue est fait avec les chefs d’établissements pour répondre au mieux et répondre à des réalités.
Implantation de 2 ULIS collège et ULIS Lycée :
SEGPA : dotations identiques à 2020. Les CDO se réunissent toute l’année (et début mai).
L’UNSA fait remarquer qu’il est habituel que sur les créations d’ULIS second degré, il n’y ait pas d’enseignants spécialisés affectés. Les départs en formation CAPPEI sont absolument nécessaires pour augmenter le vivier. Chaque année, des professeurs des écoles sont nommés en 3ème phase sur ces postes ULIS second degré : ils sont assez démunis, doivent installer le fonctionnement de l’inclusion parfois convaincre les professeurs de collèges ou lycées.
IA DAsen est en accord avec ce qui est dit : il faut de la logique des PE et mobiliser un peu plus les enseignants du 2nd degré. Le volume de départ en formation CAPPEI est identique à celui de l’an dernier.Le recteur est sensible à cet argument.
L’UNSA demande à avoir les chiffres par type de parcours de formation.