Le prĂ©sident du ComitĂ© national consultatif des personnes handicapĂ©es (CNCPH) J. Boroy veut remettre en cause la composition, le fonctionnement, la reprĂ©sentativitĂ© et la configuration de cette instance dans un calendrier serrĂ© au mĂ©pris de la concertation, des textes et de lâimportance de la diversitĂ© qui fait la richesse de ce comitĂ©.
Mettre au pas les organisations syndicales ?
Cette initiative de J. Boroy qui souhaite que le CNCPH soit composĂ© Ă 100 % de personnes en situation de handicap, de surcroĂźt uniquement reprĂ©sentantes dâorganisations associatives et pas syndicales, est inacceptable et dangereuse.
Sâil rĂ©pĂšte que « lâinstance sâappelle Conseil national consultatif des personnes handicapĂ©es » et que « les autres nây ont pas leur place », sa volontĂ© dâimposer au SE-Unsa de dĂ©signer uniquement des personnes en situation de handicap pour y siĂ©ger est au mieux un aveuglement face aux consĂ©quences de la discrimination positive, au pire un mĂ©pris et une attaque de la reprĂ©sentativitĂ© syndicale.
Le SE-Unsa choisit ses reprĂ©sentants et nâa pas Ă rĂ©pondre Ă une injonction du prĂ©sident du CNCPH au nom dâun repli sur soi, voire dâun communautarisme.
Lâintersyndicale Ă©crit Ă la ministre dĂ©lĂ©guĂ©e
Les contenus des modifications proposĂ©es, le calendrier serrĂ© imposĂ© par J. Boroy, dont le mandat a Ă©tĂ© prolongĂ© exceptionnellement jusquâau 1er juillet en raison de la future confĂ©rence nationale de handicap, sont dĂ©noncĂ©s par les organisations syndicales dans un courrier adressĂ© aux membres du CNCPH et aux commissions qui le composent. Par ailleurs, lâintersyndicale Ă©crit Ă GeneviĂšve Darrieussecq, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e auprĂšs du ministre des SolidaritĂ©s, de lâAutonomie et des Personnes handicapĂ©es, chargĂ©e des Personnes handicapĂ©es (lire le courrier ci-dessous).
Vers du 100% inclusion scolaire ?
Pour le SE-Unsa, lâĂcole inclusive ne peut pas se dĂ©cider Ă partir dâinjonctions du CNCPH, sans dĂ©bat de fond sur la sociĂ©tĂ© que nous voulons et singuliĂšrement sur lâĂcole inclusive qui ne peut pas se limiter aux seuls Ă©lĂšves Ă besoins Ă©ducatifs particuliers ou en situation de handicap.
Câest pourquoi la volontĂ© de certaines associations de parents dâenfants handicapĂ©s qui se radicalisent dâobtenir une inclusion Ă 100% en milieu ordinaire pour leurs enfants nâest pas acceptable.
Aux oubliettes IME, ITEP et autres structures médico-sociales.
Par ailleurs, on ne peut pas accepter que les reprĂ©sentants des personnels qui accueillent, accompagnent et enseignent Ă leurs enfants ne siĂšgent plus dans cette instance qui donne des avis sur les textes qui organisent lâinclusion scolaire.