Dès le début, l’UNSA a fait le choix de l’efficacité syndicale en pesant sur le contenu de la réforme par points, réforme que nous ne demandions pas.
L’UNSA a eu la volonté de faire des propositions, de trouver les aménagements et les garanties indispensables en participant à toutes les séances de négociation.
Notre feuille de route est toujours de défendre l’intérêt général de tous les salariés et les intérêts particuliers de ceux des secteurs les plus impactés avec la volonté qu’il n’y ait ni punis ni perdants dans cette réforme.
C’est la raison pour laquelle l’UNSA a structuré son action, d’une part, en développant ses propositions et argumentaires et, d’autre part, en mobilisant les salariés concernés au bon endroit et au bon moment.
CE QU’A OBTENU L’UNSA
Parmi les multiples avancées obtenues depuis le début de ce dossier il y a presque 18 mois, nous en mettons 3 en exergue.
1) Ainsi, grâce à la proposition de l’UNSA, acceptée par le gouvernement, l’application de la réforme est repoussée à la génération 1975 et non pas 1963 comme initialement prévu.
Nous avons revendiqué ce délai afin d’avoir plus de temps pour mieux préparer le passage au nouveau système, secteur par secteur : mesurer les effets de façon plus approfondie, porter des propositions pour éviter les reculs et revendiquer des avancées.
2) Dans le même temps et la même logique, l’UNSA a également gagné que 100 % des droits dans le régime actuel restent acquis, et ce pour tous.
Ce double acquis (application à partir de la génération 1975 et maintien des droits déjà constitués) doit être mis à profit pour reconstruire les carrières des salariés qui entreront dans le nouveau système.
3) L’UNSA n’a cessé de marteler que l’âge pivot à 64 ans, dès 2022, était une ligne rouge.
Notre opposition résolue à cette mesure injuste et punitive a fait évoluer le gouvernement puisque le 1er ministre s’est engagé par écrit à la retirer.
Dans ce courrier, il a clairement confié à une conférence de financement associant gouvernement et partenaires sociaux la mission de trouver d’autres moyens pour assurer l’équilibre financier du système fin 2027 et après.
Une réunion de cadrage et de méthode de cette conférence de financement a eu lieu le 10 janvier. Une autre réunion est prévue le 30 janvier. Les échanges vont enfin démarrer.
L’équilibre financier, dès 2027 et à long terme, de notre régime de retraites est indispensable. Sans équilibre financier il y a un risque de crash ayant pour conséquence une capitalisation du système , soit une reprise en main par l’état avec pour conséquence une étatisation de notre système de retraite.
Comme à son habitude, l’UNSA participera et apportera ses solutions, la pérennité du système de retraite par répartition l’exige.
Comme toujours, l’UNSA cherchera à faire bouger les lignes.
Notre capacité à imaginer des solutions alternatives qui préservent les salariés, à les expliquer et à les porter devant l’opinion publique peut permettre de trouver rapidement un accord engageant les organisations syndicales, les employeurs privés et publics et le gouvernement.
L’identité de l’UNSA : le refus de la stratégie du « tout ou rien »
Nous n’avons pas fait le choix d’une opposition politisée exigeant le retrait complet, total et définitif de la réforme du gouvernement.
Ce choix est, pour nous, une impasse. Sauf à obtenir totalement satisfaction, il laisserait les salariés démunis et frustrés, laissant seul le gouvernement décider du contenu de sa réforme.
Notre détermination reste entière pour négocier les plus grandes avancées ou les moindres reculs. Si certains attendent le grand soir, à l’UNSA, on préfère se préoccuper de tous les petits matins difficiles que vivent les salariés.
C’est déjà une stratégie payante. Au-delà des avancées pour tous, des garanties, des revalorisations, des protections sectorielles ont déjà été arrachées par l’UNSA.
Nous nous en félicitons tout en maintenant la pression sur la suite des négociations.
C’est cela, pour nous, être efficaces et utiles aux salariés.
L’UNSA toujours mobilisée, tous les jours
L’UNSA poursuit son action au quotidien.
Conditions de la transition (en particulier dans les secteurs qui ont commencé ou commenceront des négociations), garantie apporté aux salariés de la fonction publique peu ou pas primé, retrait de la mesure d’âge, meilleure reconnaissance de la pénibilité, emploi des seniors, prise en compte des droits acquis à 100%, il y a encore des gains à obtenir ou des reculs à éviter.
C’est la raison pour laquelle la mobilisation de l’UNSA ne faiblira pas.
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