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Pourquoi faire grève le 20 novembre ?
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 Pourquoi faire grève le 20 novembre ?

 
1-Motifs de la grève
 
 Un préavis de grève à été déposé, motivé par :
  1. le refus de l’autoritarisme et des pressions tatillonnes qu’exerce l’administration à tous les échelons du territoire,
  2. la revendication d’un budget qui permette de faire face à la hausse prévue des effectifs à la rentrée 2009 au lieu de supprimer 5 500 emplois,
  3. le refus de la suppression de 3 000 postes d’enseignants spécialisés et, à terme, des RASED,
  4. la remise en cause de la scolarisation en maternelle,
  5. l’exigence d’un véritable dialogue social respectueux du paritarisme et des droits syndicaux.
 
Ci-dessous des articles du SE-UNSA sur l’ensemble de ces sujets … N’hésitez pas à fairecirculer ces informations.
Le site national du SE-UNSA est riche en articles également à www.se-unsa.org
Le site départemental est alimenté régulièrement : http://sections.se-unsa.org/51/
 
 
1/ le refus de l’autoritarisme et des pressions tatillonnes qu’exerce l’administration à tous les échelons du territoire,
 
Le “garde-à-vous” en poupe ?
 
 Certains pourraient penser que nous avons changé de ministère de tutelle. Certes le kaki n’est pas encore obligatoire mais l’autoritarisme hiérarchique reprend du galon. Que ce soit sur les modules d’aide personnalisée où l’on impose le jour, l’heure, la forme, que ce soit sur l’organisation du service des enseignants (tableau de contrôle de l’effectuation des 108h), que ce soit sur l’enseignement des langues vivantes (exigence de décloisonnement), tout sujet est bon pour faire rentrer les enseignants du 1er degré dans le rang. Et attention, aucune tête ne doit dépasser !
 D’où vient ce vent de caporalisation ? Au SE-UNSA, nous ne sommes pas naïfs : nous savons que la pression exercée par le Ministre et son cabinet sur les autorités locales est plus pesante que jamais. Il n’est donc pas très étonnant que les Recteurs puis les IA aient tendance à faire peser cette pression sur l’échelon des IEN, en la majorant parfois très fortement. Du coup, le dernier maillon de la chaîne, les enseignants, récupère cette pression puissance mille. De plus en plus exigeant, de plus en plus évolutif et rapidement, le métier se complexifie.
 Les enseignants ont besoin de boussoles qui leur indiquent le cap à atteindre mais leur laissent le champ libre sur le chemin emprunté. Le respect de la liberté pédagogique, la confiance au professionnalisme et à l’expérience, des rapports hiérarchiques non infantilisants : est-ce trop demander ?
 Pour le SE-UNSA, il est temps de nouer un contrat-confiance entre les enseignants et leur hiérarchie : c’est dans l’intérêt certes des personnels mais aussi de la qualité du service public d’éducation, ne l’oublions pas ! Alors, 2008/2009, l’année des enseignants ? C’est X.Darcos qui l’a dit …Permettez nous d’en rire (jaune !)
 
 
 
2/ la revendication d’un budget qui permette de faire face à la hausse prévue des effectifs à la rentrée 2009 au lieu de supprimer 5 500 emplois,

 

 

 C’est dans ce contexte complexe que se prépare le budget 2009. Petite précision pas inutile : ce budget va donner le « la » pour les budgets 2010 et 2011 (calendrier triennal).

Annonce prévisionnelle de 13 500 suppressions de postes à l’Education Nationale (2 000 de plus qu’en 2008) . Moins 40 000 en tout sur les 3 ans à venir !

C’est un véritable plan social qui percute l’EN : L’Education n’est plus, désormais, la priorité de la nation !
Dans le détail …
L’annonce des 13500 suppressions est un scénario catastrophe basé sur des prévisions d’effectifs opportunément révisées à la baisse.
Le maintien de la référence à des données anciennes issues d’un rapport de la Cour des Comptes (30 000 enseignants sans classe) est une provocation d’autant plus incompréhensible que le Ministère de l’ EN avait dénoncé l’amalgame effectué entre décharges, services partagés, réadaptation… et enseignants sans élève.
Rappel : la cour des comptes en 2006 avait épinglé tous les enseignants qui n’avaient pas de classe et suggérait de les remettre face aux élèves (en ligne de mire les RASED, les MAD et détachés, les décharges syndicales …)
 
Les postes aux concours 1er degré : Suppression de 3 000 postes au Concours PE
 
 
 
3/ Le refus de la suppression de 3 000 postes d’enseignants spécialisés et, à terme, des RASED,
 
Quel avenir pour le traitement de la grande difficulté scolaire ?
 
Le ministère fait, une fois de plus, la démonstration de sa méconnaissance de la difficulté scolaire. C’est d’autant plus choquantque, annoncée à grands renforts médiatiques, la prise en charge des élèves en difficulté devait être la priorité de notre Ministre.
En supprimant, au budget 2009, 3000 postes d’enseignants spécialisés exerçant en RASED pour les réaffecter sur des classes ordinaires dans des écoles ciblées « difficiles », il s’attaque aux élèves les plus endifficulté qui sont aujourd’hui pris en charge sur le temps scolaire de façon spécifique, par des personnels formés pour cela.
Quelles réponses seront alors apportées aux élèves et aux équipes enseignantes des écoles non « choisies » ? Qui se chargera du relais ?
Il ne s’agit pas d’une véritable politique d’aide aux élèves en difficulté mais d’habillage d’une mesure visant essentiellement à recentrer les postes d’enseignants devant élèves, en clair à faire des économies.
Pour le SE-UNSA, il s’agit d’une attaque sans précédent contre les enseignants spécialisés et un renoncement officiel à l’obligation de l’Etat d’assurer, partout sur le territoire, une remédiation pédagogique ou rééducative pour les élèves rencontrant des grandes difficultés dans leur parcours scolaire. C’est pourquoi le SE-UNSA demande le retrait immédiat de cette mesure budgétaire et appelle les Parlementaires à voter contre.
 
 
4/ la remise en cause de la scolarisation en maternelle,

Ecole maternelle : halte aux attaques !

 Rapport TABAROT, provocations du Ministre sur les enseignants à Bac+5, rapport MARTIN-PAPON : l’UMP poursuit son instruction à charge contre l’école maternelle publique.
Le SE-UNSA tire le signal d’alarme : notre école maternelle mérite autre chose qu’une succession de procès sommaires. Par sa gratuité et sa laïcité, par sa présence sur tout le territoire, elle constitue pour notre pays un acquis social. Elle est une garantie essentielle pour la réussite scolaire. Le SE-UNSA appelle ainsi les enseignants à faire de la défense et de la promotion de l’école maternelle un élément fort de la journée de grève du 20 novembre.
Le développement de la scolarisation des deux ans correspond à une demande croissante des familles de tous les milieux économiques et culturels ; l’action éducative de l’école maternelle est considérée par elles comme un atout pour la réussite scolaire.
Mais le Ministre n’en a que faire ! La Cour des Comptes le pousse dans ses contradictions : « quelles que soient les motivations pédagogiques ou financières, ayant conduit le ministère de l’Éducation nationale à se désengager de la scolarisation des enfants de deux ans, il conviendrait que les objectifs de l’État soient clairement explicités et que les différents acteurs concernés, par la garde des jeunes enfants déterminent conjointement, sous la coordination de l’État, les besoins pour l’avenir et des réponses à apporter (Rapport sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale du 10 septembre 2008). Il y est pointé "une évolution peu cohérente au regard de la bonne utilisation de l’argent public", le coût par enfant étant moindre s’il est accueilli en maternelle plutôt qu’en structures petite enfance : 13 368 euros en 2006 contre 4 570 euros. Besoin d’une couche supplémentaire, Monsieur le Ministre ?
 
Rapport MARTIN-PAPON : direct poubelle !
 
Le rapport de ces deux sénateurs UMP se résume en grande partie à un état des lieux et à une compilation partiale des dysfonctionnements supposés de l’école maternelle en matière de scolarisation des tout-petits. Le SE-UNSA ne peut que s’interroger sur la validité de ces constats : aucune étude approfondie, aucune enquête scientifique ne viennent étayer le patchwork d’idées reçues ou de points de vue exprimés par des « personnalités » connues pour leur engagement de longue date contre la scolarisation précoce. Pour les rapporteurs, la voie est toute tracée : les bébés en crèche, les deux-trois ans en jardin d’éveil et enfin l’école à partir de trois ans.
Par quel miracle, quand, avec quels personnels, avec quel financement, ces nouveaux jardins d’éveil jailliront-ils du néant ? Les rapporteurs n’en disent rien. La seule certitude réside pour eux dans la fin annoncée de toute scolarisation à l’âge de deux ans.

Pour le SE-UNSA, il est plus que temps de sortir le dossier de la scolarisation précoce des a priori idéologico-économiques. C’est pourquoi il réitère sa demande de l’organisation d’une conférence de consensus sur le sujet.

5/ l’exigence d’un véritable dialogue social respectueux du paritarisme et des droits syndicaux.

Prêts à ne plus être défendus ? un exemple : les mutations
 
Lors de la réunion plénière au Ministère le 20 octobre et par courrier au Ministère, le SE-UNSA avait dénoncé des mesures qu’il jugeait pénalisantes pour les collègues concernés par un changement de département (permuts) ou par un changement de poste au sein de leur département (mouvement départemental).
Dans la note définitive (parue au BO du 6 novembre), force est de constater que les quelques bougés du texte ne modifient pas la portée des mesures décidées :
- Rôle des élus du personnel : le SE-UNSA s’oppose aux modalités de pseudo dialogue social et exige le respect des CAP et par là-même des prérogatives des élus du personnel.
- Réécriture des passages sur les néo-titulaires : suppression du "hors-barème" et minoration du lien avec la réforme du recrutement programmée pour la rentrée 2010 mais maintien du rôle des directeurs dans le compagnonnage et de l’affectation de ces néo-titulaires, sur postes protégés à titre définitif. Le SE-UNSA continue à porter ses demandes d’une véritable professionnalisation de la formation et refuse les modalités d’accompagnement telles que le Ministère les envisage.
Le SE-UNSA appelle les personnels à soutenir la place et le rôle des élus du personnel dans la défense de vos intérêts et du suivi de votre carrière en votant massivement pour les listes SE-UNSA aux élections professionnelles du 2 décembre mais aussi à participer à la grève du 20 novembre pour faire entendre leur désaccord sur ce nouveau coup porté aux enseignants du premier degré.
 
Un autre exemple : Bouleversement du mouvement départemental : tous concernés !
 
Le Ministre entend désormais donner de fortes préconisations aux IA, sous contrôle des Recteurs, pour construire le calendrier de ces opérations mais aussi pour définir les éléments de barème*.
Tout d’abord, il est inacceptable, pour le SE-UNSA, que le Ministère anticipe des modifications à peine à l’état de discussions notamment sur l’évolution du recrutement, de la formation des enseignants et de l’entrée dans le métier. Les néo-titulaires doivent ainsi recevoir une affectation « protégée » et à titre définitif et non plus à titre provisoire.
Ensuite, il est suggéré de développer les « postes à profil » avec des collègues choisis selon des modalités qui appartiennent complètement à l’IA et hors barème, voire hors certifications et diplômes. Le SE-UNSA a bien repéré, par ailleurs, l’insistance lourde sur le caractère indicatif du barème et l’appel du pied pour faire du hors barème aussi souvent que possible : quelle garantie du traitement équitable et transparent dans ce cadre ?
 
Enfin, le projet de mouvement serait transmis, individuellement, à chaque collègue concerné avant la CAPD. Si cette dernière devait entraîner trop de chaînes ou de cascades, l’IA pourrait décider de ne pas en tenir compte et de maintenir le projet initial. C’est quoi l’objectif réel ? La transparence ou le contournement des élus du personnel ?
Face à toutes ces menaces, il est important que vous envoyiez un message clair au Ministre : les élus du personnel sont indispensables au suivi du déroulement de votre carrière. Sans eux, le champ est libre pour mettre un terme définitif à l’équité, la transparence, l’intérêt collectif … Pour ne pas tomber dans la logique d’individualisation qui vise à diviser pour mieux régner, votez et surtout faites voter SE-UNSA !
 
Article du secrétaire académique sur le paritarisme
Attaques répétées contre le droit syndical et le paritarisme.
TROP, c’est TROP !
 
Depuis quelques temps les attaques contre le droit syndical et le paritarisme se multiplient. Lubies de syndicaliste, me direz-vous ? Hélas non et je le prouve, faits à l’appui.
 
Dans le second degré, force est de reconnaître que le paritarisme est bien malmené.
L’an dernier, notre collègue Philippe GARET, commissaire paritaire nous alertait déjà sur ce sujet : « Lors d’une des premières CAPA de l’année scolaire 2007-2008, les organisations syndicales présentes se sont entendu dire que les services du Rectorat envisageaient à l’avenir de ne plus réunir l’ensemble des commissaires paritaires, lors des diverses réunions, la présence de tous ne semblant pas nécessaire pour certaines réunions jugées secondaires.
 
Le mardi 25 mars 2008 devait se réunir un groupe de travail consacré aux postes adaptés pour le second degré. A la grande surprise du malheureux commissaire paritaire qui s’y serait rendu, sur la foi du calendrier des réunions établi en début d’année, la réunion s’était tenue quelques semaines plus tôt et en l’absence de tout représentant syndical. »
 
Le projet de circulaire sur les mutations 2009 marque une nouvelle étape dans cette entreprise d’élimination du paritarisme.
Tout au long du texte, il manque la référence à la consultation des instances paritaires : Formation Paritaire Mixte, Commission Administrative Paritaire, Groupe de Travail ou Comité Technique Paritaire. Le SE-UNSA demande que cela soit rajouté comme cela existait dans la note 2007 :
Exemple 1.2 sur la définition des barèmes : il manque la mention « concertation avec les organisations représentatives des personnels »
A la fin du même paragraphe, a été supprimée la mention « lors de la tenue des instances paritaires »
Autre exemple, il manque la mise à l’ordre du jour des CTP pour la détermination des postes du mouvement spécifique que vous demandez de développer, et l’avis des CAP et FPM pour le choix des candidats
On pourrait multiplier les exemples.
 
Dans le premier degré, la situation est tout aussi alarmante. Le droit syndical se trouve réduit comme une peau de chagrin.
 
Cela a commencé l’an passé avec la mise en place d’un service minimum d’accueil dans les écoles imposant aux collectivités territoriales de remplacer les enseignants absents pour cause de grève (entre autres motifs…) lorsqu’un quart des enseignants se seront déclarés grévistes (déclaration obligatoire 48h à l’avance…)
 
En ce début d’année, ce sont les RISTT (Réunion d’Information Syndicales sur le Temps de Travail) qui font l’objet d’une reprise en main ministérielle.
Alors que jusqu’à présent, l’Administration acceptait la tenue de RISTT sur le temps de classe, depuis la suppression du samedi matin, les Inspections Académiques, refusent désormais toute réunion sur le temps de présence de l’enseignant devant les élèves (en cours ou en aide personnalisée). La lecture des textes de référence se fait plus restrictive…
 
Concernant les mutations, le même dispositif que celui prévu dans le second degré va être mis en place.
Dans un tel contexte, on peut craindre que nos élections professionnelles de décembre 2008 soient les dernières du genre.
La disparition des CAP (départementale ou académique) est en marche. Un projet au niveau du ministère de la Fonction Publique tendrait à remplacer les CAP par de vagues Comité Technique (même plus paritaire) et dans lesquels ne seraient plus traités les problèmes importants des fonctionnaires que nous sommes (mutations, promotions, etc…)
Avec toutes ces attaques, difficile de ne pas voir où le gouvernement veut aller : une société sans syndicats… dans laquelle l’Etat ou l’employeur traiterait directement avec le salarié. Cela ressemble au combat du pot de fer contre le pot de terre… On devine aisément qui va en sortir vainqueur…
 

 
 
 
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