SECTION SE-Unsa du LOIRET - 4 IMPASSE DU CARDINAL MORLOT - 45000 ORLEANS
Tél. 02 38 78 05 10 - Por. 06 75 37 19 62 - 45@se-unsa.org
Un constat : les collĂšgues sont au bord de la rupture !
> Selon le niveau de trouble ou de handicap la prise en charge des Ă©lĂšves est plus ou moins difficile et chronophage : certains demandent une adaptation lĂ©gĂšre qui peut aussi profiter aux autres Ă©lĂšves, dâautres demandent de personnaliser les approches pĂ©dagogiques et didactiques,
ce qui demande beaucoup de travail.
> Dans toutes les classes il y a des Ă©lĂšves ayant un Plan dâAccompagnement PersonnalisĂ© (PAP) et beaucoup de classes accueillent des Ă©lĂšves ayant un Projet PersonnalisĂ© de Scolarisation (PPS).
Câest le nombre de ces Ă©lĂšves qui rend parfois la classe difficile Ă faire.
> Les Ă©lĂšves ayant un PPS bĂ©nĂ©ficient d'une aide individuelle (lorsque l'accĂšs aux apprentissages ou le handicap sensori-moteur le nĂ©cessite) ou mutualisĂ©e dans la trĂšs grande majoritĂ© des cas. Ces Ă©lĂšves sont alors accompagnĂ©s dâun AESH. Cependant les temps dâaccompagnement des aides mutualisĂ©es tendent Ă diminuer faute dâAESH en nombre suffisant. Le nombre dâheure est trĂšs souvent insuffisant pour une prise en charge satisfaisante de lâĂ©lĂšve.
> Certains Ă©lĂšves, dont le trouble ou le handicap est important et difficilement compatible avec une scolarisation collective en milieu ordinaire ne peuvent pas ĂȘtre accueillis et scolarisĂ©s dans des Ă©tablissements ou services mĂ©dico-sociaux, faute de places disponibles ou parce que les parents refusent cette orientation dans le spĂ©cialisĂ©.
> Certains Ă©lĂšves, dont le trouble ou le handicap entraine un comportement trĂšs perturbateur, sont trĂšs difficiles Ă gĂ©rer par un adulte seul, ou mĂȘme avec un AESH.
> Les relations sont aussi parfois difficiles avec les parents qui ne comprennent pas toujours les difficultés pour les enseignants de prendre en charge leur enfant.
> Les personnels, particuliĂšrement les enseignants et les AESH, sont parfois dans des situations de souffrance au travail quâil faut entendre.
> Ils sont insuffisamment (voire pas du tout) formés à la prise en charge des élÚves à besoins éducatifs particuliers.
> Le manque prégnant de médecins scolaires, d'infirmiÚres scolaires, n'aide pas à la mise en place d'une école pour tous.
Pour le SE-Unsa, l'objectif nâest pas de peindre un tableau uniquement noir mais bien de pointer du doigts les difficultĂ©s actuelles.
Le SE-Unsa est favorable à la scolarisation en milieu ordinaire des élÚves en situation de handicap et de nombreuses situations se passent bien, mais nous souhaitons insister sur les situations les plus difficiles, qui ont tendance à augmenter et qui laissent les enseignants sans solutions et dans de grandes difficultés professionnelles, voire de souffrance au travail.
Si les situations sont plus difficiles à gérer dans le 1er degré que dans le
2nd parce quâil nây pas les mĂȘmes personnels (infirmiers/mĂ©decins/CPE/AED) pour aider Ă la prise en charge des EBEP, il ne faut pas minimiser minimiser les difficultĂ©s de prise en charge dans les collĂšges et lycĂ©es, notamment professionnels, oĂč la concentration de ces Ă©lĂšves est plus importante.
Le SE-Unsa agit en interpellant nos parlementaires locaux
Afin de porter le sujet de lâEcole pour tous, ses difficultĂ©s et les revendications du SE-Unsa, Marion CHEVALIER (SE-Unsa 45), Cyrille PASCALOUX (SE-UNSA ORLEANS-TOURS) et Julien TARDIEU (SE-UNSA 41), ont rencontrĂ© :
> MMe Pauline MARTIN, sénatrice du Loiret, membre de la commission de la culture, de l'éducation, de la communication et du sport
> Mme Constance DE PELICHY, députée du Loiret, membre de la commission aménagement des territoires.
> M. Christophe MARION, député du Loir-et-Cher, membre de la commission des affaires culturelles et de l'Education l'Assemblée Nationale
Lors de nos différents entretiens, ces élus se sont montrés intéressés par nos constats, locaux comme nationaux, et par les problématiques rencontrées par nos collÚgues dans leurs classes.
Recrutement et attractivitĂ© du mĂ©tier d'AESH, rĂ©munĂ©ration, contrats, pause mĂ©ridienne, passerelles vers d'autres mĂ©tiers via des VAE... nous avons pu tĂ©moigner sans tabou de ce que nous disent au quotidien les AESH sur leurs dĂ©sillusion, leurs conditions de travail, mais aussi leur farouche dĂ©termination Ă ne pas baisser les bras malgrĂ© tout. Pour les Ă©lĂšves qu'ils et elles accompagnent, parce qu'ils et elles ont choisi ce mĂ©tier pour le sens qu'il revĂȘt. Oui, nous avons parlĂ© assez longuement des AESH car il semblerait qu'au sein des hautes sphĂšres, la rĂ©sussite de l'Ă©cole inclusive ne se fasse que par ces personnels;
Ce n'est pas le cas et nous avons élargi le débat en présentant les revendications du SE-Unsa concernant l'Ecole inclusive :
> Les Ă©coles et Ă©tablissements scolaires ne peuvent pas rĂ©pondre seuls Ă lâensemble des problĂ©matiques de lâĂcole pour tous. Ils peuvent apporter une rĂ©ponse dâordre pĂ©dagogique et Ă©ducative mais pas dâordre mĂ©dico-social.
> Certains de ces enfants doivent avoir aussi des soins et un suivi Ă©ducatif en complĂ©ment ou pour faire rĂ©ussir lâaction pĂ©dagogique. Câest pourquoi le SE-Unsa revendique la prĂ©sence de professionnels mĂ©dico-socio-Ă©ducatifs qui puissent appuyer les enseignants en prenant en charge les Ă©lĂšves.
> Des professionnels libĂ©raux peuvent aussi intervenir auprĂšs des Ă©lĂšves Ă lâĂ©cole Ă condition quâun conventionnement nĂ©gociĂ© avec lâensemble de la communautĂ© Ă©ducative garantisse la primautĂ© de lâactivitĂ© et des missions de lâĂ©cole ou de lâĂ©tablissement
=> Vous l'aurez compris, ces trois revendications nous ont permis d'aborder la question des déserts médicaux et de la médecine scolaire.
> Il est nécessaire de disposer de temps de concertation suffisants entre les professionnels concernés et avec les familles, en veillant à ce que les informations soient effectivement partagées
> Le SE-Unsa revendique des RASED complets sur tout le territoire pour prendre en charge la grande difficultĂ© scolaire qui ne doit pas ĂȘtre confondue avec les situations de handicap. Par ailleurs, nous revendiquons aussi la crĂ©ation de Rased dans le 2nd degrĂ©.
> Le SE-Unsa revendique lâaugmentation des capacitĂ©s dâaccueil en interne dans les structures spĂ©cialisĂ©es dâaccueil adaptĂ©es aux handicaps des Ă©lĂšves et dans les dispositifs spĂ©cialisĂ©s intĂ©grĂ©s dans les Ă©coles et Ă©tablissements scolaires.
> Pour assurer la continuité des parcours de formation, il faut poursuivre le développement des Ulis en collÚge, en lycée général et technologique, et en lycée professionnel.
> Tout dispositif appelĂ© Ă se substituer aux Pial doit apporter une amĂ©lioration de la scolarisation des Ă©lĂšves Ă besoins Ă©ducatifs particuliers, dont ceux en situation de handicap, et amĂ©liorer les conditions dâexercice des personnels avec :
> RĂ©duire le nombre dâĂ©lĂšve par classe en fonction du nombre dâEBEP accueillis pour une meilleure prise en charge individuelle de chacun, et former massivement les collĂšgues pour une prise en charge efficiente, sans faire peser sur eux le poids de la culpabilitĂ© de ne pas savoir faire.
> Le SE-Unsa revendique la crĂ©ation dâUlis, notamment dans le 2nd degrĂ© pour permettre le suivi de scolarisation des Ă©lĂšves aprĂšs lâĂ©cole Ă©lĂ©mentaires.
> Le SE-Unsa exige que les effectifs des Ulis ne dépassent pas 12 élÚves en élémentaire et 10 dans le 2d degré.
> Le SE-Unsa revendique lâaugmentation du nombre de places et dâenseignants spĂ©cialisĂ©s au sein des unitĂ©s d'enseignement des ESMS afin de permettre lâaccĂšs Ă la scolarisation de tous les jeunes pouvant y prĂ©tendre au regard de leur PPS.
> Concernant les AESH :