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Compte rendu du CDEN de la Marne
du mardi 17 novembre 2020 à 15h00 en visio et audioconférence
Le CDEN est une instance présidée par M. Le Préfet de la Marne, coprésidé par M. l’IA-Dasen et M. le Président du Conseil Départemental. Siègent des représentants des maires, des élus départementaux, les représentants des personnels (ici Unsa, Fsu, Sgen) , représentants des familles (Fcpe, Peep) , les DDEN, et autres
Représentant.e.s de la Fédération Unsa Education Grand Est académie de Reims présent.e.s
Aline GEERAERTS, SE-UNSA Reims et Sylvie GANTHIER, SE-UNSA Reims
Déclaration de l’UNSA Education au CDEN de la Marne – 17 novembre 2020
Monsieur le Préfet, Monsieur le président du Conseil départemental, Monsieur l’Inspecteur d’académie, Mesdames et Messieurs
Encore une fois, ce CDEN se tient dans un contexte des plus particuliers. Nous remercions chaleureusement tous ceux qui œuvrent pour la santé et ce qui fait l’essentiel du quotidien des concitoyens.
Mon propos liminaire sera axé sur deux points : la crise sanitaire et les personnels, l’actualité tragique et le nécessaire travail autour des valeurs de la République dont la laïcité.
La situation sanitaire induit des tensions qu'elle fait peser sur le système éducatif, et provoque aussi de fortes inquiétudes des personnels de l'Éducation nationale sur le rôle de l'École dans la propagation de l'épidémie. Notre organisation Unsa Education (avec d’autres d’ailleurs), demande à notre ministre à être associée à des points réguliers sur cette situation sanitaire. Localement, Monsieur le Préfet ce pourrait être aussi le cas avec les organisations représentatives interprofessionnelles.
Une fois qu’on a dit cela, localement que faire ? Cette crise a montré combien nécessaire était le travail partenarial entre les différents acteurs de l’éducation : éducation nationale, collectivité départementale, régionale, municipales ou intercommunales, parents d’élèves, représentants des corps intermédiaires concernés. Là où on se parle, cela se passe plutôt bien. Des points de crispation peuvent exister ou avoir existé. L’important est de travailler ensemble pour protéger les élèves et les personnels. Au nom de l’ Unsa Education, nous saluons tout le travail qui est fait par les personnels d’état, et des collectivités. Le système actuellement ne tient que par leur extrême attachement et dévouement au service public. La question budgétaire est cruciale, nous ne le nions pas, mais nous constatons que pour mettre en place et respecter des protocoles sanitaires, les bras manquent : agents d’entretien en lycées, collèges, écoles, personnels périscolaires dans le 1er degré. Pas partout certes, mais ils manquent. Nous saluons le travail des « petites mains », les agents d’entretien sont très sollicités et beaucoup sont épuisés. Epuisés comme tous les personnels quels que soit le niveau de l’institution.
J’en viens à l’actualité tragique. Nous pensons beaucoup à notre collègue Samuel Paty, odieusement assassiné, à sa famille, à ses collègues. Collègue assassiné suite à un cours sur la liberté d’expression. Nous pensons aux victimes des attentats. Que dire qui ne l’a déjà été.
L’’École publique a la précieuse mission, fondamentale et fondatrice, d’instruire et d’éduquer les futurs citoyens, afin qu’ils soient maîtres de leur destin et capables d’autonomie de jugement pour leur émancipation. Il faut pour cela former les élèves aux principes de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité qui fondent notre République et la démocratie.
Depuis 2015, le 9 décembre est la journée de la laïcité à l’école0 Cette année, cette journée aura un relief particulier au regard de l’actualité que nous venosn d’évoquer. Cette journée de la laïcité n’a pourtant pas encore complètement trouvé sa place.
L’UNSA Education, le SE-Unsa, la FCPE , les DDEN, la Ligue de l’Enseignement, réunis dans le Comité National d’action laïque viennent d’écrire au ministre pour lui demander d’aller au-delà de l’indispensable hommage à Samuel Paty, hommage ayant eu lieu dans les conditions chaotiques que l’on connait.
Des réponses pédagogiques, doivent être élaborées par les équipes éducatives, sur le temps long, mais avec des temps forts autour de ce 9 décembre. Des outils sont mis à disposition mais donner du temps à la réflexion collective est indispensable.
Il est essentiel, que nationalement et localement une impulsion significative soit donnée à cette journée de la laïcité afin d’amener nos élèves à la compréhension de ce haut principe républicain.
Plus largement, nous continuons à protester contre le financement par l’État de la séparation scolaire des enfants, dans la dualité des écoles publiques et privées, et demandons que l’effort de la République soit exclusivement consacré à l’école de la république, l’école publique laïque. Le CNAL a demandé à la Cour des Comptes qu’une évaluation de cette politique publique soit enfin établie afin d’en connaître le coût, et savoir si elle rend un réel service à la nation. Alors que toutes les enquêtes s’accordent à dire que la mixité scolaire est un facteur d’amélioration des compétences de tous, et en particulier des élèves qui n’ont pas la réussite scolaire en héritage, le dualisme scolaire, financé par la puissance publique, constitue un écran entre les jeunesses de notre pays, et affaiblit notre République où désormais, les inégalités scolaires sont solidifiées. Ces inégalités, sur lesquelles la crise sanitaire a jeté une lumière crue, désespèrent une partie de notre population. Ce refus de la séparation des jeunesses de notre pays, proclamé depuis 60 ans dans le serment de Vincennes, a aujourd’hui une résonance accrue, face aux risques croissants de replis communautaires et de tentations populistes, qui s’enracinent dans les conséquences des crises. Pour les organisations constitutives du CNAL, l’Éducation, portée par l’école Publique et Laïque porteuse d’humanisme universel, est un rempart naturel contre la menace identitaire, fondamentaliste et nationaliste.
Merci pour votre Ă©coute
Point 1 : au titre des compétences du département
L’implication financière du Département
Les différentes dotations :
Le numérique
La restauration scolaire
Le service de restauration :
Exemples d’autres actions :
Les actions particulières COVID (elles sont développées dans le document en téléchargement ci-dessous)
Monsieur Bruyen, président du Conseil départemental précise que :
Le conseil départemental organise les remplacements de ses agents (restauration scolaire et entretien) suivant des dispositions habituelles mais qu’avec le covid c’est devenu très compliqué.
76 agents sont dans un pool de remplacement et sont tous en remplacement aujourd’hui. Une vingtaine de personnes pourraient venir en plus, mais c’est compliqué en ce moment.
FCPE demande que jours de fermeture de la restauration ne soit pas facturée aux familles
Point 2 : au titre des compétences du département
Rattachement de nouvelles rues au collège de cormontreuil.
L’Unsa demande si cela augmente la mixité sociale. Non cela n’a pas d’incidence, car cela concerne vraiment très peu d’élèves.
COMPETENCES AU TITRE DE L’ETAT :
Monsieur l’Inspecteur d’académie présente le bilan de rentrée pour les 1er et 2nd degré. Ce bilan avait été présenté aux représentants des personnels au CTSD du 17 octobre 2020.
Le compte-rendu est en ligne ici http://sections.se-unsa.org/51/spip.php?article1897
L’Unsa Education demande quels sont les contrôles menés par l’institution sur les écoles hors contrat et l’instruction dans les familles. Y-a-t-il des demandes accrues d’instruction en famille depuis l’instauration du port du masque élèves en élémentaire ?
Monsieur l’Inspecteur d’académie répond que les conditions de diplôme sont vérifiées et un contrôle mené avec les mairies sur les locaux et leur sécurité pour les écoles hors contrat. Mme la Rectrice a formulé des demandes sur des contrôles supplémentaires.
Instruction famille : les contrôles commencent en novembre. Les IEN veillent à ce que le socle commun soit appliqué et font un rapport spécifique pour le Dasen. S’il y a des recommandations formulées, une 2ème visite est faite.
Sur le volume de demandes conjoncturelle d’instruction à domicile ? non pas de demandes significatives
Implantation postes de remplaçants : la question sanitaire reste première et l’IA fait le max pour s’assurer que le brassage n’est pas favorisé. Droit de recrutement sur 9 personnels contractuelles – a contacté les premiers non admis sur la liste complémentaire (15 candidats contactés). Ces 9 contractuels vont dès cette semaine pouvoir exercer. Essayer de les stabiliser et libérer les ZILs pour qu’ils retournent sur leurs missions. Une formation avec les conseillers pédagogiques sera mise en place.
HORAIRES ECOLES PUBLIQUES : changements légers pour Mareuil le Port et Maurupt le Montois
L’UNSA Education intervient sur la situation de St Brice Courcelles où les 2 écoles sont les seules à travailler sur 4 jours et demi dans le département. Les enseignants sont donc isolés pédagogiquement des dispositions mises en place. Monsieur l’Inspecteur d’académie indique que le temps viendra pour ce travail, pour le moment suite au décès de l’ancien maire, il faut laisser à la nouvelle édile le temps de s’installer.
NOUVEAUX DDEN : 1 candidature acceptée