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SE-UNSA 40


 Par SE-UNSA 040
 Le  vendredi 10 décembre 2021

Audience IA-DASEN à la suite du dépôt de l’alerte sociale du SE-Unsa des Landes du 06 décembre 2021

 

Le SE-Unsa, représenté par son Secrétaire Départemental Christophe NOWACZECK a été reçu vendredi 10 décembre 2021 par M. BREVET, Inspecteur d’Académie – Directeur Académique des Services de l’Education Nationale et M. DINELLI, IEN Adjoint, à la suite du dépôt de notre alerte sociale du 6 décembre. Celle-ci s’inscrit dans une démarche nationale du SE-Unsa. Notre lettre ouverte a recueilli à ce jour 206 signatures. Remise de la liste des signataires au DASEN.

Nous avons lancé cette action face aux nombreuses interpellations de nos collègues Professeurs des Ecoles, directrices et directeurs, remplaçants pour nous faire remonter les difficultés engendrées au quotidien par le manque de remplaçants dans notre département. L’épuisement, la colère, l’incompréhension, le sentiment d’être méprisé·es reviennent sans cesse dans les échanges que nous avons avec nos collègues.

Nous insistons sur le fait que cette situation n’est pas dû uniquement au contexte conjoncturel de la crise sanitaire.

Nos revendications à la suite du dépôt de l’alerte sociale déposée par le SE-Unsa 40 :

- Le SE-Unsa des Landes a pris acte du recrutement de 10 contractuels enseignants pour le 1er degré. Nous souhaitions savoir sur quelle enveloppe budgétaire, pour quelle durée de contrat (3 mois comme l’an dernier ? Jusqu’à la fin de l’année scolaire comme dans d’autres départements). Cela reste une première réponse en urgence, mais que notre Ministère aurait dû anticiper… Pour le SE-Unsa des Landes, cette solution n’est pas satisfaisante. Nous souhaitons le recrutement de remplaçants sur la liste complémentaire (pour vacances d’emplois), la situation du remplacement dans les Landes était déjà en tension malgré les moyens dédiés à la rentrée 2021. Il faut des moyens supplémentaires dès la rentrée de janvier.

Par courriel du 8 décembre, M. BREVET nous informait que la plupart des 10 contractuels avaient déjà exercé des missions d’enseignement : combien ? Et pour les autres, quel accueil, quel accompagnement formatif ?

M. BREVET et M. DINELLI ont précisé les profils des contractuels recrutés : Sur les 10 recrutés, 1 a pris ses fonctions, 2 le feront dès le 13 décembre et d’autres dans le courant de la dernière semaine. Tous seront opérationnels au 03 janvier 2022. Ils sont recrutés jusqu’à la fin de l’année scolaire 2022, de façon à rendre des jours de décharge de direction sur les écoles de 1 à 3 classes et de permettre le fonctionnement des formations en constellations. Pour le DASEN, il n’y a pas de corrélation directe entre la crise sanitaire et le manque de remplaçants puisqu’en septembre/octobre (hors 5ème vague), le nombre d’enseignants à remplacer variait entre 5 à 10.

Le nombre de contractuels recrutés correspond peu ou prou au nombre de l’an passé (12).

Un accompagnement formatif rapide est prévu. La DSDEN a sollicité le vivier des 20 contractuels de l’an dernier, sur lequel, seuls 5 étaient encore disponibles pour des missions, et recueilli un certain nombre de candidatures spontanées.

Ces candidats ont systématiquement une expérience professionnelle dans l’Education Nationale ou un parcours Métiers de l’Education et de la Formation. La DSDEN a privilégié ceux qui avaient tenté le concours de Professeur des Ecoles. Donc aucun profil « atypique » hors Education Nationale. Ces contractuels sont plutôt originaires du Sud-Ouest, des Landes ou frontaliers de la Gironde et des Pyrénées Atlantiques. La DSDEN a veillé à ne pas les implanter trop loin de leur domicile, à les positionner sur des remplacements sur des congés longs connus (congés maternité par ex.). Il y aura un accompagnement par les équipes de circonscriptions.

- De plus, nous avons rappelé que pour les directeurs·trices qui doivent le mettre en place, le nouveau protocole est trop contraignant, l’Ecole est sous pression et la gestion quotidienne du protocole est intenable. Les équipes et particulièrement les directeurs·trices sont obligées de travailler tous les soirs, les week-ends, ne comptent plus leurs heures.

- Nous avons questionné la DSDEN sur les injonctions/ enquêtes/ notes de service, autres que celles destinées à la gestion de la crise sanitaire.

La DSDEN des Landes a déclaré qu’elle limitait le plus possible la communication envers les Ecoles, pour ne pas surcharger les Directrices et Directeurs d’Ecoles. Tout ce qui part est validé par M. DINELLI, IENA et réduit au maximum, en veillant de planifier la communication sur la semaine.

La DSDEN a reconnu les difficultés de la cellule COVID.

- Nous avons demandé la révision de la procédure de contact-tracing : nous savons que la CPAM n’a plus la capacité d’assumer pleinement cette procédure, il est donc inutile de remplir des tableaux qui ne seront pas exploités. Ces tableaux sont lourds à remplir, une procédure simplifiée n’est-elle pas envisageable ?

- Nous avons demandé que des consignes claires soient données par la DSDEN sur le recours aux visioconférences pour les animations pédagogiques, les réunions école-collège, les constellations. Pour le SE-Unsa des Landes ces dernières doivent être reportées.

M. BREVET a rappelé qu’il maintenait les constellations dont il fallait affiner la définition. Pour lui, elles sont déclinables selon plusieurs modalités et leur arrêt serait une méconnaissance de ce qu’elles sont… Les visites de formateurs en présentiel sont maintenues, et les regroupements se font soit en virtuel soit en présentiel. Il est essentiel que formateurs et formés gardent le lien. Tout ce qui peut être fait en présentiel sera fait.

Point complémentaire : Le SE-Unsa des Landes est intervenu, une fois de plus, sur les enveloppes budgétaires et les frais de déplacements des itinérants et notamment des Conseillers Pédagogiques Départementaux : ces personnels voient d’année en année, la diminution de leurs enveloppes de frais de déplacements. De plus, il y a un déficit d’information, notamment sur la clôture de déclaration des frais de cette fin d’année. La date a été avancée du 06 décembre, l’an passé au 22 novembre cette année. Il reste 4 semaines d’exercice. Cela signifie-t-il que les frais vont être amputés sur l’exercice 2022 ? Ce qui ne va pas améliorer la situation. De plus, il leur est demandé parfois de déclarer leur résidence privée, comme point de départ alors que la règle est la résidence administrative, et ce pour des économies budgétaires . Cela occasionne des frais personnels pour des motifs professionnels, dans un contexte de pouvoir d’achat très compliqué. Nous nous interrogeons sur l’avenir des personnels itinérants et plus particulièrement sur les missions arts et culture, qui pour le SE-Unsa sont essentielles au bon fonctionnement de notre Ecole.

La DSDEN affirme avoir fait deux relances pour la saisie des frais de déplacement, mais qu’à ce jour, plusieurs milliers d’euros restent non consommés. Ceci interroge les services départementaux. La DSDEN déclare avoir validé des frais au-delà de la date de clôture et accompagné des personnels dans la saisie.