Retour à l'article normal

SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Masques : types, catégories, il est utile de se repérer

 

Se repérer dans les types de masques  :

Des collègues nous disent avoir remarqué que les masques type chirurgicaux, pourtant achetés en pharmacie sont indiqués de « type 2R » alors qu’il est demandé de catégorie 1 dans le protocole sanitaire.

Les élèves aussi portent ces masques, sont-ils aux normes demandées par le protocole sanitaire ?

Catégorie / type ? question de vocabulaire ? question de classement différent ?

Nous avons posé la question à un médecin scolaire (syndicat Unsa Education). Voici sa réponse :

"Effectivement c'est un problème de vocabulaire :

- pour les masques grand public norme AFNOR, il faut une catégorie 1 à partir du 08/02/2021 : filtration d'au moins 90% des particules de plus de 3microns. Les cat 2 ne filtrant qu'à 70%. 

- pour les masques chirurgicaux : il faut bien vérifier que la norme EN 14683-année est présente sur la boite.

On peut effectivement trouver des masques jetables qui "ressemblent visuellement" à des masques chirurgicaux (surtout en dehors des pharmacies) mais qui n'en sont pas. Dans ce cas, on ne trouve pas la mention "masque chirurgical" ou "dispositif médical" sur la boite, ni la norme EN 14683.

Parmi les "véritables" masques chirurgicaux, on a encore 3 sous-catégories : type I filtration >95%, type II filtration >98%, type IIR filtration >98% et résistant aux projections.

Les masques IIR, c'est parfait, c'est ce qui protège le plus en matière de masque chirurgicaux.

- pour les masques FFP2 : c'est la norme EN 149 qui doit figurer sur l'emballage.

De plus, ce qui est aussi important que la qualité du masque est la manière d'utiliser le masque : bien se laver les mains avant la pose et après. Bien le mettre de façon à couvrir le nez et la bouche (pas en dessous du nez, ni en-dessous du menton...). Ne pas y toucher une fois qu'on l'a, ou alors se relaver les mains systématiquement. Si on l'enlève temporairement, bien le prendre par les élastiques ou lanières et l'accrocher ou le replier dans un sac pour que les côtés intérieurs et extérieurs ne se touchent pas...  Sinon on pense être protégé alors qu'on ne l'est pas vraiment si on rencontre le virus."


Le CHSCT de la Marne a travaillé sur la problématique des masques, et la protection de la voix. Une affichette sera produite avec des conseils.

Un entretien avec une orthophoniste travaillant avec la Mgen a permis de mettre les choses au clair. Une infirmière scolaire du rectorat a également donné des points  de repères. Un amplificateur de voix peut-il être une solution (les orpthophonistes les recommandent lorsque nous sommes fatigués) ?

Petite synthèse des échanges :

- Porter un masque peut provoquer la sensation d’avoir un mur qui nous empêche de respirer et diffuser le son, l’oppression pousse à prendre plus souvent sa respiration, fatigue vocale.

- Augmenter l’intensité  ?: parler plus fort augmente la charge vocale et peut provoquer des pathologies, en fonction des comportements phonatoires du locuteur. Très variable.

-Les déplacements, les gestes, les regards, sont en amont de la communication vocale. Le travailler. Changer sa représentation du geste vocal pour que cela se passe mieux.

- S’hydrater, aérer les locaux, faire des pauses vocales en travaillant ses pratiques pédagogiques, travail sur l’élocution (débit de parole plus lent, respiration plus lente, articuler davantage – gymnastique de la mâchoire …), la phonation (comportement phonatoire, ajouter plus de modulation en hauteur et intensité jouer avec la souplesse de la voix, ne pas parler plus fort, jouer sur l’élan, les démarrages, respirer sans paniquer- peu d’air, plus souvent, …   )

Sensibilisation de l’enseignant à l’amplification vocale. Souvent un blocage de l’enseignant. Mais s’amplifier en cas de fatigue vocale, pas forcément continûment est une solution . Prix : petits systèmes se connectant sur les smartphones à environ 30 euros. Les sociétés de phoniatres, ORL recommandent l’amplification vocale en complément des bonnes pratiques.

Parler fort, se racler la gorge, est très mauvais.

Parler le moins possible. Changer ses pratiques pédagogiques. Amplifier.

(études du CNRS  + Université libre de Belgique)

Respirer comme si on avait une paille dans la bouche, faire entrer moins d’air et le garder à l’avant de la bouche

Quand on rentre chez soi, on « se débranche » (on s’allonge, on se laisse respirer) – yoga

Hydratation absolument nécessaire (peu mais souvent)

Changer un masque lorsqu’il est humide. 

Phonologie en mat et CP, les élèves doivent voir : se filmer avant ?

 Et pour les enfants : c’est pire ! leur faire faire la même chose que pour les adultes. Leur faire prendre conscience des éléments sonores, relaxation, trouver des moments de pause.

 

Merci à toutes ces personnes pour leurs conseils.

Ci-dessous un document d'une société de phoniâtres.

La MGEN édite une plaquette conseils à lire ici.