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Groupe de travail "cadre de gestion des AESH"
Le 9 octobre, l'Unsa Ăducation a participĂ© au GT "Cadre de gestion des AESH".
L'objectif de ce GT pour l'administration était de recueillir ce qui fonctionne ou dysfonctionne sur l'académie avec une volonté d'harmoniser les bonne pratiques et de produire un guide académique à destination des personnels de l'académie.
Pour l'Unsa Ăducation, il Ă©tait essentiel de pouvoir aborder un certains nombres de points et de faire entendre ses revendications quant Ă la gestion des AESH.
Tous les AESH passeront sous la gestion du SAGAH en janvier 2025.
I/ DES CONTRATS PEU LISIBLES
L'Unsa Education a dénoncé une rédaction de contrat qui plonge les collÚgues dans l'incertitude.
Exemple du 62 % : Contrat de "984 h comprenant 864 h d'accompagnement et les heures connexes"
> Combien d'heures connexes ? (oui, 984 - 864 = 120 heures connexes, mais c'est compliqué de l'écrire ?)
> Que sont les heures connexes ? Certains AESH sont sollicitées sur des missions hors cadre d'emploi.
Réponse du rectorat : les contrats sont rédigés nationalement mais on va demander une modification dans le texte. Et ajouter au contrat un document expliquant ce que sont/ ce que ne sont pas les heures connexes.
> Quid des sorties scolaires ? Certains Chefs d'établissement disent aux AESH que les heures supplémentaires liées aux sorties scolaires sont à déduire des heures connexes. Il faut un cadre clair.
RĂ©ponse du rectorat :
L'Unsa Education a alerté sur deux points :
- Les AESH sont parfois prĂ©venus au dernier moment d'une sortie scolaire. Les dĂ©lais sont alors trop courts pour un Ă©change avec le coordo PIAL ce qui peut les mettre dans l'illĂ©galitĂ© si ils font quand mĂȘme la sortie, ou les mettre mal Ă l'aise vis Ă vis de l'Ă©quipe s'ils refusent la sortie sans cet accord. Il ssont pris entre deux feux.
- Il doit ĂȘtre prĂ©cisĂ© aux AESH comme aux gestionnaires/ chefs d'Ă©tablissement / directeurs d'Ă©cole le mode de rĂ©cupĂ©ration des heures supplĂ©mentaires effectuĂ©es dans le cadre d'une sortie scolaire sans nuitĂ©e puisque les heures supplĂ©mentaires sont interdites pour les AESH. (heures Ă rĂ©cupĂ©rer sur heures d'accompagnement)
Focus pause méridienne > Cf notre article >ICI<
Le rectorat est en période de diagnostic des besoins.
Il rappelle que pour avoir un accompagnement sur la pause méridienne, l'élÚve doit avoir une notification de la MDPH en ce sens. Et que cette notification n'est qu'une recommandation. Qu'ensuite, c'est avec l'équipe éducative et les familles que la pertinence et a faisabilité d'un tel accompagement serait fait.
Des dérives ont été observées dans certains départements mais dans notre académie, il est bien prévu un avenant pour cet accompagnement, qui viendrait en plus de l'accompagnement en classe (qui reste prioritaire)
II / MODE DE CALCUL DES JOURNEES "ENFANT-MALADE"
Depuis plusieurs annĂ©es, l'Unsa Ăducation dĂ©nonce un calcul injuste des journĂ©es "enfant-malade".
Voici ce que dit la Circulaire n° 2017-050 du 15 mars 2017
Les autorisations dâabsences sont dĂ©comptĂ©es en demi-journĂ©es effectivement travaillĂ©es et comptabilisĂ©es par annĂ©e civile. Le nombre de demi-journĂ©es dâautorisation dâabsence est calculĂ© Ă partir du nombre de demi-journĂ©es hebdomadaires de service plus deux demi-journĂ©es, quels que soient la quotitĂ© de temps de travail de lâagent et le nombre dâheures de travail Ă assurer pour chacune des demi-journĂ©es considĂ©rĂ©es.
> Cela signifie qu'un collÚgue AESH qui travaille 4 jours par semaine (contrat de 24), soit 8 demi-journées, doit bénéficier de 10 demi-journées de garde "enfant-malade" par an. [c'est le calcul qui est fait pour les enseignants]
Or dans lâacadĂ©mie, le SAGAH considĂšre que les collĂšgues sont Ă temps partiels et font un prorata de ce calcul (10 demi-journĂ©es *62% = 6 demi-journĂ©es). Or, les AESH sont certes Ă temps incomplet sur l'annĂ©e mais pas Ă temps partiels sur la semaine. D'ailleurs, dans les dĂ©partements 93, 31, 21, 63, les AESH ont droit au mĂȘme calcul que les enseignants.
L'UNSA Education a insistĂ© pour que les collĂšgues AESH puissent bĂ©nĂ©ficier de cette rĂšgle de calcul. De mĂȘme, nous avons rĂ©clamĂ© que ce nombre de demi-journĂ©es allouĂ©es soient doublĂ©es lorsque le conjoint ne peut pas prendre de journĂ©es "enfant malade" (comme pour les enseignants...)
Le rectorat a indiquĂ© qu'ils vĂ©rifieraient les textes mais que les AESH n'avaient pas les mĂȘmes obligations de service que les enseignants. L'Unsa Education a rappelĂ© que sur leurs 41 semaines couvertes par leur contrat si. A suivre donc ...
III/ MODE D'AFFECTATION DES AESH
> L'Unsa Education a demandĂ© que les AESH puissent indiquer leurs prĂ©fĂ©rences ou incompatibilitĂ©s quant Ă exercer en maternelle/ Ă©lĂ©mentaire/ collĂšge ou lycĂ©e. Et qu'ils soient questionnĂ©s sur le fait d'ĂȘtre affectĂ©s dans un Ă©tablissement privĂ©.
D'autant qu'il est constaté beaucoup de condescendance de la part des chefs d'établissement du privé et des propos laissant croire que les consignes données via l'Education Nationale/le rectorat/la DSDEN ne sont pas leur problÚme.
> L'Unsa Education a Ă©galement dĂ©noncĂ© une rupture d'Ă©quitĂ© entre agents de l'Education Nationale. Alors qu'on tolĂšre voire qu'on facilite les dĂ©rogations pour que les enfants des enseignants soient scolarisĂ©s dans leur propre Ă©cole, cela est totalement proscrit pour les AESH, engendrant mĂȘme des changements d'affectation.
> Les Affectations de juin/juillet sont trĂšs incertaines. Et c'est comprĂ©hensible au vu des besoins qui peuvent fluctuer pendant l'Ă©tĂ©. MAis les AESH ne dervaient pas apprendre par les chefs d'Ă©tablissement /directeurs qu'ils ne sont plus dans la liste de leurs effectifs le jour de la prĂ©-rentrĂ©e. Nombre d'AESH ont eu cette mauvaise surprise et ne savaient que faire le jour de la prĂ©-rentrĂ©e. Et d'interroger leur coordo PIAL qui lui-mĂȘme Ă©tait souvent en prise de poste ... de gros imbroglios trĂšs insĂ©curisants pour les AESH.
L'Unsa Education a d'ailleurs soulevĂ© la question de cette prĂ©-rentrĂ©e pour les AESH. Ne faudrait-il pas la repenser afin qu'elle leur soit vraiement utile ? Parce qu'aller faire coucou dans les 3 Ă©tablissements dans lesquels on travaillera dans la semaine et s'entendre dire que de toute façon on a aucun emploi du temps de fixĂ© et qu'il y a autre chose Ă faire pour l'instant est loin d'ĂȘtre acceptable.
Nous avons aussi rappelé l'importance pour les AESH de savoir quels sont élÚves qu'ils accompagnent, pourquoi et comment ils doivent le faire. Quelle aide leur apporter. Ce n'est pas toujours le cas et pourtant une feuille de route (utilisée dans le 41) est mise à disposition.
IV/ PLAN DE FORMATION
Le plan de formation est inégal dans l'académie.
Dans le 45, les échanges de pratiques ont disparus et ils sont regrettés. Dans le 28, les collÚgues ont année aprÚs année une grande réunion de 3h un mercredi durant les premiÚres semaines et n'en sont averties que 7 jours avant.
Les AESH ne sont pas informés de leur droit à candidater sur les stages MIN ...
> L'UNSA Ăducation rĂ©clame un vrai plan de formation communiquĂ© bien en amont afin de faciliter l'organisation des collĂšgues ayant des enfants et des collĂšgues avec un cumul d'emploi.
> L'UNSA Education réclame également un parcours différencié selon les besoins et l'expérience des AESH.
V/ SANTĂ
L'Unsa Education a soulevé la problématique de la non-subrogation. De la difficulté des AESH à reverser les trop-perçus lors de leurs congés maladie.
La subrogation devrait ĂȘtre mise en place pour tous les agents contractuels de l'Ătat Ă partir de juillet 2025 mais le SAGAH rĂ©flĂ©chit Ă ĂȘtre plus explicite dans leur courrier aux agents arrĂȘtĂ©s; Il leur demande de leur retourner les relevĂ©s d'IndemnitĂ©s JournaliĂšres mais ne dit pas pourquoi... ce devrait ĂȘtre fait dorĂ©navant.
VI/ COMMUNICATION
Changement de nom, changement de coordo PIAL, changement de gestionnaire... A chaque rentrĂ©e son lot de surprises et rarement de communication officielle Ă ce sujet. Or les besoins de communiquer Ă son gestionnaire, Ă son coordo, n'attendent pas octobre ! Et ne s'arrĂȘtent pas toujours durant l'Ă©tĂ© !
Pourtant, les organigrammes ne sont mis Ă jour que trĂšs tardivement sur les sites des DSDEN par exemple. Il faut apprendre Ă communiquer efficacement et Ă chaque changement, au plus tĂŽt.
L'info en plus
1000 élÚves attendent sont en attente d'accompagnement dans notre académie, dont la plupart sont dans le Loiret (environ 750).
On peine à recruter des AESH mais aussi à les garder. A l'Unsa Education, on en connait les raisons : situation précaire, contrat avec une faible quotité de travail et une faible rémunération, des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader et un métier peu reconnu, peu respecté, avec une invisibilisation des personnels qui les exercent. A quand une prise de conscience gouvernementale ?