Retour à l'article normal

SE-UNSA 42


 Par SE-UNSA 42
 Le  vendredi 1er février 2013

Formation initiale : s’entendre sur les mots

 

 

La réforme de la formation des enseignants et des personnels d’éducation a logiquement conduit le ministère de l’Éducation nationale à se pencher sur les référentiels de compétences de nos métiers. À cette occasion, le SE-Unsa tient à apporter sa contribution.

Le terme même de référentiel peut laisser place à de multiples interprétations. Référentiel pour quoi ? Pour qui ? Document de base ? Prescriptions incontournables ? Pour les stagiaires ? Les débutants ? Les chevronnés ? 

 

Pour le SE-Unsa, un référentiel pour la formation doit être centré sur les compétences au cœur du métier. Il ne doit pas redéfinir le métier, mais décliner concrètement les compétences nécessaires à l’exercice des missions telles qu’elles existent dans les textes qui régissent les différents corps. Il est important que ce document rende à la fois bien compte des gestes professionnels spécifiques à chacun et mette en évidence les compétences partagées par tous en tant que membres d’une équipe éducative et acteurs du Service public de l’Éducation nationale.

Pour être opérationnel, le référentiel doit lister environ une dizaine de compétences professionnelles scindées en différentes composantes (y compris des connaissances). Il doit préciser le niveau de maîtrise attendu à la sortie de la formation.

À cet égard, le référentiel de compétences québécois paraît exemplaire. Il faut cependant noter qu’il est le fruit de plusieurs années de concertation.

Seul un travail croisé entre acteurs ministériels, chercheurs, formateurs en IUFM, ingénieurs de formation, Inspection générale et personnels concernés, permettrait d’établir des référentiels à la hauteur des défis qui attendent les professionnels de l’Éducation dans les décennies à venir.

Cela exige du temps dont il semblerait que le ministère ne dispose malheureusement pas.