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SE-UNSA 42


 Par SE-UNSA 42
 Le  jeudi 21 novembre 2024

UPE2A : Le SE-Unsa rencontre l’adjointe au DASEN !

 

Ce mardi 19 novembre, suite à une sollicitation d'audience, le SE-Unsa a été reçu par Mme Petit, DASEN adjointe du département. 

Population allophone :

Grâce à ce temps d'échange, le SE-Unsa a pu avoir accès aux chiffres de suivi de la population allophone depuis l'année scolaire 2018/2019. Ils mettent en évidence que les deux tiers de la population allophone est plutôt prise en charge par le sud du département. Nous remarquons aussi que de nombreuses écoles sont concernées, au moins une fois sur les six dernières années mais que globalement, ce sont très souvent les mêmes qui prennent en charge une bonne dizaine d'enfants chaque année. 

Aussi, le SE-Unsa remarque, sans grande surprise, que les écoles privées ne sont que très rarement concernées. 

Ces chiffres serviront de base solide pour que l'IA puisse faire la demande, au rectorat, d'un ETP UPE2A supplémentaire à la rentrée 2025. Cet ETP aurait dans un premier temps vocation a aller dans le second degré car l'année scolaire dernière a été marquée par une arrivée massive d'élève en classe de 3ème. L'accompagnement doit donc se poursuivre, mais plutôt au niveau des lycées professionnels. 

Enfin, le ministère a fait la démarche de prévenir l'arrivée potentielle de migrants libanais au regard de la situation géopolitique de leur pays. Le SE-Unsa salue cette démarche et souhaite qu'elle permette d'organiser l'accueil le plus efficace possible pour ces populations, notamment en lien avec la préfecture. Si cette arrivée venait à être aussi marquée que les flux de population ukrainienne, le SE-Unsa demande que des moyens supplémentaires (comme ce fut le cas en 2022) soient débloqués. 

Il est cependant à noté que la culture francophone est très présente au Liban. Il est donc tout à fait possible que des élèves arrivent et soient d'ores et déjà en mesure de suivre la classe en langue française sans prise en charge UPE2A. 

Interdegré :

Ce temps d'échange fut aussi l'occasion d'échanger sur la pratique interdegré "possible" pour les enseignants UPE2A. D'après l'administration, cette pratique est possible si un enseignant UPE2A se déclare intéressé par l'interdegré. Le SE-Unsa, fort de vos retours de terrain, sait que ce n'est pas toujours le sentiment prédominant. Nous avons donc tenté de comprendre ce décalage ; il semblerait assez évident qu'une fois qu'un collègue accepte de faire de l'intedegré, son poste est considéré comme tel et que la personne arrivant ensuite aura du mal à faire "marche arrière". 

Le SE-Unsa tentera d'obtenir des chiffres clairs et précis sur la répartition entre les UPE2A premier et second degré du département ainsi que leur taux d'intervention dans le degré qui n'est pas celui de base. Souvent, sur le terrain, le sentiment est que le premier degré donne beaucoup plus au second que l'inverse. D'après l'administration ce n'est pas le cas car fluctuant d'année en année. Nous espérons qu'une étude plus appronfondie des pratiques sur le terrain nous permettra d'y voir plus clair et donc de revendiquer une équité certaines entre tous. 

Formation :

La formation des enseignants UPE2A se construit depuis plusiurs années entre le CASNAV et l'EAFC. D'après l'administration, un recueil des besoins du terrain avait été organisé par le CASNAV afin de construire les parcours de formation les plus utiles possible. C'est une des raisons qui explique que la formation ne soit pas harmonisée sur tout le territoire ligérien. Aussi, nous comprenons que si aucune remonté de besoin du terrain n'a eu lieu, aucune formation n'a été déployée. 

Aussi, le SE-Unsa a évoqué la possibilité de trouver du temps pour que les enseignants UPE2A puissent se réunir pour travailler ensemble sur des chantiers pédagogiques qui leur sont propres. Nous avons proposé que les vendredis, veilles de vacances scolaire, puissent être l'objet de ces temps de rencontre. En effet, il est très fréquent que ces moments de classe soient plus des moments de vivre ensemble (jeux, film, ...) que des temps d'enseignement. Il est évident que nous ne pouvons pas couper les enfants allophones de ces temps de classe importants pour exister dans le groupe. Pour le SE-Unsa, il semblait évident que ces journées pourraient être un moment dédié à la réunion des UPE2A pour un temps professionnel commun. 

Cette proposition a été reçu trés favorablement par la DASEN adjointe qui en fera la proposition aux pilotes et coordonateurs. 

Avenir du statut UPE2A :

D'après Mme Petit, le regard que portent les UPE2A sur les enfants devraient nourir la vision globale que porte l'Education nationale sur les enfants. Elle illustre ses propos par un exemple simple : les enfants allophones sont positionnés tandis que dans les classes ordinaires nous évaluons. Elle estime que les enseignants UPE2A auraient beaucoup à apporter dans d'autres dispositifs tout en reconnaissant leurs spécificités. Le propos n'est pas d'imaginer la disparition de l'exitant mais de le compléter. Cependant, aucune évolution n'est à prévoir pour l'heure. 

Aussi, le SE-Unsa questionne la possible intégration des élèves de GS dans les dispositifs de prise en charge. Il nous a été répondu que pour l'heure le seul frein existant c'est le texte. Cependant, il a aussi été soulevé que les logiques entre maternelle et élémentaire tendaient à évoluer, notamment au regard des dédoublements qui commencent dès la GS. Alors, pourquoi ne pas étendre cette logique à l'accueil des enfants allophones ?