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SE-UNSA 40


 Par SE-UNSA 040
 Le  mercredi 13 mai 2020

conditions de reprise : enfin un cadrage national clair !

 

La Foire Aux Questions  de la Direction Générale de l'Administration et de la Fonction Publiquemise à jour hier, clarifie les conditions de reprise pour les agents, notamment :

- en réaffirmant que le Télé Travail reste à privilégier, autant que possible ;

- par la possibilité pour les agents de rester en Autorisation Spéciale d'Absence pour garde d'enfant (école ouverte ou non) jusqu'au 1er juin. A partir du 1er juin, cela ne sera possible qu'avec attestation de non-prise en charge de l'enfant par l'école.

La FAQ rappelle les 11 critères de vulnérabilités au covid-19 ainsi que la procédure à suivre pour bénéficier d'un certificat de travail, qui respecte le secret médical.

Les masques doivent être fournis par l'employeur pour toute situation de proximité inférieur à 1 mètre. Pour les agents porteurs de handicap, les conditions sanitaires et respect de la distanciation physique doivent être assurées sur le lieu de travail, sinon ils devront rester en TT.

Enfin, la prise en charge des frais de repas, sous certaines conditions, est prolongée jusqu'à la fin de l'état d'urgence sanitaire.

Positionnement de l'Unsa Education:

Il est heureux que cette FAQ rappelle que le Télé Travail est à privilégier, ce que la circulaire de la DGRH du 07 mai (connue le 11 mai) semblait avoir oublié, et même contredit ! Les agents relevant du MENJ et MESRI ont droit aux mêmes précautions sanitaires que l'ensemble des agents de la fonction publique.

Quant aux gardes d'enfants (jusqu'au 1er juin), elles sont également clarifiées. C'était nécessaire puisque la circulaire du 07 mai n'osait pas reprendre les affirmations de bienveillance, pourtant clairement énoncées le même jour en CHSCTMEN. Est-ce par crainte que les personnels n'utilisent" cette possibilité pour éviter la reprise dans les écoles ?

Le ministère a finalement accédé à notre demande, en catimini, en mettant à jour la FAQ

Page 15 : « Les personnels relevant du ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse qui doivent garder leurs enfants chez eux peuvent-ils bénéficier d’un dispositif particulier ?

Les personnels qui, du fait de la fermeture des crèches et établissements scolaires, n’ont pas de solution de garde pour leurs enfants se voient proposer d’exercer leur fonction à distance.
Si le travail à distance n’est pas possible compte tenu des fonctions exercées ou de circonstances particulières, ils peuvent solliciter une autorisation spéciale d’absence (ASA). Cette autorisation est accordée à raison d’un responsable légal par fratrie sous réserve de justifier de l’absence de solution de garde. Les parents qui ne souhaitent pas scolariser leur enfant alors même que la classe de ce dernier a ouvert sont regardés comme sans solution de garde dès lors que le retour à l’école se fait sur la base du volontariat. Les personnels enseignants sont prioritaires pour l’accueil de leurs enfants en crèche ainsi que dans les établissements scolaires. »

Notre avis :

Depuis l’annonce de la reprise, nous alertions et demandions que les personnels parents d’élèves bénéficient des mêmes droits que les autres parents d’élèves et puissent faire ou non le choix de remettre leurs enfants à l’école.

 

 Après avoir suscité localement des réponses diverses, sans consignes nationales précises, cette instabilité a de nouveau créé inquiétude et angoisse chez les personnels concernés. Au final, le ministère répond au besoin en catimini, sans informer les OS au détour d’une mise à jour de la FAQ. 

Le ministre Blanquer doit (enfin) apprendre à faire confiance à ses agents. La sécurité est indispensable, la bienveillance est nécessaire. Les personnels ont montré, depuis le début de la crise sanitaire, combien ils ont su s'adapter pour poursuivre leur activité en période de confinement. Ils sauront tout autant le faire pour assurer la reprise.