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Declaration CAPD du 4 septembre 2014
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Déclaration du Syndicat des enseignants de l’UNSA

CAPD du 4 septembre 2014

 

Madame l’Inspectrice d’Académie, Mesdames et Messieurs

Tout d’abord, le SE-UNSA vous remercie de nous avoir accordé cette CAPD de rentrée, nécessaire selon nous, pour clore les opérations de mouvement mais aussi nécessaire au bon dialogue social entre l’institution et les personnels. Les collègues que nous représentons, nous posent beaucoup de questions, et les échanges que nous aurons aujourd‘hui, également avec les IEN présents, vont nous permettre de leur apporter votre point de vue, et de vous rapporter le leur.

Permettez-moi de reprendre notre questionnement présenté au CTSD d’hier et d’aller un plus loin.

A quand l’ouverture d’un « chantier de la confiance faite aux enseignants? »

Deux ans après la mise en chantier de la Refondation, où en sont les personnels ? Quelles sont leurs perspectives ? Quelles avancées pour le métier ? Que peuvent- ils espérer ?

Pour le SE-Unsa,  il faut offrir aux enseignants et personnels d’éducation un nouveau cadre professionnel. C’est ce qui ressort clairement des réponses à l’enquête nationale « 800 000 enseignants et moi, et moi et moi ? ». Cette rentrée 2014 doit véritablement voir naître le temps des personnels. Nous vous remettons aujourd’hui, les résultats de cette enquête nationale.

Bien dans leurs baskets d’enseignants mais mal dans le costume qui leur est taillé, aujourd’hui, les enseignants sont désabusés, en manque de reconnaissance.

L’actuelle majorité, en matière éducative, comme sur d‘autres thèmes, avait suscité beaucoup d’espoir lors de l’élection présidentielle en 2012. Deux rentrées scolaires plus tard, nos collègues sont désabusés lorsqu’ils ne sont pas déçus ou dépités. C’est la désillusion qui, comme beaucoup de nos concitoyens, les caractérise. Une désillusion qui emporte tout sur son passage, même cette priorité faite à l’Éducation nationale et notamment à l’École primaire. Ajoutez à cela que les rythmes auront vampirisé la politique éducative depuis 2 ans et produit les crispations que l’on connait. 

Désillusion donc, alors même que depuis deux ans le dialogue social aura été intense au plan national et aura permis d’avancer sur bon nombre de dossiers en instance, pour certains, depuis des dizaines d’années. En effet, même si beaucoup de dossiers concrets ont été ouverts, sont en cours de traitement et marquent de réels progrès par rapport à la situation antérieure, les personnels ne perçoivent toujours pas d’évolutions notables concrètes dans ce que devrait être la refondation de leur métier. Ils se perçoivent toujours comme mal aimés, non reconnus dans leur professionnalité et sous la coupe d’une hiérarchie trop omniprésente et envahissante. C’est ce que montre très clairement cette enquête que nous avons conduite auprès de la profession au cours des 6 derniers mois.

Elle  démontre que les enseignants et personnels d’éducation sont des professionnels dynamiques investis dans leurs missions et mobilisés par leur métier. En revanche, la représentation sociale de leur métier, l’absence de reconnaissance à la fois financière et sociétale, vécue comme un déclassement, et un cadre professionnel trop rigide pèsent lourdement sur l’exercice de ce métier qu’ils aiment et qui impacte de façon lourde leur vie personnelle.

 C’est la conception même du métier d’enseignant qui est en jeu. Une conception qui doit laisser place à plus de liberté, d’autonomie, de libre arbitre et de confiance de la part de l’institution et qui doit aussi faire de réels progrès en matière de GRH.

Il faut ouvrir le chantier de la confiance faite aux enseignants pour réussir celui de l’amélioration des progrès de nos élèves…

En tout premier lieu, ce chantier peut et doit être ouvert au niveau académique et départemental, avecvous, Madame l’Inspectrice d’Académie et les inspecteurs du 1er et du 2nd degré. Nous sommes persuadés que c’est d’abord sur l’échelon de proximité que le ressenti des enseignants peut être amélioré.  Vous nous avez souvent parlé d’institution bienveillante. En  effet, il faut passer de la défiance à la confiance partagée.

 Juste quelques items révélateurs de ce ressenti :

 

Une relation àl’institution à revoir

• Ma hiérarchie valorise mon métier : oui à 21%

• Ma hiérarchie reconnaît mes contraintes professionnelles : oui à 24%

• Je me sens soutenu par ma hiérarchie : oui à 43%

• Je peux faire entendre mon avis à la hiérarchie : oui à 39%

• Mon travail est reconnu par ma hiérarchie : oui à 47%

• Je comprends les modalités de mon évaluation : oui à 65 %

• Je suis en accord avec les modalités de mon évaluation : oui à 36%

• Je redoute les inspections : oui à 62%

 

Les réponses à l’enquête montrent que la relation des enseignants avec leurs supérieursest bien davantage une relation hiérarchique défiante qu’une collaboration efficace entre desprofessionnels qui connaissent et reconnaissent les responsabilités de chacun. Ce phénomène est accru dans le premier degré.

Le positionnement enseignants/hiérarchie est donc à réinventer, à construire pour l’épanouissementprofessionnel des enseignants et la réussite collective du système éducatif.

 

Merci pour votre écoute.

 

 
 
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