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SE-UNSA 42


 Par SE-UNSA 42
 Le  lundi 6 mai 2013

Communiqué de presse carte scolaire : Alerte de l’UNSA Education

 

                          A l’aube de la rentrée des vacances de printemps et des ajustements de carte scolaire concernant la rentrée 2014, l’UNSA Education renouvelle sa plus grande inquiétude au regard du grand nombre d’écoles en demande d’une ouverture de classe supplémentaire et du manque de moyens résultant des dispositions dévastatrices décidées par les gouvernements qui se sont succédés ces dernières années.

                         Certes, notre département s’est vu attribué une poignée de postes à pourvoir pour la rentrée 2014, permettant au Directeur Académique d’opérer dans une certaine sérénité les opérations de carte scolaire les plus urgentes. Il en résulte seulement un poste à attribuer au moment des mesures d’ajustement qui seront prises en juin.

                         Or, ce n’est pas moins d’une vingtaine de postes dont le département a encore besoin pour permettre à nos collègues d’assurer dans des conditions de travail acceptables le service public d’éducation.

L’UNSA Education a listé les trop nombreuses écoles en souffrance qui l’ont alertée dès les décisions de mars :

  • Sur le Nord du département :

Pouilly les Nonains, St Victor sur Rhins, Roanne P. Bert avec plus de 27 élèves par classe de moyenne

Roanne J. Rostand : en RRS, avec une moyenne de 25.83 par classe, et 60 % du public au-dessous du seuil de pauvreté, cette école figurait sur la liste initiale des ouvertures potentielles, nous ne comprenons pas pourquoi aucune ouverture n’a été prononcée.

Renaison le Colombier : certes, il y a une baisse d’effectifs, mais il y a sur cette école une CLIS, et nous savons que l’inclusion est plus difficile si les classes « ordinaires » sont chargées par ailleurs !

 

RPI St Paul de Vézelin / Dancé : si cette école fonctionne avec seulement deux classes, les effectifs vont excéder 31 en maternelle ( de PS à GS ) et 28 en élémentaire en cours quintuple !!!

 

Les Noés, avec une classe unique à 23 et six niveaux d’enseignement !

 

A Roanne, le poste Hôpital de jour maintenu à mi-temps ne permettra pas un fonctionnement compatible avec la souplesse nécessaire à ce type de poste en direction d'élèves en très grandes difficultés comportementales d'autant plus que les effectifs sont souvent très fluctuants et nécessitent une prise en charge individualisée très particulière.

  • Sur le Centre du département :

 

Feurs Perrault, avec une moyenne de 26.9 élèves par classe et surtout les enfants de la CLIS à intégrer

 

Civens : plus de 28 élèves par classe en moyenne, qui se situe chaque année à la limite d’une ouverture mais à qui on la refuse perpétuellement.

 

Valeille,  à qui on a retiré une quatrième classe l’année dernière, élèves et enseignants subissent une vraie punition dictée par une nouvelle moyenne à 27 élèves par classe

 

Chambéon, en pleine expansion, les effectifs prévus du fait de nouvelles constructions tout juste attribuées, vont excéder 29 de moyenne, et peut-être plus.

 

 

  • Sur le Sud du département :

 

Deux cas particuliers sont extrêmement alarmants, au nom du maintien du service public d’éducation sur ces territoires :

 

Chazelles /Lyon, commune dans laquelle l’école publique est en concurrence directe avec l’école privée. La fermeture d’une classe publique va à coup sûr provoquer une fuite vers l’école privée, particulièrement pour les enfants de moins de 3 ans.

 

Planfoy : une convention entre l’école privée et l’école publique du village permettait, jusqu’à ce jour, de maintenir un certain équilibre. L’école privée ne pouvant plus accueillir les élèves de CP par manque de place, ces derniers viennent grossir les effectifs de l’école publique qui demande donc une ouverture de classe. L’UNSA Education souhaite que, dans ce dossier, ce soient les familles, et seulement les familles, qui fassent le choix de la scolarité de leur enfant rentrant au CP, et que l’Education Nationale soit à même d’assurer sa mission de service public d’éducation !

 

D’autres écoles, initialement étudiées pour une ouverture, sont encore en attente de celle-ci :

 

Villars J. Guitton, St Etienne Francs Maçons, Roche la Molière Cousteau, et St Jean Bonnefond Flandin, bien qu’accueillant des populations diverses, vont devoir fonctionner avec des moy/classe qui excèdent 27, si une classe supplémentaire n’est pas ouverte, et c’est énorme !

 

Ecoles qui accueillent un public difficile et pour lesquelles aucune  ouverture n’a été prononcée:

St Chamond le Châtelard : public relevant de ZEP, bien que l’école ne soit pas classée, 131 élèves

St Etienne Montchovet : en RRS, 25.83 de moyenne

St Chamond Villon : ECLAIR, 26 de moyenne 

St Etienne Tarentaize mat : RRS, 31.75 de moy, qui figuraient toutes sur la liste des ouvertures potentielles.

 

Deux autres écoles sur St Etienne seront en souffrance sans ouverture :

 

St Etienne Beaulieu élé : un poste CRI - pour les enfants nouvellement arrivés en France - vient de s’y implanter, l’effectif prévu est de 154, ouverture d’une 7ème classe demandée,  le quartier semble se rajeunir mais est de plus en plus défavorisé

 

St Etienne Bergson mat : prévision de 124 élèves, sans comptabiliser les enfants de moins de 3 ans, ce qui fait une moyenne de 31/classe, et ne permet d’accueillir aucun élève de moins de trois ans.

 

                            Dernier point, l’UNSA Education renouvelle son inquiétude concernant le poste CASNAV, destiné à encadrer les enfants du voyage, qui a été supprimé l’année dernière par M. Vignoud, ancien DASEN, et que l’actuel Directeur Académique n’a pas réimplanté. Nos collègues ne sont plus que deux  ( au lieu de trois ) à parcourir le département, et c’est très dur pour eux, et surtout pour les élèves qu’ils ne peuvent plus accompagner.

                           

                            Il ne s’agit donc pas d’un seul et unique poste, mais de 24 postes supplémentaires nécessaires pour espérer une rentrée scolaire 2014 sans heurt.

                           

                            Aussi, comme elle la déjà formulé au cours du dernier CDEN, l’UNSA Education, et au regard de la situation décrite ci-dessus, demande au DASEN de bien vouloir dès à présent solliciter M. le Ministre de l’Education Nationale, afin qu’il accorde au département de la Loire, les moyens de prétendre à un service public d’éducation de qualité.

                            L’UNSA Education portera une attention toute particulière au maintien dans notre département, des services de notre école publique et laïque.

 

Véronique DE HARO

Secrétaire Départementale de l’UNSA Education

Contact au 06 32 45 45 57