SECTION SE-Unsa des LANDES - RESIDENCE CLOS MICHEL ANGE - 830 AVENUE DU ML FOCH - 40000 MONT DE MARSAN
Tél. 05 58 46 24 24 - Fax. 05 58 46 68 55 - Por. 06 15 39 37 34 - 40@se-unsa.org

 
Groupe de Travail Occitan du 04 Octobre 2022
Article publié le mercredi 5 octobre 2022.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

Un groupe de travail s’est réuni à la DSDEN des Landes, mardi 4 octobre 2022 en présence de M. SANCHEZ, Secrétaire Général, M. DINELLI, IENA, Mme DUVAULT, Directrice de Cabinet, Mme PRABONNE, cheffe de division de l’organisation scolaire, Mme MARRE, IEN Dax Sud Adour, Mme PUECH, chargée de mission Langue et Culture, Anne Marie LAILHEUGUE, Conseillère Pédagogique Langue et Culture Régionale.

Le SE-Unsa des Landes était représenté par Julien LARRERE, Responsable Ecole et Christophe NOWACZECK, Secrétaire départemental.


L’enseignement de l’occitan, ses modalités (implantations de postes, choix des dispositifs et choix pédagogiques…) et les moyens alloués à ces dispositifs qui relèvent d’un projet académique fort depuis de nombreuses années, soulèvent des questionnements et ont donné lieu à de nombreuses interventions du SE-Unsa en Comité technique départemental « carte scolaire » et en Conseil départemental de l’Education National depuis le départ.

Ce groupe de travail que nous avions appelé de nos vœux avait pour but de répondre à ces questionnements, de clarifier les choix académiques et de nous permettre de porter un certain nombre de remarques et revendications. Pour autant, le SE-Unsa rappelle qu’il reste attaché à l’enseignement des langues régionales et en reconnaît l’importance patrimoniale et culturelle.

Pour le SE-Unsa, toutes les langues ont leur identité, leur valeur, une égale pertinence en tant que mode d'expression. Les langues et cultures régionales, les langues et cultures d'origine participent de cette richesse. La politique des langues que nous revendiquons doit viser à préserver et à améliorer la diversité de l'offre des langues dans le Service public. Le SE-Unsa ne souhaite pas que l’enseignement immersif soit l’apanage de l’école privé mais qu’il reste bien dans le giron de l’Ecole Publique Laïque.

Face aux positions d’autres organisations syndicales, le SE-Unsa refuse, comme c’est le cas dans d’autres Académies, que l’enseignement des langues régionales soit relégué aux écoles privées.

 

Mme LAILHEUGUE et Mme PUECH sont les deux personnes référentes pour l’enseignement de l'occitan et se partagent les secteurs géographiques d’enseignement.

La volonté de développer des continuités inter-degrés est affichée par l’équipe Occitan.

Plusieurs modes de fonctionnements pour l’enseignement de l’occitan coexistent sur notre département :

  • En classe bilingue, Ă  paritĂ© horaire français/occitan : dispositif consommateur de moyens car une personne qualifiĂ©e en occitan exerce son expertise la moitiĂ© du temps et l’autre moitiĂ© est devouĂ©e Ă  l’enseignement du français. (Mont de Marsan maternelle Pouy, Saint Martin de Seignanx, Morcenx Gare** et Saint Geours de Maremne)
    **Le fonctionnement “classe” de Morcenx diffère des autres fonctionnements.
  • En enseignement renforcĂ© d’occitan assurĂ© par des enseignants habilitĂ©s en occitan. (Saint jean de Marsacq avec un enseignant de l’école et Pomarez avec un enseignant surnumĂ©raire)
  • En classe miroir : 1 classe dans laquelle interviennent 2 enseignants (un enseignant en français et un enseignant en occitan) Deux groupes d’élèves fonctionnent en miroir (quand les uns font français, les autres font occitan et inversement). (Dax Badinter, Magescq et Mont de Marsan Pouy Ă©lĂ©mentaire).
  • En section : enseignement bilingue assurĂ© par un enseignant surnumĂ©raire qui intervient auprès d’un groupe d'enfants occitanistes pendant que l’enseignement en français se poursuit de manière Ă©quivalente. (Magescq, Vieux Boucau, Dax Badinter maternelle, Morcenx maternelle, Montfort-en-Chalosse, Tartas, Geaune)

Chaque fois qu’un nouveau dispositif est implanté dans le 1er degré, la DSDEN prend l’attache du collège de secteur pour la continuité pédagogique, dans l’intention d’assurer la cohérence de cet enseignement et sa pérennité dans le 2nd degré.

 

Le SE-Unsa constate un décalage entre les moyens alloués en CTSD et les moyens réellement présents dans les écoles, notamment sur deux écoles : Magescq et Morcenx.

Pour la DSDEN, il y aura un rattrapage en CTSD sur la nature des supports. En effet, les moyens supplémentaires alloués peuvent être des moyens fléchés “langue occitane” ou bien des moyens en français pour compléter l’enseignement de l’occitan. Selon le fonctionnement retenu, le fléchage français ou occitan de ces supports peut changer. La DSDEN reconnaît qu’il peut y avoir des problèmes de compréhension et de lecture et envisage une nouvelle dénomination pour ces supports.

Le SE-Unsa demande que ces moyens supplémentaires alloués figurent bien dans le cahier des postes du mouvement 2023.

Le SE-Unsa fait remarquer que le fonctionnement “classe occitan” de Morcenx est différent de tous les autres fonctionnements “classe" du département. En effet, ce fonctionnement nécessite l’intervention d’un deuxième enseignant pour l’enseignement du français (aujourd’hui un TR)

M. DINELLI interroge le SE-Unsa : « selon vous, qu’est-ce qu’il faudrait faire ? »

Le SE-Unsa demande de régulariser ce demi-poste français qui complète l’enseignement de l’occitan et que ce dernier soit pérennisé via le mouvement pour garantir une stabilité comme dans tous les autres fonctionnements “classe”.

 

Mme LAILHEUGUE rappelle l’historique de chaque implantation

- Monfort depuis 2011, demande de la commune de par les liens avec le musée de la Chalosse.
- Pour Dax, volonté de l’inspecteur et du DASEN avec objectif de renforcer à long terme le français et éviter les dérogations à la carte scolaire.
- Pour Vieux Boucau, maillage de la côte avec volonté des collectivités.
- Pour Magescq, plusieurs fois l’école avait travaillé sur le projet course landaise.
- Pour Geaune en 2019, demande de la collectivité avec enseignement renforcé au départ.
- Mont de Marsan en 2011 : volonté préfectorale et du DASEN et des collectivités.
- Pour Morcenx, choix du DASEN également avec déjà un enseignant sur site.


Le projet d’implantation d’un dispositif occitan s'effectue rarement à la demande des écoles.

Pour la DSDEN, il y a une méconnaissance des dispositifs par les personnels. Cela peut engendrer des difficultés dans les classes non occitanes où les effectifs augmentent et la diversité des élèves à besoins éducatifs particuliers complexifie les conditions de travail.

La DSDEN rappelle la volonté académique d’ouverture d’un dispositif par an par convention.

Sur le maillage et le renforcement territorial, le SE-Unsa fait le constat qu’il se centre surtout sur le sud-ouest du département. Pour la DSDEN cela tient aussi à la spécificité de notre département avec beaucoup d’écoles de 1 à 3 classes.

Pour le SE-Unsa , il est important de ne pas délaisser les dispositifs en difficultés pour faibles effectifs et de renforcer aussi l’enseignement de l’occitan sur ces secteurs en prenant éventuellement appui sur de nouvelles écoles.
Le SE-Unsa demande également une vigilance sur les Indices de Positionnement Sociaux (Tartas, Monfort, Morcenx, Dax, Geaune ont des IPS plutôt bas…) dans l’implantation de l’occitan sur le territoire pour ne pas renforcer les disparités sociales, créer un entre-soi socioculturel et faire de l’occitan une stratégie de contournement ou un outil de mutation intra-département.

 

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
Cliquez pour agrandir