Le 3 décembre, les organisations syndicales élues étaient reçues par le nouveau DASEN. Etaient également présent.es le Secrétaire Général, l'IEN adjointe (premier degré), les 2 IA DASEN (Second degré).
Le SE UNSA a profité de cette audience pour exposer les difficultés que rencontrent localement les équipes.
INCLUSION :
trop d'élèves en situation de handicap sans AESH. Pas assez de places en établissements spécialisés. Nous demandons à ce que le travail de l'ARS avance sur ce sujet.
Pas assez d'enseignant.es référent.es : le nombre de dossiers d'élèves notifiés augmente. Ils et elles ne peuvent pas effectuer leurs missions de coordination de façon optimale. Nous demandons de nouveaux postes sur la Loire Atlantique.
Rased : il y a encore trop de postes vacants dans le département. Nous demandons à ce que les Rased soient complets, et que des enseignants sans CAPPEI puissent être placés à titre provisoire sur les postes à dominante éducative, comme l'administration le fait pour les ULIS, les SEGPA... Le DASEN ne le souhaite pas et que les postes ULIS, SEGPA... sont face élèves, il faut donc un.e enseignant.e... le Dasen prévient, il n'y aura pas 100% de rased complets, l'objectif est de ne pas dégrader plus. Il préfère engager un plan de formation.
Elèves hautement perturbateurs : les collègues ont besoin d'aide humaine et pas seulement des conseils. C'est la limite des EMAS entre autre ou toute autre structure n'apportant que de la théorie. Sur le terrain, c'est la ressource humaine qui manque.
CARTE SCOLAIRE :
le SE UNSA demande à ce que l'offre de formations à destination des familles soit majoritairement publique et équitable. on a constaté un glissement des préélémentaires du public vers le privé (cf article CAEN sur notre site). Nous demandons à ce que les 2 ans soient à nouveau pris en compte dans le calcul des effectifs. Le Dasen nous dit ne pouvoir s'engager dans des ouvertures de dispositifs, mais est sensible à l'équité sur le territoire, dans le respect des équilibres et le choix des familles. Nous lui rappelons que le service public doit primer sur le privé.
Votre syndicat rappelle également qu'il sera vigilant dans la comptabilisation des ULIS dans les effectifs. Nous étions la dernière académie à ne pas le faire. Le SE UNSA avait alerté le ministère à ce sujet en août. Nous avons enfin fait appliquer la loi.
QUALITE DE VIE AU TRAVAIL :
le SE UNSA a énoncé les multiples difficultés dans ce département, rappelant le mal-être des agent.es suite au sondage du baromètre des métiers. Des demandes de formation et d'information sur temps personnel (midis et soirs pour les directeurs et directrices). Des retards de paiement des primes REP et REP+, des indemnités, des pactes; Des absences d'indemnités (les Indemnités Péri Educatives par exemple). des collègues agressés. Des demandes institutionnelles de plus en plus chronophages (ADAGE, LPI). Un accroissement et une mise en danger des collègues sur le plan pénal (que faire en cas de fuite de l'élève, comment protéger le reste de la classe ? quelle sera ma responsabilité en cas de blessure grave ?). Des formations qui ne répondent pas aux demandes des collègues (rappel du Code de l'Education. Nous demandons à ce que ces formations intègrent le pan de l'inclusion de façon systématique et répondent aux besoins des enseignant.es. L'IENA nous informe que les formateurs seront formés 2 jours sur ce thème. Mais sur le terrain il semblerait que cela soit plus tardif. Le SE UNSA estime que c'est maintenant qu'il faut déployer ce type de formation.
RIS : le dasen est défavorable aux Ris prises sur le temps des constellations. Nous avons entendu la non interdiction.
Temps partiels : il reste sur les mêmes lignes que son prédécesseur. Nous rappelons que c'est problématique pour les directeurs et directrices qui parfois ont des temps partiels de droit. Dans d'autres départements ces interdictions n'existent pas, les directeurs et directrices ont la possibilité de rester sur leur poste tout en étant à temps partiel.
Ne soyons pas dupes. Cette première audience n'était que pour mesurer le dialogue social dans le 44, et avoir une photographie du département via le prisme des organisations syndicales. Nous en sommes conscient.es, et le travail syndical va continuer. Notre tenacité, nos valeurs progressistes et réformistes sont toujours là. Nous allons continuer à vous défendre.