En organisation syndicale responsable, nous prenons acte de la volonté du ministère de maintenir un dispositif d’évaluations nationales, comme cela a été réaffirmé lors de la dernière réunion, le 2 juin. C’est donc dans ce cadre là que se situera la proposition exprimée ci-dessous.
1) Donner une véritable dimension diagnostique à ces évaluations
La première des questions, dans l’attente d’un éclaircissement du ministère, est celle de l’objectif assigné à ces évaluations.
Pour le SE-UNSA, si l’ensemble des élèves de France doit être soumis à un protocole national, celui-ci doit alors être au service de la réussite de chacun d’entre-eux. Il doit donc :
- viser l’objectif fondamental de la scolarité obligatoire, à savoir la maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences,
- permettre de construire, en équipe, les remédiations nécessaires à chacun.
C’est de ces deux points que découlent le choix :
- des dates de passation : parce que des évaluations nationales doivent s’inscrire dans la logique du socle et la soutenir, elles doivent s’articuler autour des paliers 1 et 2 à atteindre respectivement en fin de CE1 et de CM2. Pour le SE-UNSA, il est essentiel par ailleurs de ne pas accroître la pression qui repose sur le cycle 2 et tout particulièrement sur le CP. Pour cette raison, des évaluations nationales doivent se placer en début de CE2 et CM2. Au début du CE2, elles permettraient de confirmer l’acquisition des compétences du palier 1 et envisager les éventuelles remédiations. Au début du CM2, elles pourraient permettre de valider une part des compétences du palier 2 et cibler celles qui resteraient à consolider dans cette dernière année de l’école élémentaire.
- des contenus : ils doivent obligatoirement être revus et adaptés en fonction des inadéquations constatées en 2009 et en 2010 et en fonction du changement de la date de passation pour les élèves de CM2.
- du codage : parce que des évaluations nationales doivent permettre la construction de remédiations, elles doivent être placées en début d’année scolaire et avoir un codage « fin » reflétant la maîtrise des compétences du socle par chaque élève et permettant l’identification des « erreurs ». Le codage binaire actuel ne le permet pas.
2) Reconnaître et valoriser le travail des équipes enseignantes
Nous rappelons notre opposition à l’utilisation des résultats d’évaluations nationales à des fins de comparaison voire de classement des écoles et des équipes. Elles doivent être au contraire, un outil au service du dialogue avec les familles et de la dynamique du travail d’équipe.
Le SE-UNSA demande la substitution de l’indemnité versée aux enseignants participant au protocole par l’Indemnité de Suivi et d’Orientation des Elèves (ISOE) pour les enseignants des trois cycles de l’école primaire.