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Dialogue syndical : le ministre ment !
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Invité des matinales de France Inter aujourd’hui, X. Darcos a mis en cause publiquement le SE-UNSA.

 Vous trouverez ci-dessous la mise au point adressée par le syndicat aux média.

La première intervention publique de Xavier Darcos, à froid, après la grève du 20 se faisait sur France Inter ce matin ( http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/septdix/ Rubrique  Rubrique  : (ré)écouter > L’invité d’Inter). Mis à part le ton plus civil, le but de son discours était simple : afficher qu’il a raison et qu’il ne bougera pas. Pour cela, les techniques argumentaires sont multiple : minoration des mouvements de protestation, tentative de jouer l’opinion contre les syndicats, affichage d’une volonté de réforme gouvernementale opposée au conservatisme des enseignants, mise en avant d’une pseudo-volonté de dialogue pour cacher l’unilatéralisme de décisions brutales... C’est à l’appui de ce dernier argument que le ministre a notamment tenu les propos ci-dessous : 

"Le syndicat UNSA dont l’animateur principal est Monsieur Bérille que je connais bien, qui est un syndicaliste tout à fait respectable avec qui je travaille très régulièrement, j’ai signé avec lui 4 protocoles d’accord que j’ai sous les yeux : un sur les principes directeurs de la réforme du lycée, un sur les principes relatifs à la réforme de l’IUFM, un sur le principe de l’organisation de semaine scolaire nouvelle et en particulier de l’utilisation des 2 heures qui ont été supprimées au titre du samedi matin, un sur la discussion du baccalauréat professionnel."

 

XAVIER DARCOS – SE-UNSA : MISE AU POINT

 

Le ministre de l’Education nationale a déclaré aujourd’hui, sur la matinale de France Inter, que le SE-UNSA aurait signé avec lui quatre accords.

 

Le SE-UNSA tient à rétablir les faits :

 

1) Comme la très grande majorité des syndicats, le SE-UNSA a été signataire non pas de quatre accords mais de quatre protocoles de discussion, portant respectivement sur la nouvelle organisation du service des enseignants du 1er degré, la voie professionnelle, la réforme du lycée et la formation des maîtres. C’est le ministère qui a institué cette formule qui veut que, pour avoir le droit de discuter, il faut désormais signer.

 

2) Ces protocoles de discussion avaient deux points communs :

 

- ils intervenaient après l’annonce de décisions unilatérales du ministère, arrêtées sans aucune concertation ;

- ils recensaient les questions à traiter sans engager sur les réponses éventuelles.

 

3) Le SE-UNSA a participé à toutes ces discussions sur la base de ses mandats, s’attachant à rendre publics, à chaque étape, ses propos et analyses, en toute transparence. Tout le monde a pu ainsi honnêtement voir et les divergences avec les approches ministérielles, et les convergences, et constater dans quel sens penchait la balance.

 

4) Au bout du compte, les discussions sur le lycée et la formation des maîtres étant encore en cours, deux seulement ont abouti sur un relevé de conclusions à caractère contractuel, soumis à signature du ministre et des syndicats. Le SE-UNSA, ainsi que le SGEN-CFDT, ont signé celui sur l’organisation du service des enseignants du premier degré. Il a refusé de signer celui sur la voie professionnelle, dépourvu de tout moyen de mise en œuvre.

 

Des quatre accords mis en avant par le ministre, il n’en existe donc qu’un, les autres étant plutôt des constats de désaccord. Telle est la vérité. En mélangeant protocole de discussion et accord, le ministre ment sciemment. Si, selon ses déclarations, la grève est démodée, qu’en est-il de ces méthodes politiciennes éculées ?

 

Ces petites manœuvres ramènent à la principale question au cœur de la grève du 20 novembre, celle du dialogue social. Celui-ci ne peut se mener sans respect des positions de chacun. Le SE-UNSA maintient donc son appel à un vrai dialogue et à l’ouverture d’une négociation sur les sujets qui ont motivé la grève du 20 novembre. Il propose au ministre de rendre toutes ces discussions publiques, afin que la transparence soit la règle devant tous.

 

Paris, le 21 novembre 2008

Luc Bérille

 

 

 
 
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