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SE-UNSA 40


 Par SE-UNSA 040
 Le  lundi 29 mars 2010

Absentéisme : stigmatisation et bâton, pour le SE-UNSA c’est non !

 
En agitant le spectre de l’absentéisme scolaire, trois jours après une défaite de l’UMP aux Régionales, Nicolas Sarkozy confirme qu’il est en la matière, un triste récidiviste. Mercredi 24 mars, Il n’y va pas par quatre chemins : « L’absentéisme scolaire est un fléau. La responsabilité des parents doit être engagée, les conséquences sur les allocations familiales doivent être effectives… ».
L’absentéisme est un "fléau", rien de moins. Pourtant, les seules études* menées sur le sujet indiquent qu’il touche seulement 5 % des élèves et que ce chiffre varie très peu d’une année sur l’autre. De plus, il faut rappeler que, lorsque l’on parle d’absentéisme, on parle pour un élève, de plus de 4 demi-journées d’absences non justifiées sur un mois.
 
Plutôt que d’essayer d’apporter une vraie réponse à ce problème et à celui des décrocheurs (notamment dans la voie professionnelle), le Président et son ministre nous rejouent le couplet de la stigmatisation et de la sanction. Les choses sont simples pour le gouvernement, à chaque problème sa sanction.
 
Pourtant, la suppression des allocations pour les familles d’ « absentéistes », dont la décision serait confiée au Préfet, n’est pas une solution. Espérons que ce nouveau coup de menton visant à pointer du doigt les « mauvaises familles » tout en défaussant l’Etat de ses propres responsabilités, n’entre pas en application.
 
Pour le SE-UNSA, cette mesure est aussi inefficace qu’injuste car si elle était appliquée, elle frapperait durement et aveuglement, des familles déjà en souffrance. Nous dénonçons cette obsession qui vise à instrumentaliser l’Ecole et les jeunes à des fins politiciennes.