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Notre déclaration au CDEN du 14 novembre 2023
Article publié le mardi 5 décembre 2023.
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Voici ce que nous avons lu en déclraration au CDEN du 14 novembre 2023:

Mesdames et Messieurs les membres du CDEN
L’UNSA Education souhaite la bienvenue Ă  monsieur le Directeur AcadĂ©mique dans notre dĂ©partement et espĂšre que les Ă©changes et nĂ©gociations seront fructueux et porteurs d’amĂ©lioration des conditions de travail.
Malheureusement, dans son ensemble L’Ecole souffre et il est urgent que les dĂ©cisionnaires politiques prennent le temps de regarder en face les grandes difficultĂ©s de cette institution.
Ce dont les personnels et les Ă©lĂšves ont besoin c’est un cadre et un
environnement propices au travail et Ă  l’épanouissement, un cadre sĂ©curisĂ© oĂč le fanatisme et le dogmatisme n’ont pas leur place, oĂč les enseignements de la dĂ©mocratie et de la rĂ©flexion doivent ĂȘtre protĂ©gĂ©s et prĂ©servĂ©s.
Ces derniers jours un questionnaire destinĂ© Ă  Ă©tablir un baromĂštre du climat scolaire a Ă©tĂ© diffusĂ© Ă  tous les Ă©lĂšves. L’UNSA EDUCATION grĂące au baromĂštre « bien-ĂȘtre au travail » annuel a prouvĂ© que la qualitĂ© de vie au travail se dĂ©gradait trĂšs rapidement. Pour preuve, dans notre dĂ©partement, le nombre de fiches de santĂ© et sĂ©curitĂ© au travail (plus de 1000 en un an).
Les causes sont plurielles.
- L’inclusion et les Ă©lĂšves hautement perturbateurs sont la problĂ©matique
principale. Le gouvernement inclut sans discussion avec les partenaires
syndicaux, et avec trop peu de moyens. La loi de 2005 n’est pas assez
respectée en termes de compensation du handicap. Des élÚves notifiés
pour intĂ©grer des Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s n’ont pas de place,
provoquant des souffrances Ă  l’école, parce que l’école n’est pas la
structure adĂ©quate. D’autres n’ont toujours pas leur AESH.
L’UNSA Education rappelle sa position : oui Ă  l’inclusion mais pas n’importe comment. Les enseignants et enseignantes ne sont pas des Ă©ducateurs, Ă©ducatrices spĂ©cialisĂ©.es, les AESH sont dĂ©considĂ©rĂ©.es et dans des situations prĂ©caires. Il manque des mĂ©decins et infirmiers infirmiĂšres scolaires, assistants sociaux assistantes sociales. Les services administratifs sont en sous-effectif entraĂźnant des retards dans la gestion des dossiers des personnels et des Ă©lĂšves.
- Le taux d’encadrement du dĂ©partement, appelĂ© P/E est infĂ©rieur Ă  la
moyenne nationale, alors que le gouvernement, dans sa logique libérale, diminue le nombre de postes de 2500 enseignants et enseignantes.
A ce titre, l’ UNSA EDUCATION demande :
que le taux de P/E soit calculé au plus prÚs de la réalité, en différenciant le P/E des classes ayant un contingentement (REP, REP+ classes à 24) du P/E des autres classes,
de rattraper notre retard par rapport Ă  la moyenne nationale.


- Concernant la mixité scolaire, notre département est particuliÚrement
impacté par la présence trop importante des établissements privés,
aspirant les enfants de catégories socio professionnelles élevées et
moyennes, faisant des ghettos dorĂ©s d’un cĂŽtĂ© et des ghettos de pauvres de l’autre, comme sur Nantes MĂ©tropole. Selon la Cour des Comptes les Ă©lĂšves de familles trĂšs favorisĂ©es, qui constituaient 26,4 % des effectifs de l’enseignement privĂ© sous contrat en 2000, en reprĂ©sentent 40,2 % en 2021 et les Ă©lĂšves de milieux favorisĂ©s ou trĂšs, sont dĂ©sormais majoritaires dans ce secteur (55,4 % en 2021), alors qu’ils reprĂ©sentent 32,3 % des Ă©lĂšves dans le public. De plus, la trĂšs grande souplesse voire le manque de vĂ©rification des comptes de ces Ă©tablissements, laissĂ©e aux dĂ©cideurs et aux payeurs provoque des inĂ©galitĂ©s dans notre pays. En effet, la cours des comptes pointe une absence de vĂ©rification des finances par les directions dĂ©partementales et rĂ©gionales des finances publiques.
Afin de permettre une mixitĂ© scolaire sur notre territoire l’UNSA EDUCATION demande dans un premier temps Ă  ce que les collectivitĂ©s territoriales ne fournissent aux Ă©tablissements privĂ©s que ce que la loi oblige. L’argent public doit aller au Public. Certaines collectivitĂ©s se sont dĂ©jĂ  engagĂ©es dans cette voix et notre organisation syndicale ne peut qu’approuver.

Dans un deuxiĂšme temps, avoir une vigilance accrue sur la non-discrimination de ces Ă©tablissements comme prĂ©vu par la loi DebrĂ© et exiger de la part du Rectorat, de la DSDEN et des collectivitĂ©s locales plus de mixitĂ© sociale. Plus particuliĂšrement, Ă  Nantes, le dossier de Rosa Parks devrait ĂȘtre un dossier moteur dans les prises de dĂ©cisions pour rĂ©ussir la mixitĂ© sociale. On ne peut que regretter que l’Education Nationale n’apporte pas les rĂ©ponses aux
propositions et questions concernant les moyens, lors des réunions.
L’UNSA EDUCATION s’inquiĂšte quant Ă  la rĂ©ussite de ce projet, car, on le sait, si les moyens ne sont pas dĂ©ployĂ©s, il y a un grand risque Ă  ce que la mixitĂ© scolaire ne puisse s’installer dans le futur Ă©tablissement.


L’UNSA EDUCATION s’inquiĂšte de l’avenir de notre Ecole. Les annonces en grand nombre, sans Ă©coute des territoires fragilisent l’ECOLE et par lĂ -mĂȘme le service Public. L’UNSA EDUCATION souhaite que pour la Loire Atlantique ce service public soit renforcĂ© en remettant de la mixitĂ© sociale et scolaire dans nos Ă©coles et Ă©tablissements publics. Car c’est le levier d’un pays apaisĂ© et
laĂŻque.


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