On aurait pu penser, naïvement, que chacun apprenant de ses erreurs, l’Education Nationale aurait corrigé le tir, pris les devant, an-ti-ci-pé quoi !
Mais non, le Président, drapé dans ses certitudes a encore voulu la jouer solo. C’est que Lui il sait et que nous autres pauvres enseignants, directeurs et autres petits personnels ne pouvons pas atteindre son expertise.
Cependant, qui doit en urgence gérer le bazar (pour ne pas utiliser un vocable plus imagé) ? Qui doit répondre aux interrogations légitimes des parents sur l’organisation de la semaine prochaine ? Qui doit en urgence s’inquiéter de la manière dont l’accueil des enfants de prioritaires se fera ? Qui doit en même temps organiser les cours en distanciel pour ses élèves ?...
Toujours les mêmes : les enseignants, les directeurs, les chefs d’établissement...
STOP ! Marre de ce n’importe quoi ! Marre des décisions prises par un monarque dans son château ! Nous sommes près d’un million, est-ce si compliqué que ça d’interroger en amont les représentants des enseignants, des chefs d’établissement, des inspecteurs sur le délai nécessaire, sur la faisabilité de telle ou telle décision ?
Il ne suffit pas d’être super intelligent, d’apprendre tellement vite que les épidémiologistes même ne pourraient atteindre son niveau de connaissance, comme l’exprime à longueur d’interview un ministre enamouré. Encore faut-il avoir l’humilité de demander conseil à ceux d’en bas, ceux qui font, ceux qui savent parce qu’ils sont proches du terrain. Le Président ne semble malheureusement pas avoir cette qualité. « Il en a tant d’autres » ajouterait sans doute le ministre de l’Education.
Quelle pitié ! Quel mépris !
Loïc Broussey
Secrétaire départemental du SE-Unsa53