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CDEN du 8 décembre 2017
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Le CDEN est une instance présidée par le préfet, co-présidée par l'Inspecteur d'académie, et le président du Conseil départemental. Y siègent les partenaires de l'Ecole, les représentants des personnels, les représentants des maires et des conseillers départementaux.

Il est donc important de pouvoir y interpeler les politiques locaux et le représentant de l'Etat, sur les sujets carte scolaire, organisation du temps scolaire, la gestion des collèges et des écoles.


Déclaration de l'UNSA Education au CDEN de la Marne du 8 décembre 2017

Monsieur le Préfet, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, Monsieur le Président du Conseil Départemental, Mesdames et Messieurs les membres du CDEN,

 Il y a un peu plus de 6 mois que notre nouveau ministre est Ă  la tĂŞte de l’Education nationale. 6 mois, c’est une durĂ©e suffisante pour effectuer un premier bilan d’étape. Pour notre part, Ă  l’UNSA Education,  nous avions adressĂ© au nouveau prĂ©sident et Ă  son gouvernement un appel pour qu’ils s’engagent en faveur de ce que nous avons appelĂ© «une Ă©cole durable».

 Qu’entendons- nous par ce vocable «école durable» ?

- Une école qui inscrit son action et ses évolutions dans la durée, qui n’est pas ballotée au grès des alternances politiques où tous les 5 ans on défait ce que le précédent a construit.

- Une  Ă©cole  qui  conserve  ses  prioritĂ©s : l’élĂ©vation du niveau de qualification de l’ensemble des jeunes en particulier  par l’accès Ă  la qualification pour ceux qui en sont actuellement Ă©cartĂ©s et la contribution Ă  la rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s sociales.

- Une école résolument tournée vers l’avenir et donc vers le développement de compétences qui vont bien au-delà des «fondamentaux disciplinaires».

- Une Ă©cole Ă  qui on donne le temps de progresser, sereinement, en confiance 

- Une école qui sait soutenir et accompagner ses personnels pour qu’ils ne s’épuisent pas seuls face aux défis professionnels auxquels ils sont confrontés.

 Nous  ne  pouvons que constater que pour l’instant le rendez-vous  avec  cette  Ă©cole  durable  est plutĂ´t manquĂ©.

Les signes s’accumulent d’un retour en arrière et d’un affaiblissement progressif de la refondation alors que cette refondation exige des efforts soutenus pour porter ses fruits.

Ce qui nous inquiète particulièrement dans le retour des vieilles recettes (rĂ©apparition d’ options au collège,  discours  sur  les  fondamentaux,  possibilitĂ©  de  revenir  Ă   la  semaine  de  4  jours  plutĂ´t qu’amĂ©liorer la semaine de 4 jours et demi, remise en cause des cycles d’apprentissage par la rĂ©habilitation du redoublement et la focalisation sur la rĂ©ussite au CP, mĂ©thodes de lecture, les dictĂ©es journalières Ă  contresens du dĂ©veloppement de la comprĂ©hension Ă©crite...), ce n’est pas tant que le ministre s’adresse Ă  une certaine frange conservatrice de l’opinion, c’est surtout que toutes ces recettes ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© mise en Ĺ“uvre entre 2002 et 2012 et qu’elles se sont traduites par un creusement des inĂ©galitĂ©s de rĂ©ussite scolaire et un effondrement des rĂ©sultats des Ă©lèves les plus en difficultĂ©.

 OĂą est le dĂ©bat sur les rythmes scolaires, quand le plus souvent la seule sollicitation des familles consiste Ă  un QCM sur deux cases, 4J et 4J et demi ? Ne nous y trompons pas, la semaine Ă  4 jours va devenir la règle alors que dans les textes, elle est prĂ©sentĂ©e comme une mesure dĂ©rogatoire. Nos petits Ă©lèves sont ceux qui auront la journĂ©e la plus lourde.

Pourtant, la rĂ©flexion sur les temps de l’enfant doit se poursuivre : laisser les plus faibles, sans propositions culturelles, sportives, Ă©ducatives le mercredi serait pour nous un abandon des collectivitĂ©s, qui creuserait encore les inĂ©galitĂ©s sociales. Il y aurait un plan « mercredi Â» ? L’information est plutĂ´t timide Ă  ce jour. N’oublions pas non plus, que des Ă©ducateurs, des animateurs ont Ă©tĂ© recrutĂ©s sur les projets pĂ©riscolaires et qu’il y a aussi de l’inquiĂ©tude sur ce sujet.

 Nous ne pouvons que constater que la plupart des dĂ©cisions prises depuis 6 mois rĂ©pondent aux demandes des familles les plus aisĂ©es et dont les enfants sont les plus en rĂ©ussite. Dans le texte du DNB  on s’intĂ©resse plus aux Ă©lèves qui maĂ®trisent le socle qu’à ceux qui ne le maĂ®trisent pas. Nous sommes convaincus que ce n’est pas  actuellement la prioritĂ© de l’action publique en matière d’éducation. Quant au dispositif « devoirs faits Â», il sera indispensable d’en faire un bilan d’ici la fin de l’annĂ©e scolaire pour Ă©valuer s’il agit vĂ©ritablement comme un dispositif d’aide aux Ă©lèves en difficultĂ© ?

 Les Ă©valuations internationales ont montrĂ© que c’est en faisant progresser les plus faibles que l’ensemble du système amĂ©liore ses performances. Alors, bien sĂ»r, il y a  les CP Ă  12 dans les REP+. Nous pensons que la seule image positive prĂ©sentĂ©e par  les mĂ©dias doit ĂŞtre tempĂ©rĂ©e, Nous regrettons que la mise en  place de ce dispositif  ait fait disparaĂ®tre la mission première des maitres PDMQDC. Concrètement, lorsque nous sommes allĂ©s Ă  la rencontre de toutes les Ă©coles concernĂ©es, il ressort qu’en effet il y a beaucoup de positif dans ces CP Ă  9, 10 11, 12, 13 …mais qu’il n’y a plus de moyens pour satisfaire sur tous les niveaux les besoins de travailler autrement et d’innover. Une distorsion dans les conditions de travail au sein de la mĂŞme Ă©cole apparait, pouvant crĂ©er ainsi les conditions d’une vie d’équipe moins sereine.

 C’est un peu l’arbre qui cache la forĂŞt et qui dĂ©douane de tout le reste alors que 75% des Ă©lèves en difficultĂ© ne sont  pas  dans  les  REP : l’institution doit donc tout autant les considĂ©rer avec des dispositifs adaptĂ©s.  Pour l’UNSA Education, il doit y avoir des mesures dans d’autres zones du dĂ©partement (les rĂ©seaux sortis de l’éducation prioritaire il y a 2 ans, les zones rurales par exemple… ). Nous constatons la perte d’effectifs dans le SĂ©zannais et le secteur de Vitry le François, ce qui nous interroge sur le manque d’attractivitĂ© de ces territoires.   Quelles sont les catĂ©gories socioprofessionnelles qui y restent ?  quelle mixitĂ© sociale ?  Ces territoires  passent sous les Ă©crans radar de l'Education prioritaire.  MĂŞme si la Marne est le dĂ©partement de notre acadĂ©mie qui rĂ©siste le mieux, nous sommes inquiets sur le constat de perte de population.

 Autre sujet oĂą nous allons bien Ă©videmment vous interpeler, Monsieur le PrĂ©fet : c’est la suppression des contrats aidĂ©s, et en particulier sur la mission d’aide Ă  la direction d’école. Le glissement sur les contrats AESH compense en  partie, la suppression des CUI-AVS. Pour la direction d’école, le nombre de contrats n’était dĂ©jĂ  pas suffisant pour satisfaire tous les besoins. Pour l’UNSA, la question du statut de l’école, et de son fonctionnement devient dĂ©sormais incontournable, des solutions pĂ©rennes doivent ĂŞtre trouvĂ©es. 

 Monsieur le PrĂ©fet, permettez-nous de vous exprimer notre grande exaspĂ©ration : en effet, par deux fois, nous avons sollicitĂ© auprès de vous une audience sur ce sujet des contrats aidĂ©s. Audience demandĂ©e par l’Unsa Education seule, par un courrier, un mail, puis un contact direct tĂ©lĂ©phonique avec votre secrĂ©tariat, et une audience intersyndicale UNSA, SNUipp, SGEN, FO d’autre part.  Nous n’avons eu aucun retour, aucune proposition de rendez-vous.  Ce n’est pas notre conception du dialogue social ! Nous pensions pourtant, d’après les dĂ©clarations du candidat Macron, que le dialogue social Ă©tait pour lui, d’importance. Nous constatons que non, nous voici donc revenus aux mĂ©thodes de la prĂ©sidence 2007/2012.

Parce qu’enfin,  au-delĂ  de la question de la direction d’école, il y a bien des personnes en grande prĂ©caritĂ©, pour certaines, proches de la retraite, sans proposition d’emploi et sans accompagnement vĂ©ritable, des personnes, souvent des femmes, dont l’employabilitĂ© est faible, qui se retrouvent rejetĂ©es du jour au lendemain. C’est de tout cela que nous voulions parler avec vous, Monsieur le PrĂ©fet.    

 Notre PrĂ©sident, notre ministre, doivent gagner la confiance des personnels, les signaux donnĂ©s actuellement, dont les mesures anti-fonctionnaires, n’y aident pas. L’UNSA Education cherche toujours le dialogue, les Ă©changes constructifs dans l’intĂ©rĂŞt des Ă©lèves et des personnels, mais peine pour le moment Ă  y trouver son compte.

 Pour conclure, comment ne pas Ă©voquer la journĂ©e de la laĂŻcitĂ© Ă  l'Ă©cole, demain samedi 9 dĂ©cembre. L'UNSA Education et ses syndicats ont appelĂ© les personnels Ă  se mobiliser, pour faire vivre la laĂŻcitĂ© et les valeurs de la RĂ©publique.

Il est plus que jamais utile, dans cette pĂ©riode oĂą la laĂŻcitĂ© est l'objet de dĂ©bats polarisĂ©s, utile donc, d'expliquer que dans ce principe rĂ©publicain rĂ©side la clĂ© de l'Ă©mancipation individuelle et collective. Pour que vive l'Ă©cole de la RĂ©publique, Publique et LaĂŻque. 


A l'ordre du jour de ce Cden, le bilan de la rentrée scolaire dans les écoles, collèges et lycées. (Voir CTSD précédent).

L'inspecteur d'académie a rappelé les orientations et le contexte qui ont présidé à la carte scolaire 2017. Il ajoute quelques remarques dont voici la synthèse :

Le budget de l'Ă©ducation nationale sera le seul Ă  augmenter l'an prochain. Il faut continuer Ă  se mobiliser pour lutter contre le dĂ©crochage scolaire. La grande pauvretĂ© touche en effet tous les territoires. Un des enjeux  est aussi la dĂ©mocratisation des Ă©tudes supĂ©rieures. Le chemin qui reste Ă  faire passe aussi par la formation des enseignants. L'inspecteur d'AcadĂ©mie indique ĂŞtre attachĂ© au travail collectif dans les Ă©coles, et les Ă©tablissements, et leur force de proposition.

Le nouveau prĂ©sident du Conseil dĂ©partemental a donnĂ© des points de dĂ©tails sur la gestion des collèges. Nous rapportons ici quelques rĂ©ponses aux questions posĂ©es et quelques autres points d'information. 

  • Restauration scolaire dans les 47 collèges marnais : une rĂ©flexion est en cours sur la mise en place du tarif diffĂ©renciĂ© en fonction du quotient familial. Cela passera d'abord par l'niformisation des tarifs entre tous les collèges.
  • une reflexion plus poussĂ©e sur la restauration scolaire se fera en 2019, en particulier sur l'approvisionnement des denrĂ©es sur des circuits courts.
  • Subventionnement sorties piscine : un travail a lieu avec la ville de Reims pour que celle-ci tarifie le montant des entrĂ©es moins cher.
  • Reconstruction des collèges : l'inauguration du collège de Sermaize-les-bains est prĂ©vue en 2018. Le collège UniversitĂ© dont les travaux ont dĂ©butĂ© en 2016 sera livrĂ© en 2020. L'Ă©tude,pour le collège Pontfaverger est faite. Le coĂ»t de la reconstruction d'un collège tourne autour de 20 millions d'euros.
  • le Conseil dĂ©partemental souhaite accĂ©lĂ©rer ses investissements dans les Ă©quipements numĂ©riques (dotation de 600 000 euros). 3 personnels dĂ©diĂ©s Ă  la maintenance seront recrutĂ©s en 2018, en collaboration avec les services RAIP du rectorat.
  • le Conseil dĂ©partemental proposera de rĂ©duire le coĂ»t des abonnements Ă  la fibre en procĂ©dant par un groupement de commandes.
  • ENT : en 2019 un contrat sur la rĂ©gion grand-est harmonisera les applications.
  • Fermetures futures de collèges ? Le prĂ©sident du CD indique, qu'il n'y aura pas de fermeture de collèges, car le maillage du territoire est correct, y compris sur les zones très rurales.

Nous avons eu des documents de travail fournis sur le bilan de la rentrée scolaire. Nous préférons mettre ici la synthèse donnée au CTA, qui permet de replacer la réflexion dans le contexte académique.

Retrouvez-ici le compte-rendu du CTSD 51 du 24 novembre 2017

 

 

 

 
 
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