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Le DAR ou Dispositif d'Auto-RĂ©gulation
Il s'agit d'un dispositif qui a pour objectif de renforcer lâaccessibilitĂ© pĂ©dagogique de lâĂ©cole pour la rĂ©ussite de tous les Ă©lĂšves et plus particuliĂšrement pour les Ă©lĂšves prĂ©sentant des Troubles du Neuro DĂ©veloppement (TND) de type TSA (Trouble du Spectre Autistique), TDAH (Trouble de l'Attention avec HyperactivitĂ©) et TSLA (Troubles SpĂ©cifiques du Langage et des Apprentissages plus communĂ©ment appelĂ©s troubles Dys). Les Ă©lĂšves n'ont pas de troubles cognitifs et sont affectĂ©s dans le dispositif par l'Education Nationale.
Ce dispositif est hybride puisque constituĂ© d'une Ă©quipe mĂ©dico-sociale implantĂ©e au sein de lâĂ©cole et d'un enseignant de l'Education Nationale qui occupera le poste de Coordonnateur du DAR. Le financement de ce dispositif est donc assurĂ© par lâARS pour la partie mĂ©dico-sociale et lâEducation nationale pour la partie enseignement.
Comment fonctionne le dispositif ?
Comme tout dispositif, les élÚves ont une classe de référence. Ils sont en classe avec leurs camarades mais alors qu'ils avaient souvent des soins à l'extérieur, ils devraient pouvoir en bénéficier au sein de leur établissement. (SESSAD interne)
Le dispositif dispose en effet dâune salle dâautorĂ©gulation destinĂ©e aux interventions individuelles ou collectives. Lâapproche par lâautorĂ©gulation sâinscrit dans le projet dâĂ©cole et dans le projet du service mĂ©dico-social, qui conjuguent leurs actions au sein du dispositif et de lâĂ©cole.
Quand un jeune sort de la classe, cela peut-ĂȘtre Ă©galement fait avec d'autres Ă©lĂšves de la classe selon le motif de sortie de la classe. Par exemple, pour travailler sur la gestion des Ă©motions. L'idĂ©e n'est pas que cela se transforme en UEEA ou en ULIS, la volontĂ© Ă©tant de rendre l'Ă©cole accessible plutĂŽt qu'inclusive.
Ainsi, le coordonnateur n'est pas obligatoirement un enseignant spĂ©cialisĂ©. Il participe aux travaux en Ă©quipe, aux relations avec les parents, aux rĂ©unions institutionnelles de lâĂ©tablissement scolaire. Il exerce au sein de la salle dâautorĂ©gulation mais il est aussi appelĂ© Ă intervenir dans les autres classes de lâĂ©cole, notamment en co-enseignement ou en supplĂ©ance temporaire pour permettre Ă un enseignant dâune classe de conduire une activitĂ© individuelle avec un Ă©lĂšve suivi par le DAR, par exemple.
Un DAR mis en place dans le Loiret à la rentrée 2024
C'est Ă l'Ecole d'application Louis Guilloux, Ă OrlĂ©ans, que le premier DAR loirĂ©tain ouvrira ses portes en septembre 2024. La possibilitĂ© de montrer des pratiques pĂ©dagogiques modĂ©lisantes au sein de cette Ă©cole accueillant des stagiaires et oĂč exercent des Maitres formateurs a Ă©tĂ© dĂ©terminant dans le choix de cette Ă©cole pour la mise en place de ce premier dispositif.
Il devrait pouvoir accueillir entre 7 et 10 élÚves mais la mise en place sera progressive sur 3 ans pour atteindre finalement la dizaine d'élÚves à la rentrée 2026. C'est 3 ou 4 élÚves qui intégreront le dispositif à la rentrée 2024.
Outre ces élÚves, la coordonnatrice du DAR, 2 éducateurs à temps plein ainsi qu'un aide-éducateur feront donc aussi leur rentrée à Louis Guilloux le 2 septembre 2024.
Ces personnels médico-sociaux aideront à la mise en place de stratégies pour une école plus accessible au sein de toute l'école.
Les élÚves du DAR bénéficieront aussi d'un suivi orthophonique et/ou psychologique au sein de l'école.
Une réflexion est en cours concernant l'ouverture d'un DAR dans un lycée à la rentrée 2025.
L'avis du SE-Unsa
Pour le SE-Unsa, on touche enfin du doigt une de nos revendications majeure depuis la loi de 2005 : des moyens pour une école accessible à tous les élÚves. Des moyens permettant a priori une scolarisation qui réponde aux besoins de tous les élÚves, tout en permettant à chaque enseignant d'exercer ses missions dans des conditions de travail acceptables.
Mais on la touche du doigt seulement. Cette année 4 élÚves, puis 7 en 2025 et 10 en 2026. Cela fait bien peu pour un département entier. Et cela nécessite déjà 2.5 moyens médico-sociaux et 1 enseignant. Pour une généralisation à l'ensemble des établissements, il faudra une réelle politique gouvernementale volontariste, un choc d'attractivité dans l'Education Nationale comme dans le secteur Médico-social, 2 secteurs professionnels en grande souffrance actuellement.
Car quelle classe, quelle école, quel établissement du second degré peut se vanter aujourd'hui de n'avoir aucun élÚve souffrant d'un TND ?
Aucun.