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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

CTA 8 avril et CTSD 9 avril : carte scolaire

 
  • Déclaration liminaire
  • mesures classes et hors classe 1er degré
  • informations 2nd degré
  • informations diverses

CTSD 51 du 9 avril 2020

Déclaration liminaire de l’Unsa Education


Monsieur l’Inspecteur d’académie,

Que dire de cette période « folle » que nous vivons et qui bouleverse notre monde, nos habitudes, nos modes de vie, et pour nous enseignants, nos relations aux familles, aux élèves, nos façons de travailler. Cette situation très anxiogène nous oblige collectivement à remettre l’essentiel au cœur de nos vies : priorité à la santé, priorité à la vie.

Nous tenons ici à exprimer notre sympathie aux personnels de l’Education nationale touchés par cette épidémie.

Alors que nous avons quasiment terminé 4 longues semaines sans école, où nous avons vécu un grand mélange des genres : « parent-enseignants », « enseignants-parents », « maison-école », quel sens peuvent avoir les deux mots suivants « continuité pédagogique », si chers à notre ministre ?

Si les premiers jours après le 13 mars, les collègues se sont lancés en terre inconnue, dans un emballement numérique, dans un grand défi où il fallait garder le lien, avec l’objectif inatteignable fixé par le ministre de poursuivre les apprentissages, la fatigue se fait maintenant sentir de tous côtés, enseignants, enfants, parents. Tous éprouvent le besoin de souffler pour pouvoir tenir dans la durée. Le seul à ne pas le comprendre, c’est notre ministre qui semble bien loin des réalités de terrain, déconnecté semble-t-il.  L’ensemble des organisations syndicales lui a d’ailleurs indiqué dans un courrier commun : « ...si le lien éducatif a été maintenu avec les élèves dans la période de confinement, le fonctionnement normal de l'école s'est arrêté le 13 mars et à la reprise, tous les éléments de programme seront repris en tenant compte de ce temps suspendu : c’est cela qui constituera la continuité des apprentissages due à tous les élèves. »

Il faut lever le pied et heureusement les vacances sont en ligne de mire. Et voilà qu’un nouveau concept se fait jour : les vacances apprenantes ! On est dans le toujours plus ! Stop ! c’est encore une fausse bonne idée ! Comment croire que les difficultés créées par l’enseignement à distance pourraient être résolues par davantage d’enseignement à distance ?

Nous avons tous perçu que cette école à la maison n’était pas l’école et que les inégalités révélées dans le milieu scolaire n’étaient que confortées par ce travail à distance.  Il est bien difficile de raccrocher un enfant décrocheur dans une famille décrocheuse ! Comment raccrocher les élèves dont les écoles n’ont plus aucun retour, ni contact ?

Nous le disons au ministre : cessez de bercer les élèves, les parents et la société en général, par média interposés, de l’illusion que la continuité pédagogique mise en place par les enseignants avec une énergie, une inventivité, et une débauche de travail et de temps, reconnues par le plus grand nombre, va permettre aux élèves de suivre leur scolarité « comme si » … Non, l’école à la maison, ça n’est pas comme à l’école !

Les personnels de l’éducation (enseignants, administratifs, cadres) peuvent être fiers de leur engagement, de leur travail dans cette période inédite, dans cette démarche solidaire de service public (accueil des enfants de soignants, familles en précarité éducative… ).

Ils ont besoin de soutien et de reconnaissance. Nous apprécions Monsieur l’Inspecteur d’académie, que vous ayez ainsi que Madame la Rectrice, clairement exprimé ce soutien vis-à-vis des personnels. Certains Ien, certains chefs d’établissements, certains IPR, le font aussi. C’est absolument nécessaire d’exprimer cette confiance. De même, tant que le confinement est de mise, nous apprécions que les instances soient réunies en visio, autant que de besoin. Nous pensions également que les lignes de gestion pour le mouvement auraient été présentées lors de ce CTSD. Nous réitérons comme dans chaque instance, que nous souhaitons que le gouvernement revienne sur ses décisions d’exclure les représentants des personnels des opérations de mutation et de promotion. L’utilité des délégués des personnels dans tous les aspects du métier n’est plus à démontrer.

Nous exprimons quelques points de vigilance et d’inquiétude:

  • Les Aesh sont assez inquiets, ils font partie de l’équipe éducative, il ne faut pas les oublier.
  • Continuité du travail d’équipe : nous sommes questionnés sur les projets d’école qui devaient être élaborés en ce moment. Nous souhaitons que ce travail soit repoussé, car il repose sur une réflexion d’équipe et nous pensons que le moment n’est pas propice.
  • Transmission des dérogations Affelnets, notifications et décisions de passages …
  • Validation des Cappéi, Cafipemf, titularisation des stagiaires actuels : questions posées hier au CTA et qui préoccupent les collègues concernés
  • Départs en stage CAPPEI pour l’année scolaire 2020/2021
  • Concours CRPE, Capes-capet-Capeps, agrégation (évoqué au CTA)

Anticiper la sortie de la crise sanitaire : si la fermeture des établissements scolaires nous est tombée dessus sans anticipation, nous avons un peu de temps pour préparer le retour en présentiel. Espérons-le avant fin juin. Sur le plan pédagogique, nous saurons faire.

Mais pour l’Unsa Education, il y a urgence à se préparer à l’accompagnement psychologique des élèves, des familles, des équipes. Nous avons un peu de recul sur ce qui se passe dans le Grand-est, Haut et Bas-Rhin. Nos collègues là-bas, nous le disent : les élèves sont baignés dans une atmosphère anxiogène : la maladie, la mort, le stress font partie de leur quotidien, parfois la maltraitance physique et morale au foyer.  Il ne faudra pas rater cet accompagnement-là. Préparons-nous à le faire avec nos collègues Psy-en, infirmières et infirmiers, médecins scolaires.

J’en viens maintenant à l’objet de ce CTSD carte scolaire…. tant attendu !

Carte scolaire 1er degré

Notre ministre aime les rebondissements ! Le pouvoir politique a décidé d’éviter toute tension avec les élus en bloquant les fermetures en milieu rural sans l’accord des maires. L’Unsa Education avait alors demandé une rallonge de postes pour maintenir un niveau d’ouvertures nécessaires. Notre département obtient donc au total 25 postes supplémentaires au lieu de 18. Nous n’allons pas bouder cette nouvelle. Nous nous interrogeons cependant sur les possibilités d’atteindre les objectifs fixés au préalable (GS à 24 …). Nous souhaitons que cette rallonge permette d’ouvrir là où les effectifs le nécessitent, particulièrement sur les écoles proches de l’éducation prioritaire. Nous manquons aussi cruellement de moyens en BD Rep+, en remplaçants, en Rased, formateurs. Les postes « hors la classe » apportent le plus qualitatif complémentaire et nécessaire aux « postes-classes » ; dans sa dotation, le ministre ne devrait pas l’oublier.

Carte scolaire dans les collèges marnais

Nous n’avons pas de documents nous indiquant les ouvertures et les fermetures dans les établissements, ni la DGH. C’est difficile de travailler correctement sans ces données essentielles.

Nous déplorons de pas avoir eu de rallonge de postes 2nd degré ; ils auraient été bien utiles, les documents nous montrant bien que dans certains établissements la barre de 29 élèves par classe est atteinte.

On note des effectifs en forte hausse alors que des cartes scolaires ont été prononcées cette année, à l’exemple de Mourmelon le Gd et Sézanne. N’aurait-il mieux pas valu attendre une année pour juger et voir si la progression se confirme. Les conditions de travail vont y être difficiles pour tous.

Une attention particulière doit être portée au collège de Fismes qui passe de 528 à 596 élèves. En attendant que les murs montent, l’implantation de moyens supplémentaires en AED peut aider également.

L’explosion des postes avec un complément de service dans un autre établissement (60 compléments de service sont à 17h30 !), l’explosion des BMP se confirment encore cette année et dégradent également les conditions de travail.

Le second degré paie les augmentations de postes dans le premier degré (70 postes 2nd degré supprimés dans l’académie).

Merci pour votre attention.


L'Inspecteur d'académie, M. Claval, répond aux déclarations des organisations syndicales UNSA et FSU :

Monsieur Claval réaffirme qu'il a toute confiance en les enseignants et qu'ils font un travail remarquable, il n'a aucune inquiétude sur leur engagement. Son objectif est plutôt de trouver comment les aider au mieux dans cette situation particulière. Il explique qu'il prend aussi un temps tous les jours pour appeler les personnels touchés par cette maladie, tout en indiquant qu'il n'y a aucune obligation à se déclarer. Pour lui, la dimension humaine est l'essentiel. Les personnels sont très engagés à faire vivre le service public dans des conditions difficiles.

Sur les projets d'école : il y aura un décalage dans le temps pourpermettre un vrai travail collectif.

Sur la préparation du retour en classe : on ne peut pas considérer que sur une période aussi longue , le travail pourra être repris du jour au lendemain. Il y aura en effet nécessité d'accompagner chacun, et la dure réalité va nous imposer d'être attentifs. Ce sera à construire au moment opportun, quand nous en saurons plus. 

L'Inspecteur d'académie expose sa façon d'élaborer la carte scolaire : 

  •  construire une carte scolaire apaisée, quasiment sans retraits d'emplois (décisions ministérielles), ne pas créer d'inquiétudes supplémentaires. En particulier dans le rural (-de 5000hbts). Les Ien ont contacté les élus sur les fermetures susceptibles, et 98% des maires ont décliné.
  • Reims gagne des élèves (160)
  • objectifs ministériels sur les GS  : 6 implantations possibles et 3 situations de dédoublement CP et CE1
  • objectif de justice sociale avec un nouvel indice IPS (indice de position sociale), plus juste que les CSP; cela permet de bien reprérer les écoles proches de l'éducation prioritaires, également dans le rural ( IPS allant de 45 à 140. Moyen en REP + à 67,79, Moyen en REP à 76,50 et Hors Rep à 102,67.
  •  pas de seuils automatiques mais on reste dans 25 élèves max en éducation prioritaire et 27 hors éducation prioritaire
  •  éléments démographiques : 48613 élèves en sept 2019 + 37 élèves en prévision (alors que perte les 5dernières années à hauteur de 500 par an env.) 421 écoles. 

Mesures validées en séance 

  • Chalons Est : Chalons en Champagne Primaire Prieur de la Marne > implantation GS à 24
  • Chalons Nord : Chalons-en-Champagne Primaire Clovis Jacquiert > implantation GS  à 24
  • Chalons Ouest : Avize  > Fusion maternelle et élémentaire > sans retrait d’emploi
  • Epernay : Epernay Elémentaire Belle Noue > implantation 1 classe
  • Epernay : Epernay Maternelle Louise de Savoie > implantation GS à 24
  • Reims Est : Dontrien élémentaire > Fusion avec St Hilaire le Petit
  • Reims Est : Reims élémentaire Voltaire >  Retrait d’un poste
  • Reims Est : Reims maternelle Gerbault > implantation d’un poste
  • Reims Est : Reims maternelle Pommery > retrait d’un poste
  • Reims Est : Reims primaire Prieur de la Marne > implantation dédoublement CP CE1
  • Reims Est : St Hilaire le Petit primaire > Fusion avec Dontrien
  • Reims Nord : Reims élémentaire Charpentier > Implantation d’une ULIS
  • Reims Nord : Reims élémentaire Desbureaux > implantation d’un poste
  • Reims Nord : Reims élémentaire Gallieni > implantation dédoublement CP CE1
  • Reims Ouest : Reims maternelle Anquetil > implantation d’un poste
  • Reims Sud : Reims élémentaire Provençaux > implantation de 2 postes dont 1 sur CP-CE1
  • Reims Sid : Reims maternelle Ravel Franchet > implantation d’un poste
  • Reims Sud-est : Reims élémentaire Mazarin > retrait d’un poste
  • Reims Sud-Est : Reims maternelle Barthou > implantation d’un poste
  • Reims Sud-est : Maternelle Dr Roux > implantation d’un poste
  • Reims Sud-est : Reims maternelle Tournebonneau > implantation d’une GS à 24
  • Sézanne : Conflans sur Seine élémentaire > implantation d’un poste
  • Sézanne : Conflans sur Seine maternelle I. Robequin > retrait d’un poste
  • Sézanne : Fère Champenoise maternelle > implantation d’une GS à 24
  • Sézanne : Montmort Lucy maternelle > retrait d’un poste
  • Vitry-le-François : Frignicourt élémentaire > implantation d’un poste
  • Vitry-le-François : St Amand sur Fion primaire >implantation d’une GS à24

Autres mesures :

  • 4 circonscriptions (ReimsEst-Reims Sud-Est/Reims Nord-Chalons Est) ont une implantation d’un demi-poste de référent mathématique (Villani Torossian)
  • 3 collègues de maternelle ont un peu de décharge pour la préparation du congrès Ageem de juin 2021 (0.25+.017+0.17)
  • +0.08 direction Fère Champenoise pour situation très particulière

Bilan  :

  • implantations 28,58
  • Retraits : 10,33  ce qui fait une balance de 18,25 postes sur 25 donnés par le ministère.

Il reste une réserve d’environ 6 postes pour les ajustements de juin et de rentrée (NB : c'est peu)

8 écoles sont mises en surveillance à l’ouverture (Primaire Beine Nauroy/ Maternelle Dauphinot Reims / Nogent l’Abbesse/ Maternelle Sncf Reims/ Elémentaire Emile Zola/ Elémentaire Jean-Macé/Maternelle Clovis Chézel/Primaire Croix Bonhomme Cormontreuil ).

51 postes d’adjoints seront fléchés en TRS  au mouvement,(43 actuellement) (ce ne sont pas des ouvertures)

Vote des organisations syndicales UNSA et FSU Abstention, SGEN Pour

 

2nd degré (en complément de ce que nous avons noté dans notre déclaration.)

  •  Prise en compte des nouvelles grilles horaires avec les réformes
  • La rectrice a arreté sa politique : prise en compte des élèves d’Ulis dans les effectifs et donc création ou maintien de 13 divisions en collège.
  • Carte des formations : 10 nouvellesformations CAP au BTS
  • Accompagnement des lycées (dotations complémentaires de 4 h ou 6 H suivant le nombre de division)
  • Enseignement d’1 groupe de maths complémentaire dans tous les lycées de l’académie
  • Vigilance sur allocation 15h pourles rep et rep+  / seuils différenciés Hors Education Prioritaires
  • Dotations complémentaires sur les lycées avec différences sociales et ou territoriales
  • Accompagnement des 2 cités éducatives
  • Hausse légère du taux d’HSA 1.5%
  • Rentrée 2019, 7 div collèges fermés sur acad / les prévisions sont affinées en juin
  • Rentrée 2020  baisse effectif colleges acad  moins 420 élèves surtout le niveau 6ème  (6% des effectifs en moins)
  • Lycées : baisse de 2% effectifs . 2nd GT en hausse
  • Les ajustements des structures débuteront en juin. Suivant l'affectation des élèves.
  • Réflexion sur les dispositifs spécifiques ulis et upe2a et classes bilangues
  • Syntheses et DGH  - seront actualisées au retour des congés
  • 87.5 postes supprimés dont 38 mesures de carte scolaire
  • 128 postes définitifs neutralisés dont 43 dans la Marne
  • BMP et CSD : document indicatif, évoluera en juin.
  • IMP , beaucoup de variation : cela dépend du pourquoi des IMP
  • Grosses variations d’HSA : va avec la DGH de janvier, mais sera revu au vu de la demande d’heures postes . Etude de la situation particulière des établissement
  • Le ministère a donné bcp d’HSA cette année
  • Marne : 20936 élèves pour 417 divisions = 25.67 (forte augmentation)
  • La question des ouvertures et fermetures : solde total est de -1 pour
  • les 6ème : 5 ouv et 5 ferm
  • les 5ème : 8 ouv et 6 ferm
  • les 4èmes : 5 ouv et 14 ferm
  • les 3ème 10 ouv et 4 fermetures
  • Nous demandons à ce que les ouvertures soient étudiées particulièrement là où on dépasse les 29 de moyenne.
  • Nous demandons à ce que les ouvertures soient données le plus rapidement possible … mais c’est affiné tardivementen juin pour être au plus proche de la réalité.
  • emploi de CPE stable depuis 3 ans: objectif de redéployer selon les besoins sur 3 ou 4années;
  • Un groupe de travail devrait se faire sur les emplois d'AED, pour mieux prendre en compte la ruralité.
  • Situations à surveiller :  -collège d’Anglure (niveau 5ème) / -collège Jean Monnet à Epernay ( niveaux 4ème et 3ème)- / collège de Fère Champenoise (niveau 3ème)- / collège de Mourmelon (niveau 3ème)- / collège du Vieux Port à Vitry-le-François (niveau 4ème et 3ème)- / collège de Fismes (niveau 3ème

Autres informations :

- Existe-t-il un protocole sanitaire ?  Il y a une fiche sur le site du ministère. Le Dr Stienne et le Dr Laval ont établi une fiche pratique sur l'utilisation des masques (les directeurs et chefs d'établissement l'ont eue ). Il y a des principes de précaution pris là où un cas est signalé, ou si doute. (désinffection locaux , mise en quarantaine)

-Affelnet : le calendrier reste national. Peu de familles n'ont pas renvoyé le volet 1. Nous demandons à ce qu'il ne soirpas obligé d'imprimer pour transmission à la Dsden, mais c'est une question de moyens d'impression à domicile pour les gestionnaires à distance.

- Départs en formation Cappéi : quand les collègues sauront-ils s'ils sont retenus ? Linspecteur d'académie va bientôt arbitrer sur les moyens nécessaires en relation avec l'Ash et les politiques 1er et 2nd degré.

- partenariat avec la Poste : l'inspecteur d'académie ne veut pas que les enseignants aillent photocopier  à l'école et rompent le confinement. Le dispositif national avec la Poste permettra d'envoyer 3 fiches recto verso par semaine et par élève sans moyen numérique. une enveloppeT pour le retour gratuit sera jointe.

-continuité pédagogique et nouvelles notions : l'Inspecteur d'académie fait entièrement confiance aux enseignants qui connaissent bien leurs élèves. Parfois c'est possible, d'autres fois non, selon les capacités. Il n'est pas interdit d'aller plus loin.

- les vacances  : le droit au repos pour tous . Dans la deuxième semaine et pour les volontaires, le dispositif vacances apprenantes peut permettre de faire de la remise à niveau pour 5 à 10 élèves , à distance uniquement.

- Accueil des enfants de soignants et des personnels de sécurité (gendarmes et policiers) : sur volontariat également en  partenariat avec la ville de Reims surtout et Chalons pour l'extra scolaire.

 


 

CTA exceptionnel le 8 avril 2020 : répartition des postes 1er degré supplémentaires pour l'académie (visioconférence)

Une rallonge de 1248 postes 1er degré a été  actée par le ministère.

Pour notre académie :

  • 08 : on passe de -20 à -3 postes
  • 10 : on passe de -8 à + 11 postes
  • 51 : on passe de + 18 à + 25 postes
  • 52 : on  passe de -20 à - 3 postes

Au final notre académie est dotée de + 30 postes au lieu des - 30 annoncés en janvier.

Nous ne boudons pas cette bonne nouvelle, même si nous pensons que pour atteindre les ambitions ministérielles, il en faudrait plus.

Nous avons profité de cette réunion exceptionnelle pour poser des questions complémentaires à la rectrice :

  • Quid de la validation de la certification CAPPEI ?
  • Quid de la validation de la certification CAFIPEMF ?

Les responsables de ces deux formations repoussent le plus loin possible, en accord avec l'Espé, la remise des mémoires professionnels (+ 2 semaines), et espèrent pouvoir mettre en place avant juillet les épreuves  de soutenance. Les stagiaires Cappei pourraient garder leurs supports de postes actuels à la rentrée afin d'avoir de bonnes conditions de passation d'épreuves. Rien n'est encore tranché.

Quid des concours professionnels ? Nous avons besoin des stagiaires pour la rentrée 2020. Le ministère doit se déterminer dans les jours qui viennent.  Ne pas savoir est très anxyogène pour les candidats. Nous avons demandé s'il était possible d'avoir plus de places au concours (au vu de la rallonge de postes).   


   Déclaration de l’UNSA-Education au CTA du 8 avril 2020

Madame la Rectrice,

Mesdames, Messieurs,

Les Françaises et Français entrent collectivement dans leur quatrième semaine de confinement.

Impossible de ne pas ressentir la réalité de cette guerre contre le covid-19. Et à chaque jour son cortège de chiffres macabres… Foutue période que nous vivons là ! Chacune et chacun, quel que soit l’endroit de la planète où il vit, gardera à jamais gravée dans son esprit cette période inédite et anxiogène. La vie confinée, c’est assurément une drôle de vie… et certainement pas une vie drôle.

Les personnels de l’Éducation nationale, comme les personnels de santé bien sûr, mais aussi comme tous ceux qui continuent de faire en sorte que nous continuions à vivre le moins mal possible (… et que d’ordinaire nous ne remarquons qu’à peine, tant ils font partie de notre décor quotidien… ) ne font pas exception à la règle.

À l’Unsa-Éducation, nous disons que la question primordiale à l’heure actuelle est la préservation de la santé des personnes. Alors sachons raison garder et ne donnons pas l’impression, dans l’Éducation Nationale, que l’on peut « faire comme si … ».

Cessons de bercer les élèves, les parents et la société en général, par média interposés, de l’illusion que la continuité pédagogique mise en place par les enseignants avec une énergie, une inventivité et une débauche de travail et de temps, reconnues par le plus grand nombre, va permettre aux élèves de suivre leur scolarité comme si… Non, l’école à la maison, ça n’est pas comme à l’école !

Les enseignants, les élèves, les familles sous pression depuis plusieurs semaines pour faire « la classe à la maison » l’ont bien compris. Et tous éprouvent le besoin de souffler pour pouvoir tenir dans la durée. Le seul à ne pas le comprendre, c’est  notre ministre. Ce n’est malheureusement pas la première fois que notre ministre ne sent pas les choses…

Pour l’Unsa-Éducation, il n’est pas admissible que le ministre invite, sur un média grand public, les enseignants à continuer à « donner des devoirs » pendant les vacances de printemps, même « de façon modérée ». Comment notre ministre peut-il se dire conscient du creusement des inégalités et pour y remédier, annoncer « des cours particuliers pendant les vacances, à distance et gratuits, seuls ou en petits groupes » ? Comment croire que les difficultés créées par l’enseignement à distance pourraient être résolues par davantage d’enseignement à distance ?

Décidemment, la communication ministérielle manque toujours cruellement de recul sur cette « continuité pédagogique » dont tous les enseignants savent qu’elle peut être redoutable pour un très grand nombre d’élèves parce qu’il manque les interactions en classe, celles qui permettent d’identifier et de clarifier le sens des tâches accomplies et de transformer des contenus en connaissances et compétences. À quand un discours à la hauteur de l’engagement sans faille des personnels de l’Éducation nationale, à l’image de ce que vous faites régulièrement, Madame la rectrice, en direction des personnels de l’Académie de Reims ?

Quand, notre ministre cessera de multiplier les messages alors qu’il faudrait au contraire qu’il ait  une parole claire et rassurante ? Il serait bien inspiré d’expliquer que  si le lien éducatif a été maintenu avec les élèves dans la période de confinement, le fonctionnement normal de l'école s'est arrêté le 13 mars et à la reprise, tous les éléments de programme seront repris en tenant compte de ce temps suspendu : c’est cela qui constituera la continuité des apprentissages due à tous les élèves. 

L’École de la confiance, c’est aussi faire confiance aux enseignants et plus généralement à l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale.

Cela signifie également, qu’à période exceptionnelle, procédure exceptionnelle. Ainsi, les directeurs d’école qui gèrent cette année de façon dématérialisée  l’entrée en 6ème via Affelnet  ne comprennent pas qu’on leur demande d’envoyer à leur DSDEN, sous forme de courrier papier, les dossiers de demande de dérogation.

Ce n’est certainement pas grand-chose, mais cela fait partie de ces petits rien qui énervent quand la charge de travail s’alourdit pour cause de confinement et de télétravail.

Autre sujet d’agacement. En fait il s’agit bien plus que d’agacement. Avec les mutations des personnels de direction on est plutôt dans l’incompréhension et l’indignation.

Incrédulité quand ils ont constaté dès 17h00 que l’accès aux résultats sous SIRHEN était quasi impossible : comment croire en effet qu’un serveur central ne puisse supporter les milliers de connexions qui étaient pourtant massivement attendues à cette heure-là ! Le tout alors que l’annonce des résultats ayant été reportée de 72 heures, ils patientaient du mieux possible depuis trois jours.

Incompréhension quand ils ont été mis dans l’impossibilité de comprendre pour quelles raisons ils n’avaient pas eu satisfaction faute d’une communication de l’ensemble de ce mouvement, manque qui élimine de fait toute possibilité de lecture globale.

Indignation enfin devant l’opacité de ce processus tant du point de vue de l’évaluation que du recours aux critères qui ont prévalu pour retenir une candidature plutôt qu’une autre.

Et ce n’est que le début. Suivront bientôt les mêmes réactions quand les résultats des mouvements des autres personnels de l’Éducation nationale tomberont.

Dans le contexte que nous subissons tous à l’heure actuelle, ces réactions n’en seront que plus exacerbés… Quel gâchis !

D’ailleurs, concernant le mouvement des enseignants, quelques questions et inquiétudes nous sont remontées ces derniers jours. Comment et quand, les stagiaires CAPPEI et CAFIPEMF vont -il être validés ? Le « quand » revêt toute son importance quand il ouvre ou pas la possibilité de postuler sur certains postes dès les toutes prochaines opérations de mutation.

Les enseignants stagiaires du 1er et 2nd degré nous font également part de leurs interrogations quant à la date de leur titularisation. Les collègues sont en attente d’un discours officiel clair. Tout comme les personnes inscrites au CRPE et autres CAPES… Tous sont en attente urgente de réponse. D’autant que l’on sait très bien que le système ne peut se passer de cet apport de moyens en personnel, surtout avec la dotation supplémentaire de postes pour le 1er degré.

Pour finir cette déclaration, nous allons aborder le sujet qui nous occupe aujourd’hui : la carte scolaire dans le 1er degré

Pour éviter les tensions avec les élus qu’allaient générer les mesures de fermetures de classes dans le premier degré pendant la crise sanitaire et le confinement, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé de nouvelles orientations le 27 mars dernier. Il a ainsi déclaré qu’il n’y aurait aucune fermeture de classe dans les communes de moins de 5 000 habitants sans l’accord du maire. Cette déclaration témoigne, une fois encore, hélas, que les préoccupations politiques ont plus de poids que les préoccupations pédagogiques avancées par les personnels. Nous avons beau le savoir, cela n’en reste pas moins agaçant pour les élus du personnel que nous sommes. Mais finalement, s’il y a une leçon à retenir de ce revirement, c’est que quand le pouvoir politique veut, il peut…

Si nous pouvons nous réjouir de cette dotation supplémentaire dans le 1er degré, 1248 postes nationalement, dont 60 pour notre académie, à l’Unsa-Éducation nous dénonçons que le 2nd degré ne soit doté d’aucun moyen supplémentaire.

En définitive notre académie sera dotée de 30 postes supplémentaires à la rentrée prochaine. Mais derrière ces données quantitatives améliorées, on peut tout de même s’interroger sur la réelle possibilité d’une rentrée 2020 qualitativement améliorée.