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RĂ©alitĂ© de l’ecole inclusive dans le 1er degrĂ© loirĂ©tain
Article publié le jeudi 15 juin 2023.
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L'inclusion est devenue une réalité quotidienne dans chaque classe.

Si au SE-UNSA nous soutenons la politique d'inclusion scolaire, nous déplorons qu'elle s'effectue sans moyens humains suffisants.

Dans la rĂ©alitĂ© cette inclusion est trop souvent une souffrance pour les personnels de l'Education Nationale comme pour les Ă©lĂšves. C'est pour mesurer les difficultĂ©s rencontrĂ©es que le SE-UNSA a lancĂ© une enquĂȘte il y a quelques semaines auprĂšs de l'ensemble des collĂšgues du Loiret.

Quelques commentaires généraux...

"Notre RASED n'est composé que d'une psychologue scolaire. Nous n'avons ni maßtre E, ni maßtre G"

"Nos élÚves notifiés AESHi n'ont que 12h00 d'AESH"

"On a le sentiment qu'on ne fait pas bien son boulot... On craque parce qu'on se retrouve en perte de sens et en surmenage."

"Je me demande comment nous allons faire lorsque les IME fermeront..."

"J'ai un Ă©lĂšve qui empĂȘche le bon dĂ©roulement des cours. Il renverse sa table, les chaises, frappe ses camarades et moi-mĂȘme, met des coups de pieds dans mes placards, s'enfuit de la classe..."

 

Quelques points saillants sont mis en Ă©vidence par cette enquĂȘte...

➱   Le manque de moyens des RASED :

- La moitié des réponses nous indiquent des prises en charge non effectuées par le PsyEN et/ou le maßtre E

- Certains secteurs n'ont pas de Maitre G. Cela conduit à des demandes d'aides auxquelles on ne peut répondre. Cette situation est indiquée comme étant trÚs fréquente.

Pour le SE-UNSA, l'Ecole inclusive ne peut ĂȘtre qualitative sans des RASED complets, des infirmiĂšres scolaires, Enseignants rĂ©fĂ©rents et mĂ©decins scolaires en nombre suffisant. C'est ce que porte le SE-UNSA depuis de nombreuses annĂ©es dans toutes les instances oĂč nous siĂ©geons.

➱   Dans chaque classe, la rĂ©alitĂ© de l'Ă©cole inclusive est la suivante :

Il y a un ou plusieurs élÚves à besoins particuliers (haut potentiel, allophones, grandes difficultés scolaires
), souvent au moins un élÚve en situation de handicap notifié et/ou au moins un élÚve à comportement hautement perturbateur.

Le manque d'AESH est flagrant : soit certains élÚves attendent l'affectation d'un.e AESH, soit ils manquent d'heures d'accompagnement par rapport à leur notification, soit ils sont en souffrance quand leur AESH est absent.e et non-remplacé.e.

Si pour le SE-UNSA l'aide humaine ne peut ĂȘtre la seule rĂ©ponse au handicap, il est pourtant nĂ©cessaire et indispensable d'abonder les effectifs d'AESH, de crĂ©er une brigade de remplaçants AESH, et de rendre attractif ce mĂ©tier par une vĂ©ritable formation et la possibilitĂ© de travailler Ă  temps complet pour celles et ceux qui le souhaitent. Cela permettra sans nul doute un meilleur accompagnement des Ă©lĂšves et donc une Ă©cole plus inclusive ainsi qu'une attractivitĂ© renouvelĂ©e pour ce mĂ©tier.

➱   Les difficultĂ©s d’orientation :

Des Ă©lĂšves sont en attente d’une place en ULIS, SESSAD, DITEP ou IME, ils sont donc maintenus Ă  dĂ©faut d’orientation, ou orientĂ©s dans une structure ne correspondant pas Ă  leurs besoins.

Au SE-UNSA, nous pensons que l'inclusion ne se limite pas au temps scolaire et qu'il faut que tous les acteurs, de l'Education Nationale, du médico-social, et des municipalités puissent oeuvrer de concert. Nous réclamons l'ouverture de places en structures spécialisées pour ces élÚves dont le parcours ne peut se résumer à une orientation par défaut.

 

Nous allons solliciter une audience auprÚs du DASEN afin de pouvoir exposer ces manques importants pour une inclusion réussie.

Le SE-UNSA fait des propositions concrÚtes afin d'améliorer le fonctionnement de l'école inclusive:

  • une inflexion de la politique menĂ©e et de l’objectif « 100% Ă©cole inclusive Â» dans la situation actuelle ;
  • une rĂ©flexion rĂ©elle et sĂ©rieuse sur les parcours des enfants en inclusion. Il faut revenir Ă  des inclusions progressives et accompagnĂ©es permettant de limiter le stress, les dĂ©ceptions et les conflits avec les familles ;
  • des moyens supplĂ©mentaires qui devront passer notamment par l’ouverture de structures et de dispositifs en ULIS, ULIS lycĂ©e pro, places en ITEP ou en IME ;
  • le recrutement en nombre suffisant d’enseignants rĂ©fĂ©rents, de personnels mĂ©dico-sociaux et d’AESH
  • une stratĂ©gie dĂ©terminĂ©e et redĂ©finie de prĂ©vention dĂšs l’école maternelle concernant les difficultĂ©s Ă©ducatives repĂ©rĂ©es dĂšs le plus jeune Ăąge avec le rĂ©tablissement sur tout le territoire de Rased avec des Ă©quipes renforcĂ©es en soutien aux Ă©quipes des Ă©coles : PsyEN, maĂźtres spĂ©cialisĂ©s en aide relationnelle, en difficultĂ©s d’apprentissages, mĂ©decins et infirmier·es scolaires ;
  • la mise en place de Rased pour le 2d degrĂ© ;
  • la mise en place d’un systĂšme de remplacement des AESH ;
  • la rĂ©flexion autour de la crĂ©ation d’un corps de fonctionnaire pour les AESH avec la possibilitĂ© de travailler Ă  temps complet et la revalorisation des grilles indiciaires ;
  • la rĂ©vision du fonctionnement du CNCPH (comitĂ© national consultatif des personnes handicapĂ©es) pour que les textes concernant le handicap et l’inclusion scolaire soient discutĂ©s Ă  part Ă©gale avec les organisations syndicales des personnels, et pas seulement avec les associations de personnes handicapĂ©es et leurs familles. « L’expertise parentale Â» ne peut pas ĂȘtre la seule entendue

 

 

 

 
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