SECTION SE-Unsa de la MARNE - 15 BD DE LA PAIX - BP 30149 - 51055 REIMS CEDEX
Tél. 03 26 88 25 53 - Fax. 03 26 40 92 78 - Por. 06 14 25 31 19 - 51@se-unsa.org

 
Nos interventions au CTPD et au CDEN
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

Voici les 2 interventions que nous avons faites au CTPD (21/11/2008) et au CDEN (27/11/2008)

CTPD du 21 novembre 2008
SE-UNSA
 
Emplois Vie Scolaire
 
 
Le protocole d’accord sur la direction d’école signé par le SE-UNSA avec le ministère de l’Education nationale en mai 2006 comporte la reconnaissance par le ministère du principe d’une aide au travail administratif des directeurs.
 
Le SE-UNSA revendique que cette aide administrative soit assurée par des personnels stables et qualifiés. Mais actuellement le gouvernement a fait le choix de la confier à des emplois de vie scolaire en contrats aidés.
 
La note d’orientation interministérielle du 22 août 2008 précise les conditions de recrutement et renouvellement des salariés sur ces contrats aidés. Les deux volets « aide à la scolarisation des élèves handicapés » et « l’assistance administrative aux directeurs d’école » sont rappelés.
 
Nous constatons que toutes les écoles du département ne bénéficient pas de cette aide administrative, malgré leur demande.
 
Le Président de la République a annoncé le 28 octobre l’embauche de 100 000 contrats aidés supplémentaires dans le cadre de la politique de l’Emploi, dont 40 000 seraient dévolus à l’Education nationale.
 
Le SE-UNSA demande que les deux missions d’assistance à la scolarisation handicap et assistance administrative soient effectivement assurées au cours de cette année scolaire et également que l’intégralité des directeurs d’écoles bénéficie de l’aide administrative qui est actée dans le protocole d’accord sur la direction d’école.
 

Nous demandons également, que ces personnels, en situation d’emploi précaire puisse bénéficier de formation et d’accompagnement dans l’emploi.

 

UNSA-Education
Déclaration au CDEN du 27 novembre 2008
 
 
Monsieur le Préfet, Monsieur le Président du Conseil Général, Madame l’Inspectrice d’Académie, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs les représentants des parents d’élèves, Mesdames et Messieurs les représentants des DDEN,
 
 L’UNSA-Education tient à vous faire part du profond désarroi dans lequel se trouve un très grand nombre de personnels de l’Education nationale, enseignants et non enseignants.
 Tel Billancourt à une époque, aujourd’hui, le monde de l’Education se désespère.
Il faut dire que les sujets d’inquiétude sont légions depuis un an. Les suppressions de postes, les réformes et autres transformations de notre système éducatif se succèdent à un rythme si rapide que cela ne laisse pas la place à un véritable dialogue social.
 
Bien sûr, d’aucun diront que dans l’Education nationale il est impossible de réformer quoi que ce soit sans qu’aussitôt les syndicats se cabrent. Cet argument, au demeurant éculé, ne tient pas la route en ce qui nous concerne puisque les syndicats de l’UNSA-Education, comme d’autres organisations syndicales responsables, ont signé plusieurs protocoles de discussion, puisque c’est désormais l’usage, si on veut être invité à discuter. Vous remarquerez que je n’emploie pas, à dessein, le terme négocier.
 
 Sans passer dans le détail l’ensemble des motifs d’inquiétude de nos collègues enseignants du premier degré, l’UNSA-Education tient à attirer votre attention sur quelques dossiers pour le moins brûlants.
 
La disparition programmée des RASED et le traitement de la difficulté scolaire.
 
 Le projet de budget 2009 prévoit la réaffectation et la sédentarisation de 3000 postes de maîtres E et G des Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED) 
Cette décision brutale a été annoncée sans aucune concertation et sans évaluation du dispositif actuel. Encore une fois, notre ministre s’illustre par une politique de l’annonce qui se substitue à une véritable politique éducative, dans le cadre d’un dialogue social respectant les personnels et leurs organisations syndicales représentatives.
 Tout à son obsession d’économies, le ministère fait, la démonstration de sa méconnaissance de la difficulté scolaire. En supprimant 3000 postes d’enseignants spécialisés exerçant en RASED (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté) pour les réaffecter sur des classes ordinaires, il s’attaque aux élèves les plus en difficulté qui sont aujourd’hui pris en charge sur le temps scolaire de façon spécifique, par des personnels formés pour cela. C’est d’autant plus choquant que, annoncée à grands renforts médiatiques, la prise en charge des élèves en difficulté devait être la priorité de notre Ministre.
 
 Pour l’UNSA-Education, il s’agit d’une attaque sans précédent contre les enseignants spécialisés et un renoncement officiel à l’obligation de l’Etat d’assurer, partout sur le territoire, une remédiation pédagogique ou rééducative pour les élèves rencontrant des grandes difficultés dans leur parcours scolaire. C’est pour nous inadmissible !
 
 Ce n’est pas l’aide personnalisée mise en place dans les écoles depuis la rentrée ni même les stages de remise à niveau pour les élèves de CM pendant les vacances scolaires qui permettront de lutter efficacement contre l’échec scolaire. Nous ne nous appesantirons pas sur la mise en place précipitée de ces dispositifs et sur les problèmes d’organisation. Les élus se souviennent encore des problèmes de ramassage scolaire, des changements d’horaires d’école, de la remise en cause des actions périscolaires etc…
Sur le fond, rappelons que ces dispositifs ne s’adressent qu’à des enfants dont les familles sont volontaires. Or le volontariat des familles (et des enfants) a ses limites… A l’UNSA-Education nous affirmons que cette aide doit être apportée sur le temps scolaire obligatoire.
 
Autre sujet brûlant, l’école maternelle. Les attaques répétées contre l’école maternelle alarment également le monde enseignant et laissent à penser que l’école maternelle est en grand danger.
 
 Après les déclarations provocatrices de Monsieur Darcos sur les couches et la sieste, c’est le rapport des sénateurs MARTIN et PAPON qui a confirmé nos craintes quant au sort que le ministère semble vouloir réserver à la maternelle. Ce rapport se résume en grande partie à un état des lieux et à une compilation partiale des dysfonctionnements supposés de l’école maternelle en matière de scolarisation des tout-petits. L’UNSA-Education s’interroge d’ailleurs sur la validité de ces constats : aucune étude approfondie, aucune enquête scientifique ne viennent étayer le patchwork d’idées reçues ou de points de vue exprimés par des « personnalités » connues pour leur engagement de longue date contre la scolarisation précoce.
Pour les rapporteurs, la voie est toute tracée : les bébés dans les crèches, les deux-trois ans dans des jardins d’éveil et enfin l’école à partir de trois ans.
Par quel miracle, quand, avec quels personnels, avec quel financement, ces nouveaux jardins d’éveil jailliront-ils du néant ? Les rapporteurs n’en disent rien. Les élus et les parents apprécieront une fois de plus… Peut-on, dans de telles conditions, ne pas craindre que l’Education ne perde sa dimension nationale ? 
 
 L’objectif n’a rien d’éducatif : il s’agit de justifier les économies budgétaires en désengageant l’Etat de l’accueil des tout-petits.
 
 L’UNSA-Education tire le signal d’alarme : l’école maternelle publique est une vraie école qui mérite autre chose qu’une succession de procès sommaires. Par sa gratuité et sa laïcité, par sa présence sur tout le territoire, elle constitue pour notre pays un acquis social. Elle est une garantie essentielle pour la réussite scolaire.
 
 L’Inspection académique nous explique régulièrement dans cette assemblée que l’on constate d’année en année une baisse des inscriptions d’enfants de 2 ans dans les écoles maternelles, laissant entendre que les parents font d’autres choix pour leurs enfants. On est effectivement passé de 38% de 2 ans scolarisés en 2000 à 16% en 2008. Rappelons que ces choix sont très majoritairement contraints par la forte baisse des capacités d’accueil des enfants de 2 ans dans les maternelles suite aux mesures de carte scolaire.
 
On pourrait aussi parler du service d’accueil que les municipalités doivent mettre en place dans les écoles lorsqu’il y a plus de 25% de grévistes. Vécu comme une atteinte au droit de grève, pour de nombreuses municipalités, en outre, cet accueil en cas de grève relève du vrai casse-tête. Il faut dire que sur ce sujet comme sur celui de la suppression de l’école le samedi matin, pas plus que les organisations syndicales ni même les associations de parents d’élèves, les maires n’avaient été consultés. Or une fois encore l’Etat se désengage et repasse le dossier aux collectivités territoriales, à charge pour elles de se débrouiller… Qu’importe la manière et la qualité de l’accueil.
 
 Et pour en finir avec le 1er degré et faire la transition avec le second, comment ne pas évoquer la situation des Emplois Vie Scolaire qui mériteraient à eux seuls une longue déclaration mais que nous aborderons aujourd’hui sous l’angle de l’aide administrative à la direction d’école.
 
 Le protocole d’accord sur la direction d’école signé par le SE-UNSA avec le ministère de l’Education nationale en mai 2006 comporte la reconnaissance par le ministère du principe d’une aide au travail administratif des directeurs. 
Le gouvernement a fait le choix de la confier à des emplois de vie scolaire en contrats précaires.
Or, nous constatons que toutes les écoles du département ne bénéficient pas de cette aide administrative, malgré leur demande. Nous sommes d’ailleurs bien loin du compte.
Quand le ministère respectera-t-il sa signature ?
 
Dans le second degré, le malaise du corps enseignant est tout aussi palpable.
 
 La généralisation du bac pro en 3 ans interpelle de nombreux collègues, mais aussi de nombreux élèves ainsi que leurs parents. Un tel chantier aurait supposé que l’on prenne vraiment le temps de la réflexion et que tous les acteurs concernés par cette question participe à un véritable dialogue.
La rénovation de la voie professionnelle, telle qu’elle est proposée par le ministère nous fait craindre que cette généralisation du bac pro en 3 ans ne laisse sur le bas côté les élèves les plus fragiles, ceux pour lesquels il faut plus de temps pour comprendre. Avec la généralisation du bac pro en 3 ans on voit également disparaître de nombreux BEP. Lors du Conseil Supérieur de l’Education du 23 Octobre, le ministère a présenté les textes sur la nouvelle organisation de la voie pro. Le Bep est transformé en une certification intermédiaire validée en Ccf, uniquement dans le cadre d’un cursus Bac Pro 3 ans. Plus aucune possibilité de formation spécifique au Bep.

 Pour ne laisser aucun jeune sur le bord de la route, l’UNSA-Education demande la création de sections de niveau V là où elles correspondent à de véritables possibilités d’insertion professionnelle ce qui suppose une carte des formations qui réponde réellement aux besoins de tous.

 La réforme du lycée est le deuxième grand sujet d’inquiétude des enseignants du second degré.
 L’UNSA-Education n’est pas opposé à une réforme du lycée. Mais une fois encore, la méthode et le calendrier ne permettent pas de bâtir une vraie réforme.
 Les objectifs s’annonçaient ambitieux, mais le soufflé sera vite retombé. Les annonces de M. Darcos sur le lycée sonnent comme un rendez-vous manqué. Dans la nouvelle architecture que le ministre vient d’annoncer pour la classe de seconde à la rentrée prochaine, rien ne changera fondamentalement les logiques d’aujourd’hui.
Pour les 2/3 de l’horaire des élèves, rien de nouveau : les enseignements fondamentaux n’étant pas organisés de façon modulaire, ils seront comme aujourd’hui répartis sur l’année scolaire.
Quant aux « nouveautés », elles auront une part si congrue qu’elles n’auront qu’une influence marginale sur le parcours des élèves .
Pour l’UNSA-Education, des objectifs de la réforme, il n’en restera qu’un, jamais avoué mais toujours présent : celui des économies budgétaires.
 
 Le tour d’horizon de cette rentrée serait incomplet si on ne signalait pas le malaise qui touche également les personnels non enseignants. Les suppressions de postes dont ils sont victimes depuis plusieurs années ne facilitent pas leur travail.
 
L’UNSA EDUCATION réclame une politique de l’Ecole ambitieuse et concertée avec l’ensemble des partenaires et non un train de mesures prises à la va-vite et dont la seule cohérence n’est que budgétaire. Faire reculer l’échec scolaire ne pourra se faire qu’à ce « prix »

 

 
 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC