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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

CTSD de la Marne : 2 avril (crise sanitaire et 2nd degré)

 

CTSD de la Marne 2 Avril 2021


Déclaration de l’UNSA Education

Monsieur l’Inspecteur d’académie,

Mesdames et Messieurs,

L’UNSA Education prend acte des décisions prises par le Président de la République qui permettent d’apporter une première réponse à la forte inquiétude de la communauté éducative face à l’épidémie et suspendent la désorganisation, vécue depuis plusieurs semaines dans les écoles et les établissements, provoquée par la multiplication des cas positifs chez les élèves, des fermetures de classes et des absences chez les personnels.

L’Unsa Education et ses syndicats regrette que le scénario finalement retenu n’ait fait l’objet d’aucune discussion malgré les demandes répétées pour anticiper tous les cas de figure dont celui des vacances avancées qui était pourtant évoqué depuis plusieurs jours et qui aurait mérité une concertation préalable avec les représentants des personnels, des parents d’élèves et des collectivités. 

Pour les écoles nous espérons que la « fermeture » de trois semaines (une semaine d’enseignement à distance, deux semaines de vacances) ne soit pas trop courte pour sécuriser la rentrée. Nous serons très attentifs à ce que nos collègues ne soient pas mobilisés sur leurs deux semaines de vacances dont ils ont bien besoin.

Il faut absolument que très rapidement toutes les précisions soient données aux personnels qui doivent gérer les décisions, s’organiser et ne peuvent être informés par voie de presse. Il est nécessaire que la clarté la plus complète soit faite sur toutes les mesures à prendre, à la fois pour l'accueil des enfants des personnels prioritaires, pour la continuité pédagogique, mais également sur la gestion de l’ensemble des personnels et leur positionnement administratif.

En conséquence de ces annonces, des arbitrages rapides doivent être rendus pour les examens en privilégiant le contrôle continu. Les personnels, les élèves et les parents doivent être rassurés et ne peuvent attendre de voir comment la pandémie va évoluer en mai.

Les conditions de la reprise doivent impérativement se préparer dès maintenant : des adaptations pédagogiques (en particulier en ce qui concerne les examens et toutes les formes d’évaluation) et les modalités organisationnelles (jauges adaptées à l’évolution de la situation sanitaire pour les collèges et les lycées) doivent être envisagées dès à présent. 

La vaccination des personnels qui travaillent dans les écoles, collèges et lycées est une priorité et doit se concrétiser rapidement. Les recrutements qui permettront d’assurer les remplacements et le renforcement des vies scolaires, doivent se faire sans attendre, sans oublier de se donner les moyens de mettre en place correctement le triptyque « tester-alerter-protéger ». De même partout où c’est possible, les mesures y compris les travaux qui favorisent le lavage des mains, l’aération des locaux, l’assainissement de l’air doivent être engagées.

Cette décision est prise dans un contexte de fort épuisement de tous nos collègues. Les personnels de direction, les directeurs et directrices d’école, les inspecteurs et inspectrices, les adjoints·es gestionnaires et les équipes administratives qui passent leur temps à réorganiser en fonction des fermetures de classe, les équipes de vie scolaire qui sont débordées et souffrent du manque d’effectif pour faire face à la désorganisation et aux absences, les personnels de santé qui trop peu nombreux et sans les renforts nécessaires sont mobilisé·es pour assurer le «contact-tracing », pour effectuer les dépistages et ont trop souvent été contraints de délaisser leurs missions vers les élèves. Les assistant·es de service social mobilisé·es depuis le début de cette crise doivent absolument être reconnu·es et associé·es étroitement pour accompagner les élèves et leurs familles.

A l’UNSA Éducation, nous avons toujours exprimé l’importance du maintien de l’ouverture des écoles, des collèges et des lycées pour limiter les conséquences sociales, psychologiques, éducatives qui touchent toujours plus fortement les jeunes les moins favorisés.
Il faut donc rapidement se donner les moyens d’envisager la réouverture. Dans cette crise qui dure depuis plus d’un an, tenir dans la durée devient difficile pour les personnels d’une École sous pression et le ministre doit en prendre vraiment la mesure. Préserver des vacances, anticiper la suite, et se donner les moyens de tenir sont de sa responsabilité. Répéter l’exception française du nombre de semaines de classes sauvées ne suffit pas à soutenir les équipes. Les personnels ne participent pas à un concours international mais à l’éducation au quotidien.

Concernant plus précisément la préparation de la rentrée 2021 pour le 2nd degré, nous formulons tout d’abord 2 remarques générales :

  • Le choix de supprimer des postes et de les compenser partiellement par des heures supplémentaires (9 à 13% d’heures sup) place les établissements dans une situation difficile voire intenable pour la rentrée 2021 alors qu’il faudra, soit encore affronter la crise sanitaire, soit travailler à en effacer les stigmates, le tout sans diminution du nombre d’élèves.

Concrètement dans les établissements ce sont seulement quelques enseignants qui pourront encore supporter l’augmentation du nombre d’heures supplémentaires alors même que des postes devront être supprimés dans leur discipline. Concrètement toujours, ce sont les emplois du temps des élèves qui vont en pâtir car, pour des classes différentes, un même enseignant ne peut faire ses heures que les unes après les autres quand deux enseignants peuvent les faire en même temps. Ce ne sont donc pas les besoins des élèves qui prévaudront pour construire les emplois du temps mais les contraintes humaines alors qu’aucune mesure n’est prévue non plus pour renforcer l’encadrement éducatif. Pour l’UNSA Education, ce n’est pas un bon choix.

  •  Jusqu’à 29 élèves par classe en 6ème en collège et jusqu’à 30 sur les autres niveaux de collège, est-ce acceptable ? Est- il aisé avec de tels effectifs de mettre en œuvre une différentiation pédagogique efficace et d’inclure les élèves d’Ulis au plus proche de leurs besoins ?  Qui peut oser répondre OUI à ces simples questions ?

Nous constatons que beaucoup de collèges voient leurs effectifs approcher de 30 élèves par classe, comme au collège de Mourmelon par exemple pour les 4 classes de 5ème qui sont à 30, sans compter la présence des AESH pour les ULIS et les élèves à besoins particuliers.

Les salles de classe n’étant pas extensibles il va se poser des soucis au niveau de la place et de la gestion des classes, sans compter la possible arrivée d’élèves en cours d’année 

Concernant  les BMP :

La politique de suppression de postes dans notre académie se fait bien sentir à travers l’existence des  70 BMP de plus de 17,5 h (encore en augmentation par rapport à l’an dernier), au lieu de créations de postes au mouvement ; créations qui pourraient stabiliser les collègues au lieu de les laisser dans un statut de remplaçant qui génère beaucoup d’inquiétude sur le lieu d’exercice d’une année sur l’autre au moment de la phase d’ajustement.

Nous remarquons aussi les nombreux petits BMP de 2/3 h qui vont multiplier les déplacements et le nombre d’établissements dans lequel ils seront affectés, notamment en langue avec 2 h impossible à réaliser de suite

 Merci pour votre écoute

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Présents pour l’UNSA Education : Aline Geeraerts, Christophe Chadeau, Nicolas Gohiez, Benoit Folb, Solenne Massicard

Ordre du jour :  moyens 2nd degré pour la rentrée 2021. C’est une information après le vote du CTA et ce ne sera pas voté en CTSD.

Déclaration liminaire de l’Unsa éducation.

Point d’actualité lié à la Covid

L’actualité nécessite un échange entre nous, suite aux déclarations du président sur la crise sanitaire

  • En présentiel : les publics prioritaires = les enfants de soignants et des forces de l’ordre
  • 40 écoles et 7 collèges du département (Perrot d’Ablancourt à Châlons/ Maryse Bastié et st Remi à Reims/ Thibaut de Champagne à Fismes / Terres Rouges à Epernay/ Pierre Gilles de Gennes à Frignicourt / cité scolaire à Sézanne) accueilleront les enfants prioritaires
  • Un maillage géographique le mieux réparti possible sur le territoire. Moins de demandes dans le premier degré.
  • Temps d’accueil périscolaire et scolaire : 2 semaines de vacances orientées sur les ACM. Coordonner l’action de l’extrascolaire (début de semaine prochaine).
  • Retour prévu des écoles le 26 avril et le 3 mai pour les collèges et lycées.
  • La tendance s’aggravant, il fallait protéger élèves et adultes.
  • Pour la semaine prochaine : les équipes doivent trouver un point d’équilibrer et harmoniser les pratiques au sein des établissements (équipes, personnel de direction,…) . Le DASEN rappelle sa confiance envers les personnels.

L’Unsa souhaite qu’il n’y ait pas trop de pression sur les personnels à propos des modalités de continuité pédagogique et que les 2 semaines de vacances soient réellement des congés. Il faut faire confiance.

Réponse du IA-Dasen : Confiance dans les équipes qui ont déjà fait lors du premier confinement. L’adaptation sera meilleure et il y aura un accompagnement des équipes

Le contexte national

Petite évolution des effectifs 0,9% donc 43518 élèves. Le ministre a souhaité 2 priorités :

  • L’élévation du niveau de qualification
  •  La question de la justice sociale avec l’ouvertures de nouvelles classes d’Ulis et le renforcement de l’accueil des élèves porteurs de handicap.

Les HSA compensent la disparition des Heures poste. Le travail fait avec les chefs d’établissement est quotidien pour des ajustements réguliers afin de ne pas pénaliser le fonctionnement des établissements.

Le contexte académique

Notre académie perd des effectifs. Le premier degré perd des élèves ( -1200 élèves en différentiel à la rentrée dernière) et le Second degré : - 436 élèves (-0.5%)

Les choix politique du recteur

Collèges publics du département :

  • 26h de cours + 3 h de marge
  • Les élèves d’ULIS sont comptabilisés dans les effectifs
  • Les 2H au titre des chorales sont maintenues cette année
  • Justice sociale et équité
    • Dans la dotation spécifique
    • 2 indices IPS (construit chaque année nationalement, de 39 à 165) et pour la Marne : entre 60 et 132 > REP 60/70 et favorisés aux environs de 120/130
    • Indice d’éloignement des collèges :  éloignement culturel peut aussi entrainer des différences

Les indicateurs de gestion

- Education Prioritaire : pas fait d’évolution, 25 élèves par division

- hors Education Prioritaire : 29 en 6ème et 29,75 de la 5ème à la 3ème (an passé : 28 et 29)

Limite les fermetures à 2 max par établissement. Les prévisions ne sont pas simples, par rapport au déclaratif des familles interrogées dans le 1er degré pour le passage en 6ème. Il faudra affiner la méthodologie l’an prochain.

 

Rentrée 2020

Rentrée 2021

REP

REP+

Hors-REP

REP

REP+

Hors REP

6ème

25

25

28

25

25

29

5ème

25

25

29

25

25

29.75

4ème

25

25

29

25

25

29.75

3ème

25

25

29

25

25

29.75

 

Pour la Marne : prévisions stables

  • 20 985 élèves (y compris Ulis et 3ème prépa métiers hors Segpa)
  • + 33 élèves attendus soit 21018 élèves : assez différencié sur les 4 niveaux.
    • 6ème : stable : - 11 élèves soit 5314 élèves
    • 5ème : +64 élèves soit 5340
    • 4ème : + 108 élèves soit 5293
    • 3ème :  - 128 élèves soit 5037 élèves
    • 34 élèves en 3ème prépa métiers (stable par rapport à 2020)

Monsieur Grégory REGHOUYA, Chef de division du SPFE, présente les attributions des dotations et remercie les collègues du service, qui malgré le contexte arrivent à préparer dans les temps.

  • Travail étroit conduit avec les Dsden en Novembre et Décembre sur les prévisions d’effectifs : la DGH est alors notifiée.
  • En Février et Mars : un travail fin d’analyse sur les contraintes qui pourraient évoluer : attribution des heures postes et des HSA. Travailler à trouver des solutions sur les situations qui pourraient être bloquantes
  • En juin, un travail d’affinement plus proche de la rentrée, ajustements de structures.

Les dotations ex-Eclair et Rep/REP+ sont remplacées par une dotation dite « équité » en faveur des établissements qui présentent des fragilités sociales et/ou territoriales, notamment ceux ne relevant pas de l’Education prioritaire. Cette dotation est progressive, corrélée au H/E. Ainsi, à la rentrée 2021 4 catégories de collèges seront accompagnés.

Catégorie

Dotation

Collèges REP+

De 15 à 21 heures

Collèges REP

De 9 à 15 heures

Collèges avec un IPS et un H/E inférieurs à l’IPS et au H/E le plus favorable en REP

De 6 à 12 heures

Collèges avec un IPS inférieur à 100, et un IE supérieur à 3 et un H/E inférieur ou égal au H/E le moins favorable en REP

De 3 à 9 heures

 

Les dédoublements possibles sont étudiés dans chaque établissement (autonomie)

  • 30 établissements en Education Prioritaire en 2020 avec 15 H fixes pour chaque établissement
  • 50 établissements : entre 3 h et 21 h pour 2021 ; soit plus de 300 heures d’accompagnement partagées cette année sur les établissements qui ont des difficultés sociales et territoriales. Il y a donc une hausse de l’accompagnement.  

A la rentrée 21 : si indice IPS est inférieur à  95, il y aura  9  h de dotation complémentaire.

Monsieur le DASEN fait remarquer que les explications de gestion présentées concernent la dotation des moyens. Le H/E permet de mieux mesurer la réalité et le nombre d’élèves par classe permet de mieux mesurer l’évolution. Certains établissements hors de l’Education prioritaire auront un nombre d’heures supplémentaires, grâce à l’IPS.

 

Pour les lycées et les LP : les indicateurs de gestion ainsi que les dotations sont maintenus (maintien de l’accompagnement, maintien de la prise en charge d’un groupe d’enseignement optionnel de Maths complémentaires et poursuite de la politique d’accompagnement des lycées et de LP défavorisés). 35 lycées et LP seront accompagnés à la hauteur de 9 h supplémentaires.

Le taux d’encadrement départemental est de 25, 8 pour les collèges. 

IA-Dasen entend ce qui est dit sur le ratio des HP/HS, c’est un caractère national.  Le dialogue est fait avec les chefs d’établissements pour répondre au mieux et répondre à des réalités.

Implantation de 2 ULIS collège et ULIS Lycée :

  • Une à Francois Legros de Reims où il faudra faire des travaux pour accueillir ces élèves
  • Une à ST Memmie : le choix est fait sur les secteurs avec des notifications MDPH.
  • Une ULIS sur le LP EUROPE à Reims

SEGPA : dotations identiques à 2020. Les CDO se réunissent toute l’année (et début mai).

L’UNSA fait remarquer qu’il est habituel que sur les créations d’ULIS second degré, il n’y ait pas d’enseignants spécialisés affectés. Les départs en formation CAPPEI sont absolument nécessaires pour augmenter le vivier. Chaque année, des professeurs des écoles sont nommés en 3ème phase sur ces postes ULIS second degré : ils sont assez démunis, doivent installer le fonctionnement de l’inclusion parfois convaincre les professeurs de collèges ou lycées.

IA DAsen est en accord avec ce qui est dit : il faut de la logique des PE et mobiliser un peu plus les enseignants du 2nd degré. Le volume de départ en formation CAPPEI est identique à celui de l’an dernier.Le recteur est sensible à cet argument.

L’UNSA demande à avoir les chiffres par type de parcours de formation.