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SE-UNSA 45


 Par SE-UNSA 45
 Le  samedi 17 août 2024

Mise en place d’un DAR dans le Loiret

 

Le DAR ou Dispositif d'Auto-Régulation

Il s'agit d'un dispositif qui a pour objectif de renforcer l’accessibilité pédagogique de l’école pour la réussite de tous les élèves et plus particulièrement pour les élèves présentant des Troubles du Neuro Développement (TND) de type TSA (Trouble du Spectre Autistique), TDAH (Trouble de l'Attention avec Hyperactivité) et TSLA (Troubles Spécifiques du Langage et des Apprentissages plus communément appelés troubles Dys). Les élèves n'ont pas de troubles cognitifs et sont affectés dans le dispositif par l'Education Nationale.


Ce dispositif est hybride puisque constitué d'une équipe médico-sociale  implantée au sein de l’école et d'un enseignant de l'Education Nationale qui occupera le poste de Coordonnateur du DAR. Le financement de ce dispositif est donc assuré par l’ARS pour la partie médico-sociale et l’Education nationale pour la partie enseignement.

 

Comment fonctionne le dispositif ?


Comme tout dispositif, les élèves ont une classe de référence. Ils sont en classe avec leurs camarades mais alors qu'ils avaient souvent des soins à l'extérieur, ils devraient pouvoir en bénéficier au sein de leur établissement. (SESSAD interne)

Le dispositif dispose en effet d’une salle d’autorégulation destinée aux interventions individuelles ou collectives. L’approche par l’autorégulation s’inscrit dans le projet d’école et dans le projet du service médico-social, qui conjuguent leurs actions au sein du dispositif et de l’école.

Quand un jeune sort de la classe, cela peut-être également fait avec d'autres élèves de la classe selon le motif de sortie de la classe. Par exemple, pour travailler sur la gestion des émotions. L'idée n'est pas que cela se transforme en UEEA ou en ULIS, la volonté étant de rendre l'école accessible plutôt qu'inclusive.

Ainsi, le coordonnateur n'est pas obligatoirement un enseignant spécialisé. Il participe aux travaux en équipe, aux relations avec les parents, aux réunions institutionnelles de l’établissement scolaire. Il exerce au sein de la salle d’autorégulation mais il est aussi appelé à intervenir dans les autres classes de l’école, notamment en co-enseignement ou en suppléance temporaire pour permettre à un enseignant d’une classe de conduire une activité individuelle avec un élève suivi par le DAR, par exemple.

 

Un DAR mis en place dans le Loiret à la rentrée 2024

 

C'est à l'Ecole d'application Louis Guilloux, à Orléans, que le premier DAR loirétain ouvrira ses portes en septembre 2024. La possibilité de montrer des pratiques pédagogiques modélisantes au sein de cette école accueillant des stagiaires et où exercent des Maitres formateurs a été déterminant dans le choix de cette école pour la mise en place de ce  premier dispositif.

 

Il devrait pouvoir accueillir entre 7 et 10 élèves mais la mise en place sera progressive sur 3 ans pour atteindre finalement la dizaine d'élèves à la rentrée 2026. C'est 3 ou 4 élèves qui intégreront le dispositif à la rentrée 2024.

 

Outre ces élèves, la coordonnatrice du DAR, 2 éducateurs à temps plein ainsi qu'un aide-éducateur feront donc aussi leur rentrée à Louis Guilloux le 2 septembre 2024.

Ces personnels médico-sociaux aideront à la mise en place de stratégies pour une école plus accessible au sein de toute l'école.

 

Les élèves du DAR bénéficieront aussi d'un suivi orthophonique et/ou psychologique au sein de l'école.

 

Une réflexion est en cours concernant l'ouverture d'un DAR dans un lycée à la rentrée 2025. 

 

 

L'avis du SE-Unsa

 

Pour le SE-Unsa, on touche enfin du doigt une de nos revendications majeure depuis la loi de 2005 : des moyens pour une école accessible à tous les élèves. Des moyens permettant a priori une scolarisation qui réponde aux besoins de tous les élèves, tout en permettant à chaque enseignant d'exercer ses missions dans des conditions de travail acceptables.

 

Mais on la touche du doigt seulement. Cette année 4 élèves, puis 7 en 2025 et 10 en 2026. Cela fait bien peu pour un département entier. Et cela nécessite déjà 2.5 moyens médico-sociaux et 1 enseignant.  Pour une généralisation à l'ensemble des établissements, il faudra une réelle politique gouvernementale volontariste, un choc d'attractivité dans l'Education Nationale comme dans le secteur Médico-social, 2 secteurs professionnels en grande souffrance actuellement.

 

Car quelle classe, quelle école, quel établissement du second degré peut se vanter aujourd'hui de n'avoir aucun élève souffrant d'un TND ?

Aucun.