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SE-UNSA 42


 Par SE-UNSA 42
 Le  vendredi 29 novembre 2019

Le SE-Unsa reçu en audience par l’IA-Dasen au sujet de la direction d’école

 

Suite aux récentes annonces ministérielles sur les mesures d'urgence concernant la direction d'école, le SE-Unsa avait fait une demande d'audience auprès du Dasen pour échanger autour des modalités de mise en place dans notre département.

Nous avons été reçu ce jeudi 21 novembre par M. Batailler (IA-Dasen) et M. Thomas (IENA) :

Le SE-Unsa souhaitait interroger l’administration locale suite aux annonces ministérielles :

-    Une journée de décharge de direction supplémentaire avant les vacances de Noël.

-    Moratoire sur les enquêtes.

 

Les décharges de direction se mettent en place depuis cette semaine. L’IA a dû composer avec un vivier de remplaçants déjà très amoindri.

Le SE-Unsa a soulevé la problématique des nouveaux directeurs, auxquels il a été demandé de ne pas assister à une journée de formation pour consacrer leur temps à la direction. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de cette solution.

Nous avons donc demandé au DASEN s’il était possible de décaler la journée de décharge supplémentaire à la période 3.

Il nous a été répondu que la question avait déjà été posée au ministère, la réponse a été très clairement non.

 

Concernant les enquêtes, M. Batailler et M. Thomas ont su nous assurer que les directeurs recevaient très peu d’enquête locale et que depuis les annonces plus aucune n’avait été adressée aux écoles.

Le SE-Unsa a fait remarquer qu’une enquête de recensement des AESH au sein des écoles avaient pourtant été diffusée cette semaine. De plus, la pertinence de cette enquête questionne ; effectivement les directrices et directeurs d’école ont déjà fait remonter à plusieurs reprise le nombre d’AESH présent.e.s dans leur école (aux référents, à la cellule ASH…).

M. Batailler reconnait qu’une correction est à faire au sujet des enquêtes répétitives qui arrivent par des canaux différents.

 

L’IA-DASEN et l’IENA nous ont assuré que les réunions entre directeurs et IEN ne sont absolument pas obligatoires. Les directeurs sont invités à venir échanger sur leur quotidien avec les IEN. Aucun compte rendu n’est obligatoire, c’est un espace de discussion libre.  

 

Le manque d’autonomie des directrices et directeurs d’école a également été reconnu de la part de l’administration.

D’après M. Batailler la problématique n’est pas seulement administrative, il y a une organisation à repenser : la direction comme un métier et non plus une fonction ?

Le SE-Unsa fait remarquer que les directrices et directeurs d’école sont en permanences dans l’urgence, à telle point qu’il est difficile de consacrer du temps au pilotage pédagogique de l’école au désespoir de beaucoup d’entre eux.

Le SE-Unsa soumet également l’idée de penser à la mise en place de vie scolaire, notamment dans les grosses écoles (au-delà de 10 classes).

L’administration n’a pas été réceptive à cette idée, se focalisant sur les problématiques existantes dans le second degré avec certaines vies scolaires.

Nous avons insisté sur le fait qu’une nouvelle philosophie de la vie scolaire pourrait être pensée, mais la discussion n’était pas encore ouverte sur ce sujet.

 

L’avis du SE-Unsa :

Le SE-Unsa est déterminé à agir dans chacun des espaces de discussion qui s’ouvre pour conquérir les progrès que les directrices et directeurs d’école ne peuvent plus attendre.

L’octroi d’une journée de décharge supplémentaire avant les vacances de Noël ne gommera pas toutes les difficultés quotidiennes auxquelles sont confrontées les directrices et directeurs d’école. Nous pouvons cependant espérer que les mesures prises dans l'urgence marquent une réelle volonté de la part du ministère de faire avancer le dossier du statut et de la direction des écoles.

Parallèlement, la création des comités de suivi de direction départementaux qui doivent devenir des espaces d’échanges permettra de réfléchir à une direction d’école nouvelle, simplifiée et cohérente. La société évolue et l’école doit s’adapter en permanence à ces changements, car les directeurs se retrouvent en première ligne…

Au-delà de la fonction de directeur, c’est le statut de l’école qui doit faire l’objet d’une réflexion. De plus, il est absolument nécessaire, qu’au sein de ces réflexions, jamais ne soit oubliées les disparités des territoires. En effet, repenser le fonctionnement d’une école rurale à 3 classes n’est pas la même chose qu’une réflexion sur le fonctionnement d’une école à 17 classes !