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Périscolaire et responsabilité des enseignants
Article publié le lundi 1er juillet 2024.
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Une communication des services de la Ville d'Orléans adressée aux familles d'élèves scolarisés dans les écoles maternelles et élémentaires de la ville nous rappelle qu'en matière de prise en charge des élèves et de responsabilité des uns et des autres, il reste beaucoup à faire.

La Mairie d'Orléans a informé les familles que suite à la mise en place depuis un an du dispositif de réservation des services périscolaires (garderie et cantine) via leur espace numérique Famille, que leurs personnels n'accueilleraient plus les élèves sur les dispositifs si ceux-ci n'y étaient pas inscrits ( à partir de la rentrée de septembre 2024)
 

Certes, il n'est pas de la responsabilité des personnels périscolaires de prendre en charge un élève sans demande des familles (via la réservation). Beaucoup de communes ont d'ailleurs un fonctionnement identique de réservation/ refus d'accueil sans réservation préalable.  

Mais la municipalité orléanaise a aussi communiqué ceci :
"Sans réservation votre enfant restera sous la responsabilité d’un enseignant jusqu’à votre arrivée et ne pourra pas être accueilli sur les dispositifs".


Or, si bon nombre enseignants, par conscience professionnelle, ne laissent pas les élèves livrés à eux-même sur le trottoir devant leur école, il n'est pas non plus de leur responsabilité de s'occuper des élèves hors temps scolaire.

Si certaines municipalités font preuve de flexibilité (enseignant qui doit absolument partir, oubli ponctuel pour un élève qui est normalement inscrit en continu sur le service, nouvelle famille...) ce n'est pas le cas de toutes les municipalités.

Alors si cette communication orléanaise n'est peut-être qu'une maladresse ou fondée sur une méconnaissance du système, elle met toutefois en lumière une réelle problématique que nous dénonçons au SE-Unsa.

Si rien n'oblige les enseignants à surveiller ces élèves "non-récupérés"  dès lors qu'ils sont en élémentaire, ils le font, et ils pourraient se voir reprocher d'avoir laissé partir un élève en cas d'accident voire si la famille en était mécontente et s'en plaignait.

Quelques minutes de surveillance qui se prolongent parfois en quarts d'heure, si ce n'est plus, à attendre devant le portail (en élémentaire) ou dans la classe (en maternelle), et qui deviennent insupportables pour nous, enseignants, quand nous devons aussi sur ce temps (du midi ou à 16h30) préparer notre classe, nous concerter, corriger, déjeuner, rencontrer des familles, et réussir à équilibrer ces exigences professionnelles avec nos vies personnelles. Des minutes qui, cumulées se transforment en heures. Des heures pour lesquelles nous ne sommes pas rémunérés.

C'est typiquement un usage qui ne repose sur aucune directive, mais que tout le monde pratique, et pour lequel nous n'avons aucune reconnaissance.

Le SE-Unsa a donc adressé ce jour un courrier au DASEN  du Loiret afin qu'il corrige cette erreur de communication orléanaise,  pour qu'il démente cette affirmation qui laisse croire que les enseignants sont responsables de leurs élèves hors temps scolaires. 

Le SE-Unsa a proposé qu'un courrier-type rappelant la procédure en cas d'absence des parents à l'heure de sortie soit mis à disposition des directeurs et directrices pour communication aux familles à la rentrée. Un courrier rappelant que la responsabilité des enseignants s'arrête à l'heure de fin de classe.

Le SE-Unsa a également demandé au DASEN de rappeler aux municipalités que ce sont bien les parents qui sont responsables de leurs enfants sur ces temps périscolaires (sauf inscription à un service périscoalire) et qu' il faut qu'une réelle préoccupation partagée soit mise en œuvre à propos de ces élèves, dont finalement personne ne devrait se voir confier la charge hors temps scolaire ou hors inscription en dispositif périscolaire.

Le SE-Unsa a enfin demandé à ce que les équipes enseignantes soient soutenues en cas de différend avec des familles concernant cette problématique de responsabilité hors temps scolaire.

> Lire le courrier adressé au DASEN

 

Le SE-Unsa revendique une reconnaissance salariale pour tous les agents qui exercent avec un engagement certain et bénévole cette  mission de surveillance/garderie "au service du collectif", hors cadre d'emploi et de rémunération.

 
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