À l’occasion de la conférence nationale du handicap du 19 mai, le président de la République a annoncé la transformation de 56 000 emplois de CUI en 32 000 AESH dans les cinq prochaines années.
En clair, 56 000 CUI devraient être progressivement transformés en CDD au rythme de 11 200 par an, ce qui représente au final 6 400 équivalents temps plein (car la majorité des emplois sont actuellement sur des temps incomplets). Les personnels actuellement sous CUI (contrats de droit privé de six mois, renouvelables jusque deux ans ou cinq ans dans des cas très précis), signeraient un CDD (de droit public, dans la plupart des cas d'une durée d'un an) et un CDI après six ans d'ancienneté.
Cependant, la question du temps de travail et de la rémunération n'est pas solutionnée. En effet, ces personnels continueront de subir un temps incomplet. Avec un revenu d'environ 700 euros, on ne leur permet pas de sortir de la précarité financière.
L'indispensable formation
La question de l’accès à la formation pour obtenir le nouveau diplôme d’AES (Accompagnant éducatif et social) reste en suspend. Pour le moment, rien n’est prévu en termes de financement et d’adaptation du temps de service pour permettre aux AESH volontaires de suivre la formation. L’Éducation nationale, en tant qu’employeur, doit prendre ses responsabilités et permettre à ses personnels d’obtenir ce diplôme dans les meilleures conditions. De plus, le niveau de ce diplôme ( niveau V) est en-deça des compétences et responsabilités des AESH. Le SE-Unsa demande un diplôme d'un niveau IV minimum.
Le point de vue du Se-Unsa
Le SE-Unsa continue de porter le projet d’un vrai métier d’accompagnant handicap adossé à une rémunération suffisante et des perspectives de carrière. La création des AESH en 2014 aurait dû signifier la fin du recours à des emplois précaires sur ces missions, ce qui au regard des chiffres ne reflète absolument pas la réalité puisqu' aujourd’hui le nombre de CUI est deux fois plus important que les AESH. Pour le SE-Unsa, les annonces du Président doivent conduire à la fin du recrutement de CUI sur la mission handicap.
Si le SE-Unsa accueille favorablement cette annonce concernant le passage des CUI aux AESH, il alerte le président de La République et les présidents de région pour qu'un véritable chantier de professionnalisation des accompagnants soit enfin engagé.
Le Se-Unsa vous invite donc à signer la pétition en ligne :