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SE-UNSA 42


 Par SE-UNSA 42
 Le  jeudi 7 décembre 2023

Des avancées concrètes pour les PsyEN de la Loire

 

Ce mercredi 6 décembre, le SE-Unsa et le SNP (Syndicat National des Psychologues) étaient reçus en audience par le DASEN de la Loire, la Secrétaire Générale et les deux IEN ASH. 

 

En premier lieu, ce temps d’échange aura été l’occasion de faire le point sur la situation des PsyEN dans le département de la Loire. 

 

En terme de carte scolaire, nous savons qu’actuellement 7 postes ne sont pas occupés par des titulaires. Parmi ces 7 postes, 4 sont couverts par des contractuels et 3 restent vacants. 

 

Pour l’Inspecteur d’académie, il n’est pour l’heure pas question de réclamer plus de postes (ETP) de PsyEN. Il faut en priorité chercher à couvrir tous les postes vacants. Il réaffirme ce qu'il avait annoncé lors de l'audience de juin 2023 : il n'envisage en tout cas aucune suppression de poste, même ceux restés vacants.

Le SE-Unsa et le SNP font alors remarquer que jusqu’à présent, la plateforme dédiée pour le recrutement des contractuels (Acloé) n’est ni accessible ni ergonomique. 

 

Les IEN en charge de l'Ecole Inclusive précisent que des réunions avec la conseillère technique du rectorat ont permis de définir un protocole plus strict, permettant notamment aux IEN de la Loire de recevoir plus rapidement les CV des personnes intéressées par un poste. 

 

Le SNP déplore que certains collègues ne puissent pas être équipés correctement (manque de tests psychométriques et ligne téléphonique). 

L’inspecteur d’Académie nous informe immédiatement que dans une telle situation, si les communes refusent de financer le matériel nécessaire au bon fonctionnement des missions des PsyEN, il faut l’alerter directement via la circonscription Ecole Inclusive ou le secrétariat général de l’IA. 

 

Dans un second temps, nos échanges ont permis de mettre en avant l’inévitable priorisation des missions des PsyEN.

La quasi-totalité de leur temps de travail est consacrée à des bilans pour les dossiers MDPH et CDOEA. 

Les IEN Ecole Inclusive déplorent le fait que chaque année, les enfants notifiés AESH augmentent de 10%. Pour chacune de ces notifications, il y a fort à parier que les PsyEN ont été contactés pour faire un bilan. Elles se questionnent donc sur la nécessité de faire appel aux PsyEN pour une notification AESH ? Est-il vraiment nécessaire ? 

Le SE-Unsa, de son point de vue, estime que les enseignants ne peuvent faire autrement que faire appel aux PsyEN dans ce cas de figure. Comment les enseignants peuvent-ils savoir si une notification AESH sera suffisante ? L'intervention du PsyEN est bien sûr nécessaire pour connaitre la situation globale de l'enfant, ses troubles, son état psychoaffectif. Cette intervention permet d'interroger la pertinence de la demande d'AESH au regard des autres dispositifs d'aide envisageables. 

 

Cependant, SNP et SE-Unsa constatent mutuellement que le manque de formation des enseignants sur les missions des PsyEN et les tenants et aboutissants de leurs interventions ne facilitent pas les choses. Une meilleure connaissance du métier de PsyEN pourrait permettre aux enseignants de leur faire appel plus justement. 

L’Inspecteur d’Académie nous informe alors qu’il envisage de pouvoir reprendre la main sur une partie de la formation des enseignants de la Loire et qu’il pourrait alors y être question de parler des PsyEN. 

 

Dans un troisième et dernier temps, SNP et SE-Unsa mettent en avant le fait que les PsyEN sont trop souvent invisibles pour l’institution : 

  • Ils ne sont pas directement destinataires de toutes les circulaires, 
  • Ils n’ont pas de réunion dédiée pour se retrouver et faire corps, 
  • Ils sont souvent cités dans des protocoles mais souvent oubliés sur le terrain, …

 

Suite à la demande du SNP et du SE-Unsa, la circonscription Ecole Inclusive mettra en oeuvre des réunions permettant aux PsyEN de se rencontrer. Nous demandons que ces dernières puissent se tenir 3 fois par an, sur une demi-journée. Ces réunions seront l’occasion d’échanger sur des problématiques intrinsèques au métier de PsyEN, que le service interprétariat soient largement utilisé pour les entretiens psychologiques, qui par leur spécificité nécessitent des personnels disponibles, qualifiés et présents (et non pas à distance par téléphone ou visio), que soit mis en place un mailing dédié aux PsyEN via lequel les circulaires et informations importantes pourraient leur être directement adressées, que la formation dédiée aux PsyEN soit effective. 

 

Enfin, SNP et SE-Unsa proposent qu’une mission de PsyEN référent soit créé à la DSDEN 42. Ce psychologue référent pourrait fonctionner sous l’égide de la circonscription ASH et être le palier entre les IEN et les PsyEN. Il pourrait faire circuler l’information. Il pourrait également être personne ressource pour l’ASH et la DSDEN lorsqu’il s’agit de mettre en oeuvre des protocoles au sein desquels les PsyEN sont cités et amenés à intervenir. La création de cette fonction serait un signe de reconnaissance de la place des psychologues, de leur utilité et de leurs besoins dans l'institution scolaire.

Cette proposition est reçue favorablement par le DASEN et les IEN ASH. La question est à l’étude.