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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Audience du 24/10/19 auprès de l’inspecteur d"académie : mouvement/dialogue social, direction, école inclusive, ....

 

Audience du 24 octobre 2019 avec M. l’Inspecteur d’académie

 Nous avons souhaité rencontrer M. Obellianne pour échanger sur les sujets suivants :

  1. Mouvement : quelle organisation suite à l’éviction des CAPD et Groupes de travail des syndicats représentants les personnels ? Nos revendications quant au dialogue social
  2. Direction d’école
  3. Ecole inclusive / PIALs /AESH
  4. Autres sujets ; programme GBG, Rep + Paul Fort, Inspe, RV de carrière, situations individuelles

L'insoecteur d'acad"mie était accompagné de Mme Fouquet IEN adjointe.

1/ Mouvement départemental :  Nous avons exprimé notre vive inquiétude sur la façon dont va se tenir le mouvement suite à la nouvelle loi fonction Publique. Où sera la transparence puisque nous ne serons plus présents en groupe de travail et la CAPD ne sera plus consultée sur les opérations de mobilité ?  

Le SE-Unsa estime que si le ministre pensait être gagnant dans ces nouvelles procédures, il se trompe sur toute la ligne : ce sera perdant/perdant ! Perdant pour les personnels qui ne seront pas défendus, peu informés par l’administration, isolés … mais perdant pour l’administration qui a besoin de notre expertise de terrain, nous l’avons maintes fois démontré. Le SE-Unsa souhaite être présent aux différentes phases du mouvement comme il en a toujours été. Nous estimons que nos collègues ne peuvent rester seuls face à l’administration qui n’aura pas les moyens humains pour donner des réponses. Les élus du personnel ont l’expertise technique et sont une interface constructive. Le manque de transparence va en outre alimenter la défiance des personnels envers l'institution employeur.

L’Inspecteur d’académie est en attente de directives du ministère pour connaitre ses marges de manœuvres s’il y en a. Les règles du mouvement seront vues en comité technique (GT 22 nov et 17 dec). Nous estimons que c’est sur le processus complet que nous devons être associés dans l’intérêt des collègues.  L’intérêt des collègues ne veut pas dire contre l’administration !

2/ Direction d’école : conditions de travail des directeurs

L’actualité tragique a obligé le ministère à enfin échanger sur le sujet.

Nous revenons sur la charge de travail particulièrement lourde en ce début d’année : mise en place des nouvelles modalités de l’école inclusive, les Aesh, la scolarisation obligatoire à 3 ans, le dossier lourd du PPMS … Une enseignante directrice de maternelle a fait un récapitulatif des l’ensemble de ses tâches sur ce premier mois et demi pour une journée de décharge. Nous avons remis le document. Bien des adjoints ne perçoivent pas ce que recouvrent ces tâches « à tiroir ».

Une fois que cela est dit, nous insistons pour que localement des solutions concrètes soient mises en place. Nous avons la chance d’avoir un comité de suivi départemental des directeurs d’école, qui doit évoluer encore sur les aboutissements concrets. C’est départementalement qu’une partie des avancées peut se faire : organisation des réunions de directeurs sur le temps de service ; stop aux dates butoir de rendu de documents qui se bousculent au même moment : il faut donc le regard d’un modérateur pour organiser cela, les différents services agissant actuellement indépendamment les uns des autres ; Donner le sens, le contexte de ce qui est demandé : exemple du PPMS. Après contact avec le chargé de mission au rectorat, il était possible de rendre un document plus simplifié, ou sans se compliquer mais le contexte, le cadre de la demande n’était pas exprimé explicitement.

Nous indiquons à l’Inspecteur d’académie qu’au SE-Unsa nous pensons qu’il n’y a pas qu’une seule « solution » à trouver pour le fonctionnement des écoles, la taille des écoles 1 classe à 23 classes dans notre département étant un élément essentiel du dossier. La question du temps de décharge est prioritaire, l’aide administrative aussi. Nous informons l’Inspecteur d’académie que nous avons relancé notre consigne « sans aide administrative, je fais ce que je peux ». Nous indiquons que nous conseillons aux collègues de prioriser les élèves, les collègues et les familles. Les demandes administratives non prioritaires peuvent être repoussées.

Nous insistons sur l’urgence à traiter ce dossier et informons l’Inspecteur de ce que nous avons revendiqué auprès du ministre.

3/ Ecole inclusive / PIALs /AESH

Nous alertons l’inspecteur d’académie sur le ressenti négatif de plus en plus important chez nos collègues concernant l’inclusion : en effet, beaucoup se sentent démunis face à des élèves à besoins particuliers, qu’ils accueillent en classe sans forcément de formation, sans forcément de moyens humains pour accompagner. La scolarisation en milieu ordinaire est essentielle, mais si elle est faite dans de bonnes conditions. Certains collègues sont en souffrance, car ils se trouvent en difficulté pour exercer leurs missions auprès de tous les élèves de leur classe. Nous insistons sur le volet formation qui doit être mis en place, l’accompagnement des équipes afin que l’objectif ambitieux de l’école inclusive soit atteint qualitativement pour tous. Nous ne devrions plus entendre par exemple « cet élève n’a pas sa place dans ma classe », si les moyens étaient à hauteur de ces ambitions.es 

Nos collègues sont en manque d'information sur le mise en place des Pials et la gestion des Aesh.  

4/ Autres sujets :

Programme GBG : ce programme est développé sur des écoles de Reims et aurait pour but de prévenir les addictions et la délinquance, et d’améliorer le comportement en classe. Il est chronophage et place l’enseignant dans un rôle formel peu en phase avec les gestes professionnels habituels. Très américanisé, ce programme ne correspond pas à notre culture de l’école. Nous sommes perplexes. Certains collègues souhaitent s’en dégager, pour pouvoir retrouver le temps de travailler les apprentissages au programme.

Rep + Paul Fort : nous revenons sur les aménagements d’emploi du temps qui seraient mis en place pour organiser des réunions hors-temps scolaire. Nous souhaitons la clarification de la situation.

Inspe / stagiaires : nous revenons sur les problèmes de retards aux cours qui engendreraient des retraits de salaire d’une journée.

RV de carrière : nos collègues peinent à comprendre la progression des attendus de la grille du rapport de l’entretien de carrière. Nous réitérons notre demande de connaitre précisément la progression du niveau d’expertise. Nous savons qu’elle existe, et ce serait permettre aux collègues d’évoluer dans leurs pratiques que de leur communiquer ces « observables ». L’IEn Adjointe nous confie que ces éléments de progressions sont plutôt faits pour que les IEN harmonisent leurs appréciations au niveau départemental et que c’est dans les échanges de l’entretien que l’évaluateur doit faire prendre conscience du niveau attendu, atteint ou non atteint. Ce sera rediscuté en conseil d’IEN.

Nous avons également abordé certaines situations individuelles.

Aline Geeraerts et Jean-Michel Alavoine