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SE-UNSA 40


 Par SE-UNSA 040
 Le  mardi 19 novembre 2013

Des rythmes et de la cohérence : pourquoi le SE-Unsa 40 n’appelle pas à la grève les 13 et 14 novembre 2013

 

Des rythmes et  de la cohérence

Depuis des années, la quasi-totalité des organisations syndicales ont bataillé pour la suppression de la semaine de 4 jours. Ce combat a, petit à petit, fédéré de nombreuses  associations d’élus, de parents, des associations complémentaires de l’école, pour tendre vers cet objectif commun, dépassant ainsi des intérêts particuliers souvent contradictoires.

En octobre 2010, toutes ces organisations dont le SE-Unsa et l’Unsa Education ont signé l’appel de Bobigny dont une proposition stipulait :

« Il faut refuser la semaine actuelle de 4 jours… définir un volume annuel d’heures d’enseignement. Ce cadre national doit préconiser l’articulation des temps éducatifs et sociaux, la mise en cohérence et la coopération éducative de tous… » Il convient ensuite « de travailler avec tous les acteurs pour dépasser les conflits d’intérêt et définir les moyens de sa mise en œuvre ».

C’est en ce sens que nous avons approuvé une modification de la semaine scolaire étalée sur 5 jours pour favoriser les apprentissages des élèves.

Tout n’est pas parfait

Des difficultés dans la mise en place de cette nouvelle organisation persistent : repères temporels et spatiaux parfois compliqués en maternelle, APC mal positionnées, interprétation biaisée  des circulaires ministérielles conduisent à des conflits dans certaines circonscriptions, utilisation de locaux tels la salle de classe.

De plus, des aménagements sont nécessaires pour que la refondation de l’école apporte une réponse adaptée à l’ensemble des territoires et la totalité des élèves (éducation prioritaire, RASED, classes maternelles, …)

Cela étant dit, il nous semble difficile d’évaluer la portée réelle de cette réforme après seulement quelques semaines de classe.                                                                   

Le SE-UNSA exigeant.

C’est pour toutes ces raisons que le SE-UNSA reste intransigeant sur la mise en place de cette réforme. Aux côtés des équipes, nos militants ferraillent pour mettre en place, ici une aide à l’organisation, là une médiation avec les élus, les parents, ailleurs la tenue du comité de suivi.

Le Comités de Suivi départementaux et académiques se sont tenus. Vous trouverez sur notre site le compte rendu.

Cette instance de concertation, au-delà de la simple énumération des projets locaux, doit permettre d’apporter des réponses précises aux enseignants qui rencontrent des difficultés dans l’élaboration des projets éducatifs dans leur école.

Aujourd’hui, des mouvements disparates se mettent en place ici ou là, demandant le retrait du décret sur les rythmes. Des organisations syndicales arrivent dans les Landes à appeler à la grève le 4, le13 et le 14 novembre. Aucune proposition alternative constructive n’est faite.

Comme chaque année, la rentrée 2013 a apporté son lot de difficultés et de crispations. Cela dit, le SE-Unsa refuse de cautionner un retour à la semaine de 4 jours et ses effets dommageables pour les élèves. Il ne peut signer un Appel de Bobigny un jour et affirmer le contraire le lendemain. En revanche, il faut avancer progressivement vers une mise en œuvre plus satisfaisante de la semaine de 4 jours et demi,  dans le respect de tous les interlocuteurs. Fidèles à notre méthode, nous préférons la concertation et le dialogue social pour obtenir des avancées substantielles pour les collègues tout en respectant l’intérêt des enfants.

Doit-on pour autant ne pas interpeler notre Ministre sur nos difficultés ?

Pour le SE-Unsa, la priorité à l’Ecole doit enfin se traduire sur le terrain.

Adressez –vous directement à lui.

J’aime mon métier. Je veux l’exercer sereinement. Faites-moi enfin confiance !

« Aujourd’hui, nous voulons des aides concrètes aux situations que nous vivons chaque jour et pour lesquelles nous nous débrouillons comme nous pouvons, souvent seuls.                                                       

Prise en charge de la très grande difficulté, accompagnement des élèves en situation de handicap, organisation de la classe au quotidien et pression administrative, il est temps qu’on nous aide à bien faire notre métier ! »

Téléchargez l'adresse au Ministre en pièce jointe ci-dessous ou signez-la en ligne ici.